Archives pour: Juin 2009, 23

23.06.09

06:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Cloistered nun : Runa's confession

Contrairement à ce qu’on pourrait croire au premier abord et comme son titre semblait l'indiquer, ce Cloistered nun : Runa’s confession, réalisé par le spécialiste de l'érotisme parfois mêlé de sado-masochisme Masaru konuma, ne versera pas entièrement dans la "nunsploitation" traditionnelle pour uniquement s'en servir dans sa première partie avant de bifurquer vers un érotisme classique au service d'une intrigue simpliste mais comportant bien entendu son quota de scène sensuelles.
Le script va suivre la vengeance d'une jeune femme, devenue nonne après avoir surpris sa sœur avec son petit ami de l'époque, envers tous ceux qui l'ont floué.

Cloistered nun : Runa's confessionPourtant le métrage va directement commencer par une scène subversive en suivant une jeune religieuse montant dans un clocher afin d'y sonner les cloches, mais rapidement elle va être rejoint par un prêtre aux intentions inavouables à la vue de son regard lubrique qui va s'empresser de tripoter la jeune femme avant d'abuser d'elle pendant qu'elle va continuer à tirer sur la corde actionnant le mouvement des cloches, dans une référence à peine dissimulée à l'univers SM cher à l'auteur. Mais après cette "mise en bouche" amusante et de bonne augure, le métrage va s'attarder à nous présenter son personnage principal, Runa, la jeune nonne vue juste auparavant, débarquant en ville pour y retrouver sa sœur avec qui elle s'était brouillé trois ans plus tôt après qu'elle ait surpris celle-ci en plein bat avec son propre fiancé (autorisant la réalisateur à insérer un petit flash-back sensuel). Désireuse de se réconcilier avant de quitter le pays pour une mission, Runa va donc proposer à sa sœur de passer quelques jours avec elle, tout en lui proposant une affaire juteuse puisque le recteur de son couvent souhaite vendre un terrain à un prix dérisoire, susceptible de promouvoir une plus-value très importante.

Cloistered nun : Runa's confessionLa sœur de Runa va donc contacter Keigo, le petit ami trompeur avec qui elle a rompu mais va faire croire à Runa qu'elle file le parfait amour et s'apprête à se marier, prétextant pour amadouer Runa que l'argent gagné par la plus-value leur servira à pouvoir se marier, pour l'aider à trouver l'argent nécessaire à l'achat du terrain, tout en cherchant de son côté en rencontrant des hommes qu'elle va tromper et abuser en leur offrant un cadeau un peu spécial pour se faire avancer de l'argent. Runa va donc être amenée à revoir Keigo, pour intérieurement se remémorer au cours d'un long flash-back son passage au couvent, synonyme d'exaction sexuelles puisqu'elle y fût violée par le prêtre de l'introduction pour ce qui restera comme la séquence la plus dépravée du métrage avec ce viol dans un environnement boueux sous les yeux d'une autre nonne qui s'enfuira, avant d'être recueilli par une religieuse avec qui elle aura des plaisirs saphiques également visualisés longuement par Masaru Konuma.

Cloistered nun : Runa's confessionEnsuite le réalisateur va délaisser la "nunsploitation" pour se contenter de suivre la vengeance de Runa, certainement pas dupe du petit jeu de sa sœur et le prouvant en montant un piège machiavélique qui va lui permettre de tromper et de se moquer salement de sa sœur, de Keigo et même du prêtre violeur, mais tout en délaissant l'habituelle violence pour au contraire laisser la roublardise de Runa réduire à néant les plans, les envies et les relations entre ses victimes, tout en confondant sa sœur vis-à-vis de ses emprunteurs qui, lorsqu'ils vont se rendre compte du jeu de dupe dont ils ont été victimes, vont amener la sœur de Runa dans un piège qui se terminera en viol collectif dévergondé dont sera victime la jeune femme lors d'une scène certes largement osée mais devenant surtout savoureuse avec l'humour corrosif et délirant du réalisateur qui trouvera ici son apothéose.

Cloistered nun : Runa's confessionPour le reste, Masaru Konuma va bien entendu jouer avec l'attirance orientale pour les uniformes en avançant cette nonne en habits traditionnels n'hésitant pas à se dénuder ou à s'adonner aux plaisirs de la chair tout en gardant sa coiffe et même avancer l'indéniable allégresse avec laquelle Runa va délaisser le temps d'une journée sa tenue de nonne pour une virée en ville avec sa sœur, meublant par la même occasion le film qui sans ce genre de séquences renouvelées et n'apportant pas grand-chose à l'intrigue aurait été bien court, prolongeant même le final pour une dernière scène "chaude" souriante survenant juste après une petite révélation elle aussi exquise impliquant d'autres motivations que la vengeance dans l'action de Runa.

Cloistered nun : Runa's confessionMais hélas, si le réalisateur arrivera toujours aussi aisément à rendre l'ensemble très esthétique avec des images d'une beauté avérée et aux symboles forts en jouant sur les couleurs, l'intrigue restera bien facile dans ses situations parfois prétexte à avancer un érotisme certes régulièrement osé mais basique et loin des turpitudes dont Masaru Konuma fera preuve dans plusieurs autres de ses longs métrages pour ainsi avancer bien des clichés (tel ce prêtre occidental libidineux et violeur ou encore en présentant tous les protagonistes masculins comme des obsédés sexuels machistes) et seule l'aboutissement de la vengeance de Runa pourra sembler presque bien trouvée tout en se prévalant d'une crédibilité aléatoire, alors que la revanche des hommes abusés par la sœur de Runa restera comme un grand moment de n'importe quoi définitivement assumé.

Cloistered nun : Runa's confessionL'interprétation est cohérente, la froideur de Luna Takamura (par ailleurs chanteuse "pop" interprétant le thème du film) pouvant sembler soit justifiée soit cachant un manque de charisme, mais les autres participants resteront bien ternes et sans saveur. La mise en scène de Masaru Konuma est adaptée, magnifiant les plans tout en jouant sur des symboles forts et en s'amusant avec les angles de prises de vue et autres artifices pour masquer les parties intimes de ses actrices dénudées, donnant à l'ensemble un rythme régulier et vif plaisant qui sera en plus saupoudré d'un humour bienvenu.

Donc, ce Cloistered nun : Runa's confession sera sans aucun doute moins définitif que d'autres oeuvres de son réalisateur en étant plus classique pour avancer un érotisme guère déviant à l'apport religieux blasphématoire sous-exploité et certainement présenté de manière pas assez sulfureuse !

Cloistered nun : Runa's confessionLe DVD de zone 1 édité par Kimstim avancera une image nette et sans défaut, tandis que la bande-son sera plutôt efficace avec une partition musicale légère, le métrage étant ici proposé dans sa version originale japonaise avec de précieux sous-titres anglais.
Par contre au niveau des bonus, il faudra se contenter de la bande-annonce d'époque du film et de la biographie écrite du réalisateur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce "nunsploitation" japonais atypique, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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