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13.04.10

07:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Tout ce qui brille

Réalisateurs : Géraldine Nakache et Hervé Mimram
Durée du film : 1h40
Date de sortie du film : 24 mars 2010

Avec : Géraldine Nakache (Ely), Leïla Bekhti (Lila), Virginie Ledoyen (Agathe), Audrey Lamy (Carole), Linh-Dan Pham (Joan), Simon Buret (Max), Manu Payet (Eric), Daniel Cohen (Maurice), etc.

Par Nicofeel

Co-réalisé par Géraldine Nakache (vu dans Comme t'y es belle notamment) et Hervé Mimram, Tout ce qui brille est un nouveau film sur le monde des banlieues. Sauf qu'ici nous ne sommes pas dans La haine ou dans un film qui prend comme synopsis de base un fait sociétal.
Les deux cinéastes ont décidé d'utiliser le registre de la comédie pour faire passer leur message. Et reconnaissons qu'en dépit de quelques caricatures et lieux communs, le film est loin d'être dénué de fond.
L'histoire est assez simple : c'est celle de deux copines, Ely (Géraldine Nakache) et Lila ( Leïla Bekhti) qui vivent à Putteaux et en ont marre d'habiter en banlieue. Elles rêvent d'une autre vie et c'est la raison pour laquelle elles vont fréquenter des boîtes de nuit à Paris, leur permettant de rencontrer des parisiens de Neuilly.
A mi-chemin entre le conte contemporain (voir sur ce point les quelques séquences chantées qui font penser à du Jacques Demy) et la comédie sociale, évoque bien la misère présente en banlieue et le peu de débouchés qu'elle ouvre, sans pour autant tomber dans le misérabilisme. Le film est d'ailleurs assez clair dans son propos. C'est finalement l'histoire de beaucoup de jeunes qui rêvent d'une autre vie.
Ely et Lila qui sont respectivement serveuse dans un fast-food et dans un cinéma veulent connaître autre chose que leur banlieue. Elles sont donc naturellement attirées par « tout ce qui brille », c'est-à-dire par les soirées données par les riches et par le faste de la vie des personnes qui ont beaucoup d'argent. Les rencontres incongrues entre ces deux mondes donnent lieu à des scènes très drôles. De ce point de vue, Virginie Ledoyen est excellente dans le rôle d'une bourgeoise pur jus. Elle est réllement très différente des deux autres jeunes femmes venues de Putteaux, et de leur copine Carole, coach de sport occasionnelle.
Pour autant, le film a vite fait de rappeler à ses héroïnes qu'il convient de ne pas oublier d'où le vient et surtout de ne pas oublier les siens. C'est ainsi que la jeune Lila fait croire qu'elle habite aussi à Neuilly au Don-Juan de service, à savoir Max alors qu'Ely finit par se fâcher avec son père, en reniant ses origines et son milieu.

Car finalement qu'est-ce que montre le film ? Déjà que l'on ne peut pas évoluer dans un monde qui n'est pas le sien. Mais aussi et surtout qu'il est primordial de ne jamais oublier les êtres que l'on fréquente habituellement, que l'on aime et qui vous aiment.
Si la mise en scène est plus fonctionnelle qu'autre chose et ne permet pas au film de s'élever sur ce point, en revanche on appréciera la justesse de ton. On est sans cesse sur un ton qui évolue entre drôlerie et mélancolie, le tout avec des personnages hauts en couleurs. La plupart des seconds rôles disposent de personnages qui leur permettent de véritablement exister. Les deux cinéastes font preuve d'une réel humanisme que l'on retrouve au travers de quasiment tous les rôles du film : citons pêle-mêle le sympathique Slim qui est manifestement amoureux d'Ely et n'a rien trouvé d'autre comme méthode d'approche que les jeux de mot avec le prénom Ely (hélicoptère, etc. ) ; Eric qui est amoureux de façon très sincère de Lila ; le père d'Ely qui fait preuve d'une grande tendresse auprès de sa fille (c'est sa « poulette »).
Et puis la thématique reste belle, avec cette histoire d'amitié, faite de hauts et de bas, mais qui reste précieuse. Et puis le film évoque aussi les difficultés que l'on peut retrouver au sein de nombreuses familles : Leïla doit faire avec un père qui est rentré au pays (le Maroc) depuis de nombreuses années et ne reviendra plus jamais ; Ely qui fait le choix très contestable à un moment donné de s'éloigner de sa famille, et notamment de son père.
Chacun a ses qualités et ses défauts mais le film évoque clairement l'idée qu'il est primordial de faire avec les qualités et les défauts de chacun. Il convient de ne pas se brûler les ailes en allant dans un monde superficiel, car tout ce qui brille n'est pas or (voir le riche Max dont les qualités humaines sont loin d'être à la hauteur de sa richesse).
En plus de sa thématique intéressante et de son rythme endiablé, le film bénéficie d'une bande son qui est vraiment très sympathique, aussi bien par son côté éclectique que par la qualité des musiques où l'on retrouve : un duo entre Géraldine Nakache et Leïla Bekhti (Drôle de vie, qui est une reprise d'un titre de Véronique Sanson), The Streets, Clap your hands Say yeah, JP Verdin.
En somme, à défaut d'être un grand film, Tout ce qui brille est un film rafraichissant qui fait plaisir à voir.

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