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20.10.09

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

The hills run red

Dans l'univers ultra codifié du "slasher", rares sont les œuvres à réussir à se démarquer réellement et le moins que l'on puisse dire c'est que ce The hills run red y parviendra pleinement grâce à son intrigue reprenant à son compte le principe du "film dans le film" pour embarquer son spectateur dans un périple très graphique, rythmé et n'oubliant pas de nous assener quelques surprises certes parfois prévisibles mais toujours crédibles pour sombrer dans une ambiance dépravée de violence et de tortures.
Le script va suivre le parcours d'un jeune fan de cinéma d'horreur à la recherche d'un film horrifique oublié, considéré comme disparu et à la réputation sulfureuse.

The hills run redDès son générique, le métrage va instantanément donner le ton en suivant par une série de plans largement épileptiques un jeune garçon, assis face à un mirroir, se découper la peau du visage aux ciseaux à grands renforts de plans sanglants macabres pour parvenir d'entrée à créer un certain malaise persistant avant que l'intrigue se lance dans une présentation de ses principaux protagonistes qui réussira à éviter les stéréotypes pour en même temps introduire cette légende liée à ce film maudit "The hills run red" dont le personnage central sera complètement obsédé au point de vouloir se lancer à sa recherche avec ses amis.

The hills run redEn effet, après un petit laïus écrit relatant l'histoire de ce "The hills run red", film ultra violent et réaliste datant de 1982 et dont aussi bien le réalisateur que les interprètes ont disparu, l'intrigue va mettre en scène Tyler, un jeune homme que nous découvrirons devant son ordinateur pour le laisser regarder une nouvelle fois la bande-annonce de ce film (seul vestige ayant traversé le temps) et rechercher des informations, créant aussi de fait une mythologie tout à fait crédible et plausible autour de ce métrage mettant en scène un assassin nommé "Babyface" passant son temps à décimer les malheureux s'étant aventurés dans les bois. Nous allons aussi faire la connaissance de Serina, la petite amie de Tyler lassée de le voir passer son temps devant son écran, puis de Lalo, un de ses amis également cinéphile mais trouvant l'obsession de Tyler ridicule. C'est dans ce contexte que Tyler va annoncer à ses amis son envie insistante de découvrir "The hills run red" et pour ce faire de se mettre en quête des bobines originales.

The hills run redCe qui pourrait paraître comme une idée farfelue sera facilité par un des seuls éléments "faciles" de l'intrigue, puisque Tyler aura réussi à retrouver la trace de la fille du réalisateur de "The hills run red" pour bien entendu aller à sa rencontre, laissant Serina et Lalo seuls. Ce sera dans une boîte à strip-tease (qui permettra au réalisateur d'avancer quelques plans sexys sur des demoiselles guère vêtues) qu'il va rencontrer Alexa, qui officiera sur place comme strip-teaseuse, pour réussir à s'isoler avec elle dans un box où elle se lancera dans un numéro de charme classique puisque rémunéré. Lorsque Tyler mentionnera le nom du film et avancera ses intentions, Alexa lui donnera rendez-vous dehors.

The hills run redLe duo se rendra chez la jeune femme où Tyler découvrira la toxicomanie sévère d'Alexa, tandis que celle-ci lui avouera être régulièrement visitée par des fans du film de son père (dans lequel elle a joué en étant encore une enfant) désirant soit un autographe, soit un objet "collector". La présentation du personnage d'Alexa sera sensuelle mais en même temps tragique en suivant la demoiselle se piquer au bras, ce qui poussera Tyler à lui imposer de force une cure de désintoxication chez elle et dont il sera responsable, dans le but évident de lui faire retrouver sa lucidité afin qu'elle puisse l'aider dans sa quête. Pendant ce temps-là, Serina et Lalo seront tombés dans les bras l'un de l'autre, tout en étant prêts à rejoindre Tyler lorsque leur quête pourra commencer, avec pour destination les lieux du tournage du film.

The hills run redEn plus d'insérer régulièrement des plans sauvages et sanglants de ce "Babyface" jouant dans "The hills run red", le métrage va laisser ses protagonistes filmer leur expédition en compagnie d'Alexa, pour un reportage destiné à internet, mais sans pour autant tomber véritablement dans cette mouvance actuelle initiée par le [REC] de Jaume Balaguero, pour ainsi donner encore plus de crédibilité et impliquer davantage le spectateur. Nous allons donc suivre les personnages d'abord pour un arrêt dans une station-service vue dans le film où ils vont rencontrer quelques "rednecks" plutôt amusants et qui trouveront des répercussions plus tard, puis dans cette forêt où Alexa va les guider jusqu'à la maison de son défunt père, tout en plaçant par bribes des éléments inquiétants et intrigants, comme cette brève apparition de "Babyface" ou encore ces ossements découverts et sans oublier ce plan d'une caméra semblant filmer l'avancée du petit groupe.

