15.10.09

07:25:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Playgirls and the vampire

Tout en restant ancré dans la vague de cinéma gothique italien des années soixante, ce Playgirls and the vampire aura pour particularité d’apporter une petite touche sensuelle (à défaut d’être réellement érotique) à son intrigue très classique qui malaxera le thème du vampirisme en y apportant en plus une touche d’humour pas forcément bienvenue.
Le script va laisser cinq demoiselles accompagnées de leur imprésario trouver refuge en pleine tempête dans un château isolé, demeure du Comte Kernassy qui remarquera la ressemblance frappante entre l’une des jeunes femmes et une de ses ancêtres ayant vécu au XVIIème siècle.

Playgirls and the vampireDans sa première séquence précédant le générique, le métrage va laisser la caméra explorer une crypte lugubre pour finalement s’arrêter devant un tombeau sinistre qui ne tardera pas à voir son couvercle bouger doucement et une main mystérieuse commencer à apparaître pour s’en extirper, pour ce qui restera comme une entame classique mais toujours impressionnante par son aspect macabre afin de tout de suite placer l’intrigue face à sont hème principal, le vampirisme, mais sans pour autant nous laisser découvrir à qui cette main appartiendra afin de conserver intact le suspense inhérent au film.

Playgirls and the vampireSans transition, nous allons ensuite faire la connaissance des occupants de ce van circulant sous une tempête sévère, le chauffeur, cinq demoiselles girondes et leur manager, Lucas, un homme haut en couleurs qui racontera à ses "girls" une scène de leur futur spectacle au cours de laquelle un gorille devra attaquer les demoiselles, nous indiquant ainsi tout de suite le degré de ringardise de cet homme beau parleur. Mais bientôt, un inconnu stationné au bord de la route va leur indiquer leur impossibilité à continuer leur chemin, la chaussée étant impraticable à cause de la tempête, ce qui obligera Lucas à se renseigner sur l'existence d'un éventuel refuge aux alentours, l'homme leur parlant alors du château des Kernassy, tout en leur conseillant de ne pas y aller. Peine perdue, Lucas ne voulant pas retourner à leur hôtel quitté le jour même (pour ainsi ne pas avoir à payer une nouvelle note !) va ordonner au chauffeur de prendre la route du château.

Playgirls and the vampireCette présentation des personnages principaux sera rapide, concise et ne perdra pas de temps pour les emmener devant la grille de ce château, tout en avançant déjà un petit coté sexy certes très discret mais bien présent en laissant par exemple la caméra s'attarder sur les jambes de l'une des jeunes femmes portant des jarretelles. L'intérêt du réalisateur ira rapidement vers Vera, une des demoiselles qui aura un comportement bien étrange, pour commencer par trouver le moyen d'ouvrir la grille que Lucas croyait fermée, pour ensuite, une fois que le groupe aura pénétré dans le château, se servir directement dans une boîte contenant des cigarettes alors que ces lieux lui étaient parfaitement inconnus, comme le lui fera remarquer Lucas, l'auteur s'assurant ainsi facilement que le spectateur à lui aussi bien appréhendé ces détails troublants et installant de fait un aura de mystère sur le métrage qui sera encore largement renforcé par le peu d'amabilité dont feront preuve les serviteurs du Comte, peu enclins à accepter le présence de ces intrus à l'intérieur du château. Le Comte Kernassy ne sera d'ailleurs guère plus accueillant, s'apprêtant même à renvoyer les voyageurs jusqu'à ce qu'il voie Vera et du coup change brusquement d'avis.

Playgirls and the vampireLa mise en place de l'intrigue restera prenante pour instaurer immédiatement une atmosphère mystérieuse qui laissera plusieurs orientations possibles pour les événements à venir, avec bien entendu cette Vera dont on pourra être amené à penser qu'elle est comme par hasard la réincarnation de quelqu'un ayant vécu au château, tandis que le Comte malgré son apparence normale, pourrait parfaitement être le vampire du titre. Mais cette dernière possibilité sera rapidement mise côté lorsque Vera, après avoir entendu des bruits nocturnes, ira se balader pour tomber sur le Comte qui lui parlera normalement et la mettra en garde contre un danger sans préciser lequel, lui ordonnant juste de rester dans sa chambre la nuit. Ce que ne fera pas Katia, un autre des jeunes filles impressionnée par le château et qui ira emprunter la veste de Vera pour aller explorer la bâtisse. Mal lui en prendra puisqu'elle fera une mauvaise rencontre la faisant pousser des cris de terreur et sera découverte au petit matin au pied du château, morte. Cette visite nocturne permettra au réalisateur de tenter d'installer un climat tendu avec une réussite hélas que partielle, les fausses alertes employées demeurant trop faciles.

