Archives pour: Novembre 2011, 16

16.11.11

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : My soul to take

Réalisateur
: Wes Craven

Année : 2010

Durée du film : 107 minutes

Avec : Max Thieriot (Bug), John Magaro (Alex), Denzel Whitaker (Jérôme), Zena Grey (Pénélope), Nick Lashaway (Brandon), Paulina Olszynski (Brittany), Jeremy Chu (Jay), etc.

Par Nicofeel

Toujours occupé à faire perdurer sa célèbre saga Scream, Wes Craven se permet tout de même de temps à autre de mettre en scène des histoires originales. C'est ainsi le cas avec ce film inédit dans les salles de cinéma, My soul to take.
Certes, la thématique du film n'est pas d'une folle originalité. Comme dans Scream, où Wes Craven avait remis au goût du jour le sous-genre que constitue le slasher (un tueur dont l'identité n'est pas connue élimine un à un de nombreux jeunes), en l'agrémentant d'une touche humoristique voire carrément auto-parodique, My soul to take est un film d'horreur marqué par les agissements d'un tueur indéterminé.
L'action se déroule à Riverton avec une scène d'introduction très efficace. Un tueur en série élimine ses victimes avec un couteau sur lequel est inscrit le mot vengeance L'originalité de ce serial-killer tient dans le fait qu'il dispose de multiples personnalités et qu'il est au quotidien monsieur Plenkoff, un bon père de famille. Dans un accès de folie, il tue sa femme avant d'être repris par la police. Dans de curieuses circonstances, alors qu'il est censé être quasiment mort, Plenkoff tue des policiers dans une ambulance censée l'amener à l'hôpital. Un accident de voiture a lieu et on perd la trace de Plenkoff. Est-il mort ? Est-il toujours vivant ? On ne sait pas. L'action se poursuit 16 ans après ce drame.
On suit notamment sept jeunes âgés de 16 ans. Ces adolescents se révèlent être les enfants qui sont nés à Riverton lors de cette nuit sanglante. On comprend bien dès lors qu'à l'instar de nombreux autres slashers, My soul to take va se dérouler dans le milieu adolescent. Alors que ces adolescents invoquent comme chaque année l'âme de Plenkoff pour le tuer symboliquement, ils réveillent cette fois pour de bon ce tueur légendaire.
L'intérêt du film ne réside pas vraiment dans son scénario. Comme c'est souvent le cas dans ce genre de films, on assiste à une accumulation de meurtres.
Ce qui intéresse le spectateur est le fait de savoir qui est le tueur. Et sur ce point le film de Wes Craven tient bien la route. En effet, le réalisateur brouille astucieusement les pistes, de telle sorte que l'on ne devinera qu'à la fin l'identité du tueur. Avant d'en arriver là, on peut d'ailleurs se demander si le film est effectivement un simple slasher ou un thriller mâtiné de fantastique. Car on ne saura que tardivement si l'on a à faire à un tueur qui est un être humain ou une entité qui serait la réincarnation de Plenkoff. Dans le genre très codifié que constitue le slasher, Wes Craven apporte une variante qui vaut le détour.
On notera également que Wes Craven se fait visiblement bien plaisir dans ce film. Il n'hésite pas à pratiquer l'auto-citation, avec des clins d’œil évidents à Scream. On pense notamment à ce film quand le jeune Brandon (Nick Lashaway ) se trouve dans la forêt et que le tueur l'appelle sur le cellulaire de son amie Brittany ( Paulina Olszynski). Brandon lui demande : « Qui êtes-vous ? » et le mystérieux tueur lui répond : « Quelqu'un de ton passé. » Par son apparence, par sa voix, par les méthodes qu'il utilise, le serial-killer de My soul to take fait immanquablement penser à celui de Scream, film culte de Wes Craven qui a relancé le genre du slasher, de la même manière qu'un Hideo Nakata avait remis au goût du jour le film de fantômes avec Ring.
On peut même se demander si dans My soul to take Wes Craven ne détourne pas à sa façon la célèbre comédie américaine Sixteen candles (Seize bougies pour Sam) avec le principal protagoniste qui fête son seizième anniversaire en famille, avec sa mère et sa soeur, en ayant droit à un beau gâteau.
Dans tous les cas, ce que pratique le mieux Wes Craven dans ce film, c'est clairement la dérision. Si ce film d'horreur est largement regardable en l'état, il est tout de même important de constater que le réalisateur joue beaucoup avec le spectateur, en le plaçant sur différentes pistes, non sans un certain humour. Ainsi, lorsque les principaux protagonistes ne sont plus que deux, ils en viennent à la conclusion que l'un des deux est le tueur ! Mais qui a le meilleur profil ? Pour le savoir, il faut regarder le film. Sachant que Wes Craven s'amuse à relancer l'intrigue à plusieurs reprises. Tour à tour on est amené à se demander s'il y a un rapport entre les visions cauchemardesques du timide Bug et les meurtres, si la sœur de Bug est liée à ces meurtres ou si l'ami de Bug, Alex, est lui-même impliqué dans ces assassinats.
En outre, en mélangeant dans le même film slasher et histoire fantastique (avec en point d'orgue une allusion au mythe de Faust), Wes Craven peut prendre certaines libertés sur le plan scénaristique. Il maintient de la sorte un suspense constant.
Pour ceux qui ont envie de passer un bon moment devant un film d'horreur qui est globalement de qualité, My soul to take est un choix tout à fait crédible. Et puis ce film est tout de même bien meilleur que Scream 4, le dernier long métrage de Wes Craven sorti en France dans les salles de cinéma.

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