Archives pour: Février 2012, 11

11.02.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Un papillon aux ailes ensanglantées

Réalisateur : Duccio Tessari

Date de sortie au cinéma : 1971

Origine
 : Italie

Durée du film
 : 94 minutes

Avec : Helmut Berger (Giorgio), Giancarlo Sbragia (Alessandro Marchi), Ida Galli (Maria Marchi), Wendy d'Olive (Sarah Marchi), Silvano Tranquilli (l'inspecteur Berardi), Günther Stoll (Giulio Cordaro), etc.

Par Nicofeel

Duccio Tessari est le type même de réalisateur que l'on peut qualifier de polyvalent. Il est capable de mettre en scène aussi bien un film d'aventures fantastique (Les titans, 1962), un western (Un pistolet pour Ringo ; Le retour de Ringo), un giallo (L'homme sans mémoire, 1974) qu'un polar (Big guns).
Avec Un papillon aux ailes ensanglantées (1971), le cinéaste transalpin se situe dans la veine du giallo, même si l'on peut tout autant considérer que ce film est proche du thriller, tant cette oeuvre est particulière.
Le synopsis d'Un papillon aux ailes ensanglantées laisse à penser qu'il s'agit d'un pur giallo : une étudiante française est assassinée dans un parc et la police recherche activement le tueur.
Durant toute la première partie du film, on assiste au travail minutieux de la police qui part à la quête de preuves irréfutables et de témoins permettant de mettre la main sur l'assassin. Ce travail de la police a comme conséquence d'avoir un suspect, à savoir le notable Alessandro Marchi.
Le procès qui a lieu se révèle très intéressant, aussi bien lors du plaidoyer du procureur que lors de la défense de l'avocat. On voit clairement qu'il faut peu de choses pour que le jugement soit favorable à un camp ou à un autre. En tout état de cause, Marchi est condamné avant d'être par la suite libéré, car deux autres meurtres – qui paraissent similaires au premier – ont lieu.

L'intérêt de la deuxième partie du film consiste à savoir qui est le tueur. Le réalisateur Duccio Tessari brouille astucieusement les pistes, en révélant des personnages qui sont loin de tout soupçon : en plus de Marchi, il y a l'avocat de Marchi qui est visiblement attiré par les jeunes femmes ; il y a aussi le petit ami de la première victime qui n'a pas l'air d'être au mieux sur le plan psychologique.
Voilà pour les qualités du film.
Cela étant dit, Un papillon aux ailes ensanglantées n'est pas exempt de défauts. Loin s'en faut.
Le grande déception de ce film est de constater que s'il prend l'apparence d'un giallo, il n'en respecte pas les codes de base. Alors certes on ne demande pas à un film d'être un décalque d'autres films, il n'empêche que le manque de violence dans un giallo est assez regrettable. Ici, les meurtres sont non seulement peu nombreux mais ils sont quasiment invisibles (le meurtre de la première victime n'apparaît que tardivement, et dans un flashback). On est loin des meurtres très graphiques que l'on voit dans certains gialli.
Quant à l'érotisme du film, il est très léger et surtout les actrices ne dégagent pas beaucoup de sensualité.
De plus, le casting est inégal. Si les acteurs jouant le rôle de Marchi et de l'avocat sont plutôt bons, en revanche Helmut Berger paraît franchement peu inspiré et son personnage est l'un des moins marquants du film alors qu'il a l'un des rôles-clés du film, celui du petit ami de la première victime.
Au final, Un papillon aux ailes ensanglantées est un giallo qui se laisse regarder et vaut surtout pour sa partie investigation, où l'on est proche du documentaire.

Permalien 617 mots par nicofeel Email , 269 vues • R�agir

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