01.09.10

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Die ewige maske
Réalisateur : Werner Hochbaum
Durée du film : 85 minutes

Date de sortie du film : 1935 (film diffusé au festival du NIFFF 2010 - Neuchâtel International Fantastic Film Festival, premier film suisse vu dans le cadre de la rétrospective « L'ombre d'un doute »)

Avec : Mathias Wieman (docteur Dumartin), Peter Petersen (professeur Tscherko), Tom Kraa (docteur Wendt), Franz Schafheitlin (monsieur Negar), Olga Tschechowa (madame Negar), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Werner Hochbaum en 1935, Die ewige maske est un thriller suisse qui traite de la psychanalyse. Librement inspiré d'un roman de Léo Lapaire, L'autre qui est en nous (titre français du film) Die ewige maske date de 1935. Et pourtant, malgré le poids des ans (et donc de la copie que nous avons vu), le film reste passionnant de bout en bout. Il faut dire que la thématique du film est vraiment très intéressante, que le côté enquête demeure jusqu'au bout avec ce mélange rêve-réalité et que la mise en scène est très solide, avec de superbes plans, qui font notamment écho aux impressionnistes.
Le film débute d'ailleurs par un plan séquence dans un hôpital avec la présentation des personnages, plan séquence se clôturant avec la chambre 112. Dans cette chambre 112, il y a le mourant, monsieur Negar. Il faut dire que l'hôpital est rempli en raison d'une épidémie de méningite. Le docteur Dumartin administre son sérum au mourant Negar, sans l'aval du professeur Tscherko, le chef de l'hôpital. L'échec des soins explique le départ de Dumartin et surtout les délires qu'il va vivre.
Très bien mis en scène, Die ewige maske est également marquant par une très belle photographie qui utilise à plein les possibilités du noir et blanc, à manière des impressionnistes, notamment lorsque Dumartin fait des rêves (cauchemars) ou se comporte comme un schizophrène. Plusieurs scènes demeurent remarquables comme lorsque Dumartin saute dans l'eau après avoir parlé à son reflet ou lorsqu'il rêve d'un autre endroit avec notamment des ballerines que l'on voit en transparence.
Le cinéaste Werner Hochbaum rend particulièrement bien à l'écran ce personnage de Dumartin qui est en fait prisonnier d'un labyrinthe souterrain qui représente précisément son propre esprit et ses responsabilités dans le décès de Negar. Il y a beaucoup de passages avec des portes et des couloirs. C'est intéressant dans le cadre de la schizophrénie vécue par Dumartin. Derrière une porte, Dumartin trouve quelqu'un qui porte un masque (d'où le titre du film). Et évidemment derrière le masque il y a tout simplement Dumartin. Comme on peut s'en douter, la résolution de ce thriller ne peut se faire que dans la chambre 112, lieu du trauma.
Le film est également intéressant par ce qu'il évoque deux méthodes de pensée au niveau de la médecine qui se font concurrence. Le professeur Tscherko, qui représente un docteur de l'ancienne école, ne veut pas le changement. C'est la raison pour laquelle où il est de prime abord opposé à l'idée d'adopter le sérum du docteur Dumartin. Ce sont les jeunes loups, les docteurs Wendt et Dumartin, qui représentent non seulement la relève mais surtout l'avenir. Ces deux styles de soins sont donc différents et sont en perpétuelle confrontation, les jeunes n'appréciant pas les méthodes du professeur.
Bien que disposant de nombreuses qualités, Die ewige maske n'est pas parfait. On regrettera par exemple : l'utilisation des raccords avec l'utilisation de photogrammes ; l'annonce des docteurs au haut parleur avec un aspect robot un peu ridicule ; des acteurs souvent en sur-jeu et principalement celui jouant le professeur Tscherko qui est vraiment en roue libre. C'est d'ailleurs peut-être pour le cinéaste une façon de surligner les méthodes peu fines de ce professeur, qui accepte difficilement de se remettre en question ainsi que les nouvelles méthodes de soin.
Malgré tout, Die ewige maske est un film disposant d'un solide scénario, d'un intéressant questionnement autour des troubles mentaux, d'une belle mise en scène et d'un bon rythme.

Permalien 713 mots par nicofeel Email , 64 vues • R�agir

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