Archives pour: Décembre 2009, 01

01.12.09

07:35:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Paranormal activity
Réalisateur : Oren Peli
Durée du film : 1h26
Date de sortie du film : 2 décembre 2009 (vu en avant première)

Avec : Katie Featherston (Katie), Micah Sloat (Micah), Amber Armstrong (une voisine), Mark Fredrichs (le médium).

Par Nicofeel

Paranormal activity ou comment s'en mettre plein les poches à partir d'un budget ridicule. Nanti d'un budget de 1500O dollars, Paranormal activity est à base un film fait avec la collaboration d'amis du réalisateur Oren Peli. Bénéficiant d'un incroyable buzz sur le Net, le film a alors eu droit au Etats-Unis d'une sortie en salles. Et des dizaines de millions de dollars ont été rapportées en quelques jours... Voilà pour l'historique du film.

Un succès qui n'est pas sans rappeler celui d'un certain projet Blair witch. Si les deux films ont comme point commun le fait d'avoir été tourné en vidéo « amateur » et d'avoir comme sujet de base une vidéo qui aurait été retrouvé, le parallèle entre ces deux longs métrages s'arrête là.
Car Paranormal activity joue clairement pour sa part dans un registre horrifique très codifié, celui la maison hantée. Et même précisément de l'esprit maléfique.

Si les deux protagonistes principaux du film, Katie et Micah (ils interprètent leurs propres rôles à l'écran) doivent faire face à des événements inexpliqués, c'est avant tout en raison d'un esprit, d'une chose, d'un démon (on ne saura jamais précisément) qui poursuit Katie. Cette dernière a déjà vu sa première maison brûler en raison d'événements étranges. C'est donc cette chose qui la poursuit et en a après elle.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'avec quelques bouts de ficelle, le réalisateur Oren Peli réussit le tour de force d'intéresser son spectateur. Le moindre dollar qui a été utilisé pour le film se voit à l'écran. Dans le genre utilisation de système, on a trouvé un cinéaste particulièrement intelligent.

Il a d'abord choisi délibérément de diviser son film en différents chapitres qui nous ramènent à différents jours, et principalement différentes soirées, où l'on va assister à la succession de moments pour le moins étranges.
En prenant le parti de nous montrer toujours le couple principal du film et leur environnement de base (la chambre à l'étage qui est toujours ouverte), on a souvent l'impression qu'une menace guette Katie et Micah. En utilisant des ressorts bien connus du fantastique, Paranormal activity fait son effet. Ainsi, on peut tressaillir juste en voyant une porte bouger, en entendant des bruits bizarres, en assistant à l'existence de pas étrangers (après que le jeune Micah ait mis du talc par terre) ou en regardant une ombre non familière.

Plus l'intrigue (qui est réduite à son strict minimum, ce qui n'est pas un mal) avance, plus on comprend que la menace est proche et devient de plus en plus dangereuse pour le jeune couple.
Le film n'est pas sans rappeler un certain L'exorciste avec la vidéo qui nous montre une femme qui est possédée ou avec tout simplement le personnage de Katie qui est amenée à faire des gestes qu'elle ne contrôle pas et dont elle ne se souvient pas. La fin du film est à cet égard symptomatique de cet état de fait. Une fin glaçante et sans concession.

Le crescendo des scènes vaut également le détour. Encore une fois, avec peu de choses le réalisateur obtient un résultat très probant. On reste interloqué en voyant une photo de Katie jeune, que son petit ami Micah aura récupéré dans un grenier. Car cette photo, Katie est censée avoir brûlée dans le premier appartement de Katie...
La part de mystère qui entoure tout cela donne une vraie tension au métrage. Dans le même ordre d'idée, on appréciera l'existence de la planche de ouija qui se met à fonctionner toute seule, une fois que le couple n'est plus là. Et voir la planche de ouija se mettre à brûler amène également le spectateur à s'interroger.