The hills run redL'histoire de "The hills run red" sera encore plus décortiquée par Alexa autour d'un feu de camp (élément traditionnel du "slasher" ici utilisé à bon escient) pour ainsi avancer le passé douloureux de "Babyface", laissant juste après un événement aussi inattendu qu'incisif venir lancer véritablement l'action, d'abord pour confronter les protagonistes à un danger bien calibré avant que ce "Babyface" fasse son apparition dans la réalité et prenne en chasse Alexa, même si une certaine affinité entre eux. L'intrigue développera alors quelques événements bien liés à la trame du "slasher", la traque se prolongeant jusqu'à la maison du père d'Alexa, ce qui nous vaudra quelques moments bien malsains (le fumoir, par exemple) mais ce sera pour rapidement rebondir et laisser un dernier acte de folie venir clore le métrage de manière terriblement impactante tout en nous livrant une réflexion sur le cinéma en général et les "snuffs" en particulier, tortures inédites et sanglantes à l'appui, pour au final boucler la boucle de façon terrible tout en laissant un dernier plan quelque peu facile annoncer une éventuelle suite des méfaits de ce "Babyface" qui restera un "boogeyman" parfait.

The hills run redConsensus équilibré entre une certaine originalité et des références ici discrètes et avancées de manière adéquates pour ne pas sombrer dans le cliché ou le clin d'œil appuyé trop facile, le métrage transpirera l'amour de son auteur pour le genre avec déjà ce "Babyface" au look incendiaire plus que probant et singulier qui multipliera les meurtres bien barbares et surtout très variés tout au long du métrage que se soit dans "The hills run red" ou dans la réalité, tandis que les péripéties et les retournements de situations (hélas parfois largement prévisibles) resteront empreints du genre mais pour présenter un ensemble largement cohérent et toujours crédible, certaines ficelles étant même dévoilées pour assurer la bonne marche de l'intrigue.

The hills run redLes protagonistes resteront réalistes, sans toutefois que le réalisateur arrive à les rendre véritablement attachants, Tyler, Serina et Lalo demeurant trop superficiels pour inspirer la sympathie, laissant seule Alexa s'attirer les faveurs du spectateur, bien aidée il est vrai par ses formes affriolantes largement contemplées lors de sa présentation, mais l'auteur s'attachera à décrire un personnage ambigu qui captera immanquablement l'attention. L'ensemble bénéficiera d'une interprétation cohérente, le jeu de Tad Hilgenbrik pour Tyler ou de Alex Wyndham pour Lalo ne marqueront certainement pas les esprits, tandis que Sophie Monk interprétera une Alexa bien plus charismatique, laissant à William Sadler le rôle du réalisateur hystérique et frappé de "The hills run red" pour lequel il imprimera une folie rentrée convaincante.

The hills run redLa mise en scène du réalisateur Dave Parker, surtout connu pour son plutôt sympathique et référentiel Les morts haïssent les vivants, est adaptée et utilisera la caméra subjective de manière cohérente et sans en abuser, tandis que ce reportage filmé par les protagonistes ne viendra pas du tout empiéter sur l'action en y prenant part avec justesse. Les effets spéciaux seront probants pour verser dans un gore justifié, sans surenchère inutile ou gratuite pour au contraire venir cueillir le spectateur par des plans furieusement graphiques et saignants toujours réalistes et justifiés par l'intrigue, ce qui les rendra encore plus percutants.

Donc, ce The hills run red sera assurément une excellente surprise pour ce qui sera certainement appeler à devenir l'un des meilleurs "slashers" de ces dernières années, en attendant avec une certaine impatience la suite des aventures de "Babyface" mais aussi du réalisateur Dave Parker !

The hills run redLe DVD de zone 1 édité par Warner Home Video avancera une image nette et ne connaissant aucun défaut notable, tandis que la bande-son sera efficace, avec une partition musicale macabre et insistante, le métrage étant iciproposé dans sa version originale anglaise ou dans sa version portugaise, avec des sous-titres notamment en français.
Au niveau des bonus, on pourra uniquement suivre un sympathique making-of retraçant la réalisation du film dans sa globalité, de sa conception jusqu'à son tournage, en passant par la création des effets spéciaux, en laissant l'équipe du film intervenir sans utiliser le moindre ton promotionnel, pour un module largement intéressant.

Pour ceux qui voudraient découvrir cet excellent "slasher", le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1640 mots par nicore, 659 vues • 1 r�action

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