13.04.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Girls in chains

Malgré son intrigue puisant aisément ses inspirations dans Psychose pour son twist éventé ou encore lorgnant du côté de Massacre à la tronçonneuse pour sa famille de dégénérés, ce Girls in chains (au titre original de Schoolgirls in chains, impensable aujourd'hui car pouvant prêter à confusion !) va réussir à développer suffisamment de situations sordides (mais pour autant souvent plutôt souriantes dans leur contexte) pour devenir assurément jouissif et décadent mais en restant au final assez sage côté érotisme et encore plus au niveau d'un aspect sanglant définitivement absent.

Le script va suivre les méfaits de deux frères (dont un attardé mental) qui kidnappent des jeunes filles et les enferment dans une cave afin de pouvoir "jouer" avec elles.

Girls in chains

Après un générique promenant la caméra sur une collection de poupées, le métrage va rapidement introduire ses deux personnages principaux, Frank et son frère John pour une très courte séance de coupe de cheveux avant de véritablement lancer l'action puisque les deux frères vont prendre leur voiture pour aller faire un tour (en achevant de présenter John comme un attardé mental) et comme par hasard tomber sur une demoiselle en panne. John Caché à l'arrière, Frank pourra courtoisement aller proposer de l'aide à cette jeune femme, Sue, afin de l'emmener chez un garagiste. Mais bien entendu au lieu de cela, Frank va quitter la route principale sous les regards d'une Sue commençant à comprendre que quelque chose ne tourne pas rond et voudra descendre, surtout lorsque John sortira de sa cachette. Un arrêt forcé à un passage à niveau donnera une opportunité à Sue de quitter les deux hommes mais elle sera poursuivie et rattrapée par John lors d'une séquence assez remarquablement mise en scène.

Girls in chains

Arrivés chez eux, les deux frères vont faire descendre Sue dans une cave où elle fera la connaissance de deux autres demoiselles enlevées, Ginger et Stevie, cette dernière restant alitée avec une pneumonie. John ne tardera pas à aller chercher son nouveau jouet dans la cave et emmènera donc Sue dans les bois pour jouer à cache-cache, Sue ayant trouvé ce prétexte pour s'enfuir. Mais après une course folle rythmée par une partition musicale étrange, ce sera Frank qui mettra fin à la fuite de Sue en lui tirant alors qu'elle s'approchait de la civilisation, pour une seconde séquence orchestrée de manière impactante.

Girls in chains

Cette entame du métrage aura permis au réalisateur de bien poser la situation de ces deux frères vivant sous la coupe d'une mère autoritaire à qui ils obéiront plus ou moins (John se cachant par exemple pour aller jouer avec Sue), pour ensuite laisser des événements sordides s'exposer avec notamment les jeux de ce John attardé qui s'amusera à aller espionner une étudiante lors de ses rendez-vous galants avec son professeur de psychologie (nous gratifiant au passage d'une petite scène sensuelle guère graphique) et surtout ira jouer au docteur dans la cave avec Ginger pour laisser cette fois-ci un aspect quelque peu malsain et salace s'installer surtout que John aura tendance à aller chercher le pouls sur les seins de Ginger quand il se lui fera pas une piqûre sur les fesses, mais là aussi le métrage n'ira jamais bien loin.

Girls in chains

Par contre Frank sera lui tout à fait adulte lorsqu'il tentera de violer la pauvre Ginger, sans grand succès puisqu'il aura bien des tourments internes causés par l'activité incestueuse qu'il a connu avec sa mère comme il le racontera à Ginger lors d'un excellent flash-back bien déviant contant la rencontre de la seule petite amie qu'il a connu avec sa mère, ce qui mettra parfaitement en avant l'origine des troubles de Frank partagé entre son attirance pour les jeunes femmes et les recommandations de sa mère pour qui toutes les filles étaient mauvaises.

Girls in chains

Plus tard leur mère autorisera John à aller avec Frank kidnapper Bonnie, cette étudiante qui faisait tant rêver John et qu'il suivait régulièrement, afin d'en faire un nouvel et dernier jouet, mais évidemment, les choses vont mal tourner, le petit ami de Bonnie ne tardera pas à retrouver la trace de Frank et Bonnie va réussir à s'échapper pour n'être reprise que par John avec qui elle va se mettre à jouer à des jeux "innocents" mais qui autoriseront le réalisateur à nous offrir de splendides plans orientés sur la semi nudité de Bonnie. Hélas, le final ne se montrera pas vraiment à la hauteur, an bâclant ce twist complètement éventé et en laissant une issue sommaire s'imposer sans aucune violence mais avec quand même un aspect poignant et tragique pour ce pauvre John qui n'aura pas dans sa petite tête compris qu'il faisait le mal.

Girls in chains

Le métrage va largement mettre en valeur cet attardé mental au visage bien volontaire pour se permettre plusieurs séquences érotiques et déviantes au sein d'une intrigue qui parviendra à se montrer généreuse en rebondissements et ne laisser aucun temps venir ralentir un rythme constant, ce qui viendra complètement palier le manque d'originalité global avec notamment cette resucée de Pyschose pour espérer surprendre avec ce twist anticipable dès le début du film, mais pour autant, une certaine volonté sordide s'installera sporadiquement avec ces jeunes filles kidnappées et parquées dans une cave misérable et alors qu'une cette Ginger sera victime en partie du syndrome de Stockholm au point de prendre en pitié Frank et de ne pas réussir à s'évader lorsqu'elle en aura l'occasion. Les deux personnages centraux seront assez bien travaillés pour mettre en avant leurs déficiences, arrivant même in extremis à rendre John pitoyable et même curieusement attachant dans la dernière séquence, tandis que les demoiselles qui serviront de victimes seront par contre assez lisses, sauf cette Ginger qui en plus n'hésitera pas à se sacrifier pour que John laisse tranquille sa compagne d'infortune malade.

Girls in chains

L'interprétation est assez savoureuse, avec notamment un John Parker excellent pour camper ce John attardé, tandis que Gary Kent en imposera un minimum dans le rôle de Frank, laissant la toute mignonne Suzanne Lund (dont ce sera hélas la seule apparition cinématographique) jouer Ginger et la non moins charmante Cheryl Waters s'exposer devant la caméra sous les traits de Bonnie. La mise en scène du réalisateur Donald M. Jones (plus connu pour son "slasher" intitulé "The forest") est inventive, parfois même surprenante et brillante pour agencer des plans sortant de l'ordinaire.

Girls in chains

Donc, ce Girls in chains sera vraiment agréable à suivre pour ses petites déviances sordides mais généralement souriantes et qui viendront compenser la teneur d'une intrigue guère innovante sur le fond !

Girls in chains

Le DVD de zone 1 édité par Exploitation Digital avancera une image quand même quelque peu meurtrie par les années pour une bande-son appréciable avec une partition musicale plaisante, le métrage étant ici proposé uniquement dans sa version anglaise, sans aucun sous-titres. Au niveau des bonus, on pourra suivre une passionnante interview du réalisateur et de son acteur Gary Kent, une assez conséquente galerie de photos, la bande-annonce d'époque suivie par celles d'autres titres de l'éditeur.

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