Pour autant, Paranormal activity n'est pas le film du siècle. Son micro budget s'en ressent tout de même. Ce huis clos est appréciable dans l'ensemble, mais les scènes sont tout de même bien redondantes. Mais surtout, dans la mesure où ce film joue clairement sur un effet de surprise, il semble qu'à la revoyure, il aura perdu une grande partie de son intérêt.
Cela dit, Paranormal activity reste un film d'horreur demeure un film d'horreur plus que correct qui joue le jeu du film sérieux et qui est relativement crédible (malgré les choses incroyables qu'il tente de nous faire croire !) grâce à des effets astucieux et au jeu très naturel de ses acteurs principaux. Voilà le parfait film à voir seul le soir !

Permalien 839 mots par nicofeel Email , 2346 vues • 2 retours
07:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

par Nicore

1942

Tourné entièrement en Malaisie par Kelvin Tong, un des réalisateurs les plus en vue de Singapour, ce 1942 se permettra de mélanger les genres de manière parfaitement huilée et convaincante pour réussir ce que le pourtant plus connu R-Point n’arrivait pas à obtenir, à savoir un mélange harmonieux de fantastique et de film du guerre sans pour autant devenir lourd ou trop prévisible, tout en étant en plus porté par un esthétisme remarquable et sans renier un sens de l’humour absurde.
Le script va isoler cinq soldats japonais en pleine jungle malaisienne suite à un bombardement ennemi, pour les laisser se rendre compte qu’ils sont bel et bien perdus, alors qu’en plus des événements étranges et surnaturels vont survenir pour troubler leur perception.

1942Après une série d’images épileptiques intrigantes, le métrage va donc agencer ce bombardement visant cette 6ème compagnie japonaise mais qui ne sera que très brièvement visualisé pour plutôt s’intéresser à la fuite d’un soldat, Fuji, qui va tomber sur une caméra à laquelle un moignon sera encore accroché, ce qui ne l’empêchera pas de s’en emparer avant de continuer sa route pour rapidement rencontrer un autre fantassin, Sato, qui va d’abord le prendre pour un espion et donc l’humilier quelque peu, bientôt arrêté par l’arrivée de deux autres militaires, Goto, le radio qui amènera avec lui le capitaine Tanaka, blessé sérieusement au ventre. Mais alors qu’un chant étrange va résonner dans la jungle, un dernier personnage va faire son apparition, Suzuki, lui aussi appartenant à la 6ème compagnie et qui semblera complètement terrifié, voir frappé de folie, en disant être poursuivi par le fantôme d’une femme chantante.

1942Cette mise en condition des personnages restera quand même quelque peu confuse en première intention pour peu à peu laisser chacun prendre sa place au sein de ce petit groupe qui partira bientôt à la recherche de sa compagnie pour d’abord traverser de manière rocambolesque une rivière (avec le capitaine sur un radeau et Suzuki, toujours aussi affolé et en plus ne sachant pas nager), puis une autre, pour finalement se rendre compte qu’ils tournent en rond, malgré la présence d’une carte détaillée du secteur. Mais ce ne sera pas le seul élément inquiétant puisque Fuji aura plusieurs visions furtives de soldats apparaissant et disparaissant non loin d’eux, tandis que ce fantôme féminin semblera également les suivre de près.

1942Heureusement, alors que l’on pouvait craindre un enlisement de l’intrigue une fois la situation précaire du groupe bien agencée, le métrage saura rebondir en proposant des rebondissements réguliers et des événements aussi cohérents que prenants (la mine antipersonnelle, les sables mouvants) pour ainsi justifier d’un suspense qui sera encore accru par la présence de ce fantôme dont les apparitions sporadiques demeureront aléatoires et donc d’autant plus impactantes, confinant de fait l’ambiance étrange qui entourera l’ensemble du film, avec cet élément fantastique diffus qui parviendra même à sévèrement cueillir le spectateur avec des trouvailles surprenantes (la présentation de chacun devant la caméra qui nous réservera une belle surprise, par exemple).

