20.01.10

07:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Mr nobody
Réalisateur : Jaco Van Dormeal
Durée du film : 2h17
Date de sortie du film : 13 janvier 2010

Avec : Jared Leto, Diane Kruger, Rhys Ifans, Sarah Polley, etc.

Par Nicofeel

Réalisé par le belge Jaco Van Dormeal à qui l'on doit les films Toto ce héros et Le huitième jour, Mr nobody est une co-production européenne et canadienne qui a manifestement bénéficié d'un gros budget. Voilà un film de science-fiction bien ambitieux, tant par le financement qui a été mis pour le produire que par le parti pris du cinéaste.
Le film démarre en 2092 avec le Némo Nobody qui est le dernier homme mortel sur terre, âgé de plus de 130 ans, qui vit ses derniers instants et se remémore sa vie, par le biais d'un personnage curieux qui tente de l'hypnotiser pour en savoir plus.
Tout le film va tourner autour de cette question de la mémoire, et même du sens de la vie. Ou plus précisément le mélange mémoire et choix est au coeur du film. Dans les oeuvres récentes qui touchent à cette thématique, on pense au très beau Eternal of the spotless mind de Michel Gondry. Mais le film de Jaco Van Dormeal est encore plus étrange. On dirait du Gondry version Eternal sunshine mélangé à du Jean-Pierre Jeunet version Amélie Poulain. Bref, il y a de quoi être désarçonné devant un film aussi bizarre qui manque sérieusement de cohérence.
Mr nobody part un peu dans tous les sens. On comprend que c'est dû aux souvenirs ou aux fantasmes (les choix du destin) du vieil homme mais le scénario aurait tout de même être simplifié. Car là il y a tout de même un sévère manque de repères. Et c'est d'autant plus dommage que le film est très réussi sur le plan visuel et que les histoires d'amour vécues par notre principal protagoniste sont bien racontées. Mais on passe d'un personnage à l'autre, d'un temps à un autre.

Jaco Van Dormeal, à l'image d'un Terry Gilliam, a voulu en mettre plein la vue à la spectateur et si de nombreuses scènes sont très belles, le film manque sérieusement de cohérence. On retiendra tout de même le charme de plusieurs moments, comme l'explication sur l'arrivée de Mr Nobody avec la rencontre de ses parents ou encore les différentes histoires d'amour, que ce soit avec Elise, Jeanne et surtout Anna. Le côté romantique du film est évident et l'émotion est palpable.
D'ailleurs, le mélange des genres – comédie, drame, romantisme, science-fiction (avec cette histoire qui se déroule sur Mars) – n'empêche pas au film de véhiculer des sentiments au spectateur.
D'autant que Mr nobody est dans sa globalité bien filmé. Le réalisateur fait à de nombreuses reprises de très beaux mouvements de cinéma (beaux mouvements à la grue, plongées, contre-plongées) qui sont justifiés par l'état mental de ce Némo Nobody. Malheureusement, cette belle mise en scène est amoindrie, ou en tout cas quelque peu gâchée par des tics visuels dénués de fondement. Ainsi, on a souvent droit à des accélérations (notamment celles du train, qui se révèlent immondes) ou à des ralentis qui n'apportent rien au film.
Sans compter que plusieurs scènes repassent plusieurs fois. Ainsi, Jared Leto qui interprète Némo Nobody à l'âge adulte, se fait tirer plusieurs fois dessus en étant dans sa baignoire ou alors il meurt dans son automobile.
A contrario, la musique qui comprend de nombreux standards ou classiques (du Beethoven) ou plus récents (Where is my mind ; 99 luftballons ; Sweet dreams ; Mister Sadman give me a dream) qui vont très bien avec les scènes auxquelles on assiste. Cela donne une vraie personnalité à un film qui, s'il manque cruellement de cohérence et est quelque peu redondant, se regarde malgré tout plutôt bien.
Côté acteurs, rien de bien génial. Jared Leto a deux expressions dans le film (il a toujours l'air un peu bêta) et les femmes qui gravitent autour de lui sont soit très amoureuses soit carrément hystériques.
Au final, Mr nobody est un film inégal, que l'on appréciera par la force de ses images et par sa belle musique, mais qui laissera perplexe en raison d'un scénario à tiroirs et complexe. A voir, mais en connaissance de cause.

Permalien 766 mots par nicofeel Email , 457 vues • 1 r�action

Commentaires, Pingbacks:

Commentaire de: Kaztet [Visiteur] Email
Je pense que tu as du passer à coté du film malheureusement.
L'histoire ne parle pas de la mémoire ou du sens de la vie mais du temps et surtout des choix que l'on fait dans notre vie et qui influencent tout le reste.
L'histoire commence vraiment lorsqu'il a son premier choix à faire entre son père et sa mère. Et de là, il en découle plusieurs scenarii possibles qui eux-même ont des ramifications. C'est exponentiel !
Un peu comme un effet papillon à la différence est que le héros Nemo, à l'âge de 117 ans (et non 130, puisqu'il nait en 1975) est l'ultime version de lui qui n'a pas péri. Et comme ceci est dit au début du film, l'ange de l'oublie justement l'oubli et donc il sait tout. Il sait ce qu'il va se passer à chaque fois, quelles vies il va avoir.
Quant à la musique qui est très présente, elle est choisit en fonction des moments et y est symbolique comme Everyday de Buddy Hooly ou à juste titre Mr Sandman pour donner l'illusion d'une vie fantasmée.
C'est le petit garçon qui doit choisir qui finalement fantasme toutes ces possibilités avec une constante : il finit toujours avec l'amour de sa vie.
Le thème du film est plutôt "Et si...". Nous nous choisissons une voie plutôt qu'une autre sans savoir ce qui se passerait si on prenait l'autre voie. Et bien le héros a lui la possibilité de savoir ce qui rend le film très intéressant.
De plus, on note que le personnage ne se projette jamais vraiment au delà de ses 34 ans. En fait, le vieux Nemo est qu'une image que le petit garçon se fait de l'extrême vieillesse quand le temps s'arrêtera.
C'est vrai que c'est un film complexe mais très riche.
Quant à la réalisation, elle est très bonne et les scènes se suivent vraiment comme une pensée, on projette plus loin comme ça se termine un peu, puis en fait on revient pour savoir comment ça va arriver tout ça, puis en fait non, on choisit une autre façon version pour y arriver.... Il y a toujours des choix plus intéressant que d'autres, et cela est vraiment bien transcrit dans le film.
Enfin bon, voilà mon avis, mais j'invite vraiment les gens à aller voir ce film, enfin ceux qui ont apprécié l'effet papillon, ou comme Mélinda Mélinda de Woody Allen avec plus de choix.
PermalienPermalien 21.01.10 @ 00:50

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