Archives pour: Décembre 2009, 03

03.12.09

07:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : The limits of control
Réalisateur : Jim Jarmusch
Durée du film : 1h56
Date de sortie du film : 2 décembre 2009

Avec : Isaach de Bankolé (le solitaire), Alex Descas, Jean-François Stévenin, Tilda Swinton, John Hurt, Gael Garcia Bernal, Hiam Abbass, Bill Murray, etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Jim Jarmusch qui a manqué de peu la Palme d'Or avec le road movie Broken flowers, The limits of control est sans nul doute un des films les plus étranges de son auteur.
On se retrouve avec un personnage, qui ne sera jamais clairement identitié (on l'appelle par commodité le solitaire) qui voyage en Espagne, et notamment à Madrid. On ne sait pas pourquoi cet homme est là et quelles sont ses motivations.
Ce personnage principal agit de manière bizarre. Par exemple, à plusieurs reprises, il décide de commander dans un bar deux expresso dans deux tasses séparées.
A différents moments du film, on voir le solitaire en train de s'adonner à une sorte de méditation qui pourrait rappeler le tai-chi.
De manière régulière, le solitaire se rend au musée de la reine Sofia à Madrid pour y contempler des tableaux. Sur le troisième tableau qu'il voit, qui représente une ville, il est littéralement absorbé par le tableau. Il souffre du même maux que le personnage joué par Asia Argento dans le syndrome de Stendhal.

Le film The limits of control est un véritable trip sensoriel, soutenu par une musique expérimentale qui accroît létrangeté de ce long métrage. A la manière d'une oeuvre de David Lynch, le film devient un véritable jeu de pistes. Le solitaire est ainsi amené à rencontrer différentes personnes, qu'il reconnaît parce qu'elles ont une boîte d'allumettes « Le boxeur » et elles signalent à chaque fois le même code : « Vous ne parlez pas l'espagnol, n'est-ce pas ? ».

Au départ assez intriguant, le film perd à mon avis beaucoup de son intérêt par la suite. Les scènes avec le principal protagoniste sont assez redondantes et c'est toujours de la même façon que l'on voit de nouveaux personnages. Le film a beau bénéficier de la présence d'acteurs solides tels que Hiam Abbas, Tilda Swinton, Jean-François Stévenin, John Hurt ou encore Gael Garcia Bernal, le spectateur peut trouver le temps très long s'il ne rentre pas dans le trip de Jim Jarmusch.
Alors on comprend bien que le film est une réflexion sur l'univers mental de son principal protagoniste. Comme le dit si bien Gael Garcia Bernal qui évoque sur le sujet des reflets, « rien n'est vrai ». Cette réflexion entre les éléments fantasmés ou les éléments réellement vécus ou les citations telles que « Celui qui se croît plus grand les autres va au cimetière » (citation que l'on retrouve à plusieurs reprises dans le film dans la bouche de différents personnages) n'aident pas vraiment le spectateur qui peut se sentir un peu seul et aura bien du mal à recoller les morceaux du film.
Vers la fin du film, on voit bien que l'on est dans un univers mental puisque le solitaire, qui se trouve devant une base isolée, gardée par des barbebés et par des militaires, arrive en un quart de seconde à rentrer à l'intérieur de cet endroit.

Ce film reste à mon sens une véritable énigme. Il est difficile de savoir quoi en penser. Son principal personnage, le solitaire, rappelle par son jeu Le samouraï de Jean-Pierre Melville. Mais autant le film de Melville restait dans une certaine rationalité, autant le film de Jarmusch a de quoi laisser dubitatif.
Cette sorte de quête qui se termine par un meurtre, comme si c'était tout bonnement le travail de notre solitaire, est bien longue à se mettre en route et finalement on ne sait pas qui est précisément ce personnage et pourquoi il agit ainsi.

Plusieurs choses demeurent inexpliquées et inexplicables, comme cette jolie petite brunette à lunettes qui est véritablement offerte à notre solitaire. Ce dernier se contente de dormir à ses côtés.
Oeuvrant dans un cinéma proche de l'expérimental, Jim Jarmusch va probablement en décevoir plus d'un avec ce The limits of control qui a de quoi décontenancer. Le cinéaste américain, adepte de différents arts, est arrivé à un point de non retour. Gageons que ces prochains gagnent en clarté car là son film est tout de même bien difficile à saisir, et il n'a pas (à mon sens) le côté envoûtant des oeuvres d'un David Lynch.
C'est dommage car la mise en scène est réussie, la BO est marquante et la distribution est impeccable.

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07:40:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Godspeed

C'est suite à la rencontre sur le tournage du sympathique The Hamiltons que les acteurs Joseph McKelheer et Cory Knauf, désireux de retravailler ensemble vont écrire le script de ce Godspeed, bientôt rejoints par le réalisateur Robert Saitzyk, pour revenir sur le thème de la vengeance qui sera ici couplée à une étude immersif des protagonistes tout en ne négligeant pas d'amener son spectateur à la réflexion. C'est directement en DVD que le métrage s'est vu offrir sa chance chez nous depuis le 20 novembre dernier, grâce à l'éditeur Emylia pour un autre de ces inédits valant largement d'être découverts.

Godspeed

Le script va laisser un guérisseur évangéliste détruit par l'assassinat sauvage de sa famille se retrouver face aux meurtriers pour ce qui sera l'aboutissement de sa rencontre avec une jeune femme amoureuse de lui. Son désir de vengeance pourra-t-il être consommé dans un contexte bien particulier ?

Godspeed

Bien que se servant d'un thème classique, le métrage va surtout dans un premier temps s'intéresser à ses protagonistes, créant aussi bien une empathie surprenante à la vue du caractère d'anti-héros du personnage principal dans sa présentation, pour ainsi immerger complètement le spectateur dans l'intrigue afin de mieux le surprendre ensuite lors d'une seconde partie tendue, douloureuse et brutale, mais sans que la violence n'apparaisse comme une fin en soi pour au contraire servir les situations fortes et prenantes qui vont transpercer les protagonistes, alors que le réalisateur n'hésitera pas non plus à présenter l'évangélisme sous un jour pas forcément reluisant et que l'issue du métrage s'offrira comme une base de réflexion qui pourra continuer à perturber bien après le générique, faisant du film une excellente surprise qui méritera assurément le détour !

Godspeed

Le DVD de zone 2 édité par Emylia avancera une image en 2.35 (16/9 anamorphique), tandis que le bande-son sera disponible en DD5.1 ainsi qu'en DTS pour la version française, et en DD5.1 pour la version anglaise sous-titrée en français.
Par contre au niveau des bonus, il faudra se contenter de la bande-annonce du film en VO, accompagnée par celles d'autres titres de l'éditeur !

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Donc, depuis le 20 novembre, il est possible de se frotter à cette vengeance immersive et sortant des sentiers battus pour mieux cueillir littéralement son spectateur !

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