21.06.11

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Limitless

Réalisateur
: Neil Burger

Durée du film : 1h45

Date de sortie au cinéma : 8 juin 2011

Avec : Bradley Cooper (Eddie Morra), Robert de Niro (Carl Van Loon), Abbie Cornish (Lindy), Anna Friel (Melissa), etc.

Par Nicofeel

Réalisateur du sympathique film L'illusionniste (2007), Neil Burger est de retour avec un film assez original. Le synopsis du film raconte l'histoire d'Eddie Morra, un écrivain raté, qui a de sérieux problèmes financiers, qui est lâché par sa copine et qui est en train de sombrer dans un début de dépression. C'est alors que par hasard il tombe sur son ex beau-frère qui lui offre une pilule qui va littéralement changer sa vie. En effet, cette pilule, le NZT, agit comme une drogue qui va décupler ses capacités intellectuelles. Du coup, Eddie n'est plus du tout le même homme. Il voit les choses beaucoup plus vite qu'auparavant et il peut utiliser à fond toutes les possibilités offertes par son cerveau. En quelques jours, il réussit à boucler le livre dont il n'avait jamais pu achever la première page !
Rapidement, Eddie gravit quatre à quatre les échelons de la société. Il s'attaque au monde de l'économie afin de gagner un maximum d'argent. On peut voir ici un parallèle entre le principal protagoniste de ce film et celui de Pi de Darren Aronofsky. En effet, dans les deux cas, les personnages réfléchissent sur les chiffres de la Bourse, en pensant qu'ils ont des suites logiques. Et puis comme dans Pi, le personnage principal est pourchassé. Enfin, comme dans Pi, les personnages sont victimes de violents maux de tête.

Ici, Eddie doit faire face aux autres personnes qui ont eu accès au NZT et qui cherchent à nouveau à utiliser ce produit. On se retrouve donc avec une sorte de thriller mâtiné de fantastique. Le film comprend de nombreux rebondissements. D'autant qu'Eddie, doit en même temps résoudre le problème les effets indésirables (vomissements, trous de mémoire très importants) liés au NZT.
Si le film est avant conçu comme un divertissement grand public, le réalisateur Neil Burger a tout de même voulu faire passer un message. Ainsi, l'évocation du monde de la finance avec la plus grande fusion d'entreprises de l'histoire n'est pas anodine. Elle est là pour appuyer l'idée selon laquelle de nos jours certaines personnes sont capables de gagner beaucoup d'argent en peu de temps. Le réalisateur critique ouvertement la génération de jeunes gens, genre Facebook ou Youtube, qui se font de l'argent en un rien de temps. On est dans une société de l'argent facile.
Pour bien étayer son propos, le cinéaste Neil Burger a confié le rôle principal du film à Bradley Cooper, le beau gosse de Very bad trip, qui campe ici avec brio un personnage qui a des ambitions de plus en plus importantes. On notera aussi la présence au casting d'un Robert de Niro d'une exemplaire sobriété. Ca le change clairement des rôles surfaits où on a pu le voir dernièrement en train de cabotiner à mort.
Limitless est donc un film qui bénéficie de plusieurs qualités. Pour autant, le réalisateur gâche un peu l'ensemble en raison d'une mise en scène qui joue beaucoup trop sur le côté clinquant. Les effets de mise en scène sont incontestablement un peu trop tape-à-l'oeil. Certes l'idée est de montrer ce que ressent le personnage lorsqu'il ingurgite le fameux NZT. Pour autant, le réalisateur en fait trop en nous assénant des travellings avant à tout va, des accélérés ou encore des déformations de l'image. Tout cela paraît un peu surfait et surtout cela prouve une fois de plus que nombre de réalisateurs américains ne peuvent s'empêcher de prendre indirectement le spectateur pour un imbécile, en surlignant au possible certaines scènes. Et puis ces effets visuels finissent par donner mal au crâne. C'est dommage. Dans le même ordre d'idée, une voix-off nous explique tout ce qui se passe.
Au final, Limitless (littéralement « sans limites ») est une sorte de thriller qui parvient largement à capter l'attention du spectateur par un scénario plutôt bien pensé. Cependant, la mise en scène clippesque du réalisateur finit franchement par moments par exaspérer et amoindrit donc une partie du plaisir que l'on prend à regarder ce film. Je conseille tout de même le visionnage de ce long métrage qui est globalement bien fichu.

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