Playgirls and the vampireEnsuite l'intrigue va apprendre à Lucas et à ses filles qu'ils sont bloqués au château, le seul pont leur permettant de quitter le château s'étant effondré à cause de la tempête, et qu'ils ne peuvent même pas prévenir les autorités du décès de Katia, le téléphone étant coupé, ce qui les obligera à enterrer Katia sur place, lors d'une séquence magnifiquement mise en scène par le réalisateur. Dès lors, le métrage va commencer à avancer des éléments sous-entendant la présence d'un monstre vampirique dans les environs pour mieux se diriger vers un acte révélateur qui comportera une surprise plutôt bien trouvée et originale en laissant évidemment Vera jouer les premiers rôles.

Playgirls and the vampireL'attirail classique du thème vampirique sera en partie représenté ici avec le corps de Katia disparaissant de sa sépulture pour ensuite venir hanter les nuits de Lucas toutes canines proéminentes dehors, ou ces pieux enfoncés dans le cœur qui se révéleront être mortels, tout comme la lumière du jour, mais le réalisateur se jouera également du genre, avec notamment une séquence devant un miroir, pour par ailleurs ne jamais donner d'écho à la splendide scène d'ouverture du film. Mais hélas, le climat parfois tendu et chargé de mystère sera largement "pourri" par cet humour déplacé qui viendra trop régulièrement gâcher certaines séquences et s'étaler pour des parenthèses inutiles, ce qui, heureusement, ne viendra pas complètement entacher l'ambiance gothique régnant sur ce château typique et ses nuits d'orage.

Playgirls and the vampirePar contre, le métrage se montrera audacieux pour l'époque, en laissant les demoiselles évoluer en petites tenues ou portant des nuisettes plus que suggestives, laissant même Katia revenir nue d'entre les morts le temps d'une scène dévoilant sa poitrine, tandis que le réalisateur trouvera le moyen de placer un petit strip-tease langoureux au sein d'une séquence de répétition de la petite troupe de Lucas, mais l'intervention de la servante du Comte y mettra fin au moment où cela commençait à devenir réellement intéressant. Bien entendu, ce soupçon d'érotisme pourra paraître largement désuet et inoffensif de nos jours, mais il faudra quand même souligner l'audace du réalisateur en replaçant le métrage dans son contexte historique.

Playgirls and the vampireLes personnages resteront survolés pour uniquement de focaliser sur ce mystérieux comte Kernassy et ses secrets de famille, ainsi que sur cette Jeune et adorable Vera qui se retrouvera mêlée aux événements sans le vouloir et dont on pourra regretter la sous-exploitation de certains aspects avancés lors de la mise en place de l'intrigue, laissant les autres protagonistes venir uniquement meubler l'ensemble, pour ces touches d'humour faciles avec ce Lucas gouailleur et cet érotisme léger avec les autres demoiselles. L'ensemble bénéficiera d'une interprétation cohérente et sans surjouage, dominée par la ravissante Lila Rocco, tandis que Walter Brandi jouera le Comte Kernassy avec implication et prestance. La mise en scène du réalisateur Piero Regnoli est parsemée de plans remarquables tout en donnant de l'attrait aux décors gothiques du film. Les quelques effets spéciaux posséderont un charme rétro indéniable, comme cette décomposition d'un vampire réalisée en "stop-motion".

Donc, ce Playgirls and the vampire ne pourra certes pas espérer connaître le degré de réussite des grands classiques de cette période du cinéma d'épouvante italien, mais restera une petite curiosité audacieuse à découvrir !

Playgirls and the vampireLe DVD de zone 2 anglais édité par Redemption avancera une image comportant quelques petits défauts d'origine guère gênants, tandis que la bande-son sera mitigée, avec une partition musicale très discrète mais avec surtout la présence de craquements et autres bruits de fond réguliers, le métrage étant ici proposé dans sa version anglaise sans aucun sous-titres, contrairement à ce qui est avancé par la jaquette qui annonce le film dans sa version italienne sous-titrée en anglais.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une courte galerie de photos du film, quelques affiches, sa bandes-annonces anglaise, un petit texte en anglais du producteur Richard Gordon, quelques filmographies, ainsi qu'un court-métrage étrange et original qui méritera d'être suivi.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette agréable curiosité gothique, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

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