07.07.11

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Heartless

Réalisateur
: Philip Ridley

Durée du film : 1h54

Date de sortie au cinéma
: inconnue (film en DVD et en blu-ray le 5 juillet 2011)

Avec
: Jim Sturgess (Jamie Morgan), Clémence Poésy (Tia), Noël Clarke (A.J.), Timothy Spall (George Morgan), Ruth Sheen (Marion Morgan), Eddie Marsan (Weapons man), Joseph Mawle (Papa B), etc.

Par Nicofeel

Cela fait un bon moment que l'on avait plus entendu parler de Philip Ridley. Ce réalisateur britannique, auteur des excellents L'enfant miroir (1990) et Darkly noon (1995) nous revient avec un film qui fait beaucoup penser au mythe de Faust.
Le synopsis est le suivant : un jeune homme de 25 ans, Jamie Morgan (incarné par un convaincant Jim Sturgess), possède depuis la naissance une énorme tâche de vin du côté de son oeil droit. Cette tâche l'empêche de s'insérer comme il le souhaiterait dans la société, de vivre normalement et de fonder une famille. Au lieu de cela, il est victime de quolibets de jeunes du coin qui le traitent de Fantôme de l'opéra ou encore d'Elephant man.
Dans le secteur où résidait autrefois son père – qui est aujourd'hui décédé – il tombe nez à nez avec des gens encapuchonnés qui cachent des animaux à forme humaine.
Alors que ces êtres vont brûler sa mère, Jamie Morgan va par la suite faire un pacte avec un curieux personnage, Papa B, qui semble être invincible (les balles sont sans effet sur lui). Ainsi, en l'échange de graffiti qu'il concoctera sur les murs de la ville, il pourra renaître de ses cendres (comme dans le mythe de Faust, il est bien question d'une deuxième vie) et devenir un nouveau Jamie, sans sa tâche de naissance.
On voit bien que l'on est clairement dans une nouvelle adaptation originale du mythe de Faust. Le réalisateur Philip Ridley ne s'en cache d'ailleurs nullement puisque les allusions à l'enfer, voire même à Faust sont explicites : « Crois-moi, ce monde c'est l'enfer » ; un « Rondo rouge [une boisson] à la Faust.
S'il est question dans le mythe de Faust que le diable prenne l'âme de Faust ; dans Heartless, les volonté de Papa B ne sont guère plus réjouissantes. Ce dernier demande à Jamie de tuer des gens pour lui. Les graffitis avec l'indication « Dieu est un stupide enfoiré » (forcément, ce Papa B, sorte de diable, n'a pas spécialement Dieu dans son cœur) n'étaient qu'une feinte. Le but était clairement d'amener Jamie vers le côté maléfique.
Les demandes de Papa B sont vraiment horribles : il s'agit de tuer des gens, d'ôter leur cœur et de placer celui-ci devant une église.
Comme dans ses précédents films, le réalisateur Philip Ridley s'intéresse particulièrement à la notion de Mal avec un grand m.
Si le film comporte plusieurs scènes assez violentes, il n'y a pas vraiment de tension comme dans un Darkly noon.
La faute tient peut-être à un aspect onirique qui est moins visible à l'écran. Le personnage de la petite fille est bien là pour donner à penser au spectateur qu'elle n'est que le reflet de la personnalité changeante de Jamie. Cela dit, on sent qu'il manque quelque chose à ce conte horrifique.
C'est peut-être aussi le fait d'avoir situé le film dans un cadre urbain que l'on n'est moins sensible au propos.
Toujours est-il que s'il n'est pas le meilleur de son auteur, Heartless (dont la signification du titre se place sur plusieurs niveaux) est un film d'horreur tout à fait correct. La distribution du film est d'ailleurs de grande qualité. Outre Jim Sturgess qui est excellent dans le rôle du tourmenté Jamie, on ne peut que se réjouir du casting britannique du film. Il y a d'ailleurs beaucoup d'acteurs qui ont joué pour des auteurs britanniques. Par exemple, Timothy Spall, qui joue le rôle du père de Jamie, a été vu récemment dans Le discours d'un roi de Tom Hooper. La mère est jouée par Ruth Sheen, vu dans le sympathique Another Year de Mike Leigh. Dans le giron des acteurs de Mike Leigh, on retrouve également Eddie Marsan, vu dans Be happy. Ces acteurs et d'autres que je n'ai pas cité, sont bons dans ce film de Philip Ridley.
On attend avec intérêt le prochain film de cet auteur qui se fait bien trop rare.

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