1942Mais l’intrigue n’oubliera pas pour autant ses protagonistes, dont nous apprendrons à faire progressivement leur connaissance jusqu’à même réussir le tour de force dans un tel contexte de les rendre attachants en créant empathie lors d’une onirique et remarquable séquence de repas imaginaire qui saura émouvoir par sa mélancolie et atteindre une ampleur dramatique réelle qui ne sera pas franchement contrariée plus tard par un dernier acte qui s’amusera à déflorer progressivement la révélation finale qui tout en n’étant pas foncièrement originale aura le mérite d’être amenée de façon singulière tout en expliquant pleinement les événements l’ayant précédée et ces petits détails récurrents qui trouveront une justification cohérente.

1942Le réalisateur arrivera au sein de son intrigue millimétrée à harmoniser les différents aspects de l’intrigue, versant par moments dans le film de guerre pur avec ces séquences tendues d’observation et de traversée de cette jungle pouvant cacher des ennemies aussi bien au milieu des herbes hautes que derrière le moindre arbre touffu, tandis que la partie fantastique viendra s’acclimater du contexte global pour mieux tirer son épingle du jeu, avec les apparitions de cette femme spectrale, même si par moments les situations pourront largement évoquer Le projet Blair Witch et ses protagonistes tournant en rond malgré leur carte des lieux, mais le rapprochement s’arrêtera là malgré la présence de cette caméra qui servira épisodiquement à Fuji pour filmer ses camarades et les alentours (pour nous destiner quelques petites surprises récurrentes). Et enfin dans sa première partie le métrage reprendra également à son compte des éléments du "film de jungle" (le radeau, les sangsues).

1942Le métrage pourra également compter sur un humour flirtant avec l'absurde pour adopter un côté souriant non négligeable avec notamment ce Suzuki bien foldingue qui distillera ses dialogues et des mimiques décalées qui, sans heureusement venir ternir le suspense ou la tension omniprésente ou amoindrir le sentiment d'étrangeté qui englobera l'ensemble du film, apporteront un vent de folie appréciable à la première partie du métrage, pour ensuite laisser une atmosphère plus sérieuse venir s'étendre sur l'intrigue et imprégner d'une aura spectrale les événements (la découverte des tombes).

1942L'interprétation sera ici largement convaincante pour donner une impression de naturel rarement démentie (avec juste ce Suzuki quand même aux réactions parfois improbables), tandis que la mise en scène de Kelvin Tong sera efficace pour apporter à l'ambiance du métrage, tout en suivant l'action de près et en magnifiant les décors naturels malaisiens, sans oublier sa capacité à réussir ses effets de surprise et autres moments de tension qui resteront effectifs et même parfois percutants. Les quelques effets spéciaux seront probants bien que l'ensemble ne cherchera pas vraiment à être sanglant, même si les gros plans sur la blessure du capitaine seront peu ragoûtants.

Donc, ce 1942 réussira son pari pourtant risqué en mêlant de manière efficace, prenante et empreinte d'un sentiment d'étrangeté ses différents éléments pour ainsi plonger son spectateur dans cet enfer vert surprenant à plus d'un titre !

1942Le DVD de zone 2 édité par Emylia avancera une image nette et sans défaut visible, tandis que la bande-son sera efficace avec une partition musicale certes discrète mais partie prenante aux temps forts du film, qui sera proposé dans sa version originale japonaise avec des sous-titres optionnels en français.
Au niveau des bonus, on pourra consulter une conséquente galerie de photos du film, ainsi qu'une autre galerie de clichés, cette fois-ci dédié au tournage.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette plongée dans l'enfer vert méritante et prenante, le DVD de zone 2 est disponible sur le site de l'éditeur ou en se reportant aux fiches du DVD et du Blu-ray pour découvrir les sites de vente qui vont le proposer à sa sortie le 1er décembre.

1942 (Blu-ray)

1942 (Blu-ray)
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