Archives pour: Juin 2009, 12

12.06.09

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

The black belly of the tarantula

Certainement bien aidé par son casting solide, ce The black belly of the tarantula restera un "giallo" quelque peu surestimé qui vaudra plus pour l'étude faite de son personnage principal passionnant que pour son intrigue basique prétexte à une séir de meurtres certes originaux mais bien vite répétitifs.
Le script va suivre l'enquête de l'inspecteur Tellini confronté à une vague de meurtres suivant le même mode opératoire et visant des jeunes femmes.

The black belly of the tarantulaPourtant, le métrage commencera de la plus sensuelle des manières en suivant une demoiselle se faire masser langoureusement par un aveugle dans un institut spécialisé avant d'être dérangé par un coup de téléphone de son mari visiblement énervé. Et il aura de quoi puisqu'il reçoit des photos de sa compagne, avec qui il s'est séparé depuis peu, nue avec un autre homme, ce qui nous vaudra une petite "scène de ménage" avec paire de baffes en prime. Mais peu après un inconnu va s'introduire chez elle et la tuer de manière terriblement macabre puisqu'il va la paralyser avec une aiguille de façon à ce qu'elle puisse bien le voir lui enfoncer un couteau dans l'abdomen pour ainsi l'éventrer.

The black belly of the tarantulaCette entame du métrage sera de bon augure en avançant une tension réelle mêlée à un érotisme bien présent, mais hélas les choses vont quelque peu se gâter par la suite. En effet ensuite le métrage va nous présenter son personnage central, l'inspecteur Tellini, arrivé sur les lieux du crime pour interroger le mari qui de témoin deviendra vite suspect, surtout qu'il ne trouvera rien de mieux à faire que de se cacher pour faire mener sa propre enquête par un détective privé. Mais rapidement les meurtres vont se succéder, laissant aussi bien le spectateur que Tellini dans l'expectative quant au mobile du tueur, puisqu'en plus d'une folie d'un des protagonistes envisageable