Archives pour: Avril 2012, 12

12.04.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Baba Yaga

Inspiré d'une bande dessinée à tendance S&M, ce Baba Yaga va se montrer un brin psychédélique pour nous conter une sombre histoire de domination à tendance démoniaque et lesbienne, en incluant ainsi des éléments oniriques au symbolisme fort qui vont faire quelque peu oublier un certain manque de rigueur dans l'enchaînement et dans la narration de l'intrigue.

Le script va laisser une jeune photographe être envoûtée par une sorcière répondant au nom de Baba Yaga.

Baba Yaga

Dans son introduction le métrage va s'attacher à nous présenter son personnage principal, Valentina, une demoiselle photographe de mode que nous découvrirons alors qu'elle arrivera à une soirée donnée entre artistes pour les laisser quelque peu converser sur leur condition avant que Valentina décide de quitter l'endroit, accompagnée par son petit ami Arno à qui elle se refusera pour préférer rentrer seule chez elle. Ce sera sur ces faits qu'elle va faire une rencontre appelée à bouleverser sa vie. En effet, en voulant sauver un chiot qui allait se faire écraser par une voiture de luxe roulant à vive allure, Valentina va donc rencontrer la conductrice, qui se présentera sous le nom de Baba Yaga et qui imposera presque à Valentina de la ramener chez elle pour en plus lui "emprunter" sans lui demander son avis une pince de sa jarretelle. Le métrage laissera d'entrée planer une aura mystérieuse autour du personnage de Baba Yaga, avec se tenue de veuve et ses paroles pleines d'énigmes.

Baba Yaga

Valentina va alors rentrer chez elle pour faire un premier rêve symbolique puisqu'elle se verra entourée de nazis et devant sauter dans un trou sans fond, pour se faire réveiller le lendemain tardivement par l'arrivée d'un modèle venant faire une séance de photographies plus ou moins osées et dénudées qui sera interrompue par l'arrivée de Baba Yaga revenant rendre la pince à Valentina tout en étant déçue de ne pas pouvoir la remettre à sa place, puisque Valentina ne portera rien sous son pull, pour repartir non sans avoir amoureusement tripoté l'appareil photo de Valentina et laissé son adresse à Valentina pour l'inviter à se rendre chez elle.

Baba Yaga

Ensuite l'intrigue va sporadiquement s'intéresser au couple formée par Valentina et ce Arno, réalisateur plus ou moins underground, afin de charger le métrage d'une tension érotique assez originale en mêlant bande dessinée et réalité, pour uniquement ensuite commencer à faire survenir des événements étranges dans la vie de Valentina, avec d'abord ce modèle qui sera pris de malaise après que Valentina ait commencé à la prendre en photo, comme si l'appareil était "hanté, ce qui sera confirmé plus tard lorsqu'elle tentera de prendre un cliché d'un "Jésus" hippie dans la rue, mais avant cela Valentina aura fait une visite chez Baba Yaga. Cette visite sera assez troublante, avançant une Baba Yaga bien calme et qui va laisser Valentina faire des photos d'art chez elle, tandis qu'elle va jouer avec des runes en bois avant de lui offrir une poupée drôlement vêtue puisqu'elle rappellera l'univers S&M, Valentina s'apercevant en développant les photos prises chez Baba Yaga ne correspondent pas la réalité de ce qu'elle pensait avoir capturé avec son objectif.

Baba Yaga

La suite de l'intrigue va continuer sur le même mode bizarre et peuplé de ces visions surréalistes des rêves de Valentina, tandis que la poupée s'avérera être un cadeau empoisonné et qui va déclencher la visite finale de Valentina chez baba Yaga, tandis que Arno, mis également en alerte va lui aussi se rendre chez Baba Yaga pour essayer de sauver sa dulcinée, laissant alors la métrage devenir bien envoûtant et suffocant pour un dernier acte qui va avancer un univers S&M réel teinté de surnaturel démoniaque tout en ne nous offrant qu'une explication finale attendue et quelque peu décevante.

Baba Yaga

Mais avant cela le métrage aura avancé tout une imagerie érotique assez disparate mais suffisamment forte pour troubler le spectateur, entre ces séquences oniriques en uniformes et ces séance de photos érotiques largement visualisées, tandis que l'emprise de baba Yaga sur Valentina se fera de plus en plus forte pour exploser lors d'un dernier acte où le fouet sera de sortie tandis que la poupée S&M va prendre vie sous la forme d'une magnifique jeune femme esclave de Baba Yaga.

Baba Yaga

L'aspect surnaturel pur sera quant à lui plus restreint pour jouer avec les codes de la sorcellerie de manière assez brumeuse avant également de prendre une tournure plus menaçante et efficiente au cours du final, ce qui contrastera évidemment avec l'ambiance "new age" dans laquelle le métrage va baigner avec aussi bien les décor de l'appartement de Valentina que les propos gauchistes des artistes rencontrés au cours du film au encore ce Jésus moderne. On pourra juste regretter un rythme assez inégal, parfois contemplatif lors de certaines séquences qui pourront presque paraître quelque peu prétentieuses ou sans réel intérêt au sein de l'intrigue, comme lorsque le réalisateur s'intéressera à ce Arno qui ne servira véritablement le film que lors du final, mais l'ensemble comportera suffisamment de scènes fortes et porteuses d'une symbolique énorme pour faire en partie oublier ces menus défauts de structure faisant verser le film dans un certain psychédélisme d'époque quelque peu désuet aujourd'hui.

Baba Yaga

L'interprétation est convaincante, portée par une Carroll Baker dominante et mystérieuse dans le rôle de Baba Yaga, tandis que Isabelle De Funès ne déméritera pas pour camper Valentina et que nous retrouverons avec plaisir George Eastman, l'aspect érotique du métrage étant assuré par des actrices charmantes dont la belle Ely Galleani. La mise en scène de Corrado Farina peinera donc à donner du rythme à l'ensemble tout en magnifiant le final et certains temps forts du film.

Baba Yaga

Donc, ce Baba Yaga restera une expérience étrange, parfois troublante et envoûtante mais en tout cas porteur de visuels forts bien qu'un brin psychédéliques !

Baba Yaga

Le DVD de zone 0 édité par Blue underground avancera une image nette, pour une bande-son appréciable grâce en partie à sa partition musicale en totale adéquation avec le métrage, celui-ci état proposé uniquement en version anglaise, sans sous-titres. Au niveau des bonus, on pourra regarder la bande-annonce du film, suivre quelques scènes coupées ou censurées (donc plus osées), une imposante galerie de photos et d'affiches du film, une passionnante interview du réalisateur Corrado Farina ainsi qu'un documentaire sur le métrage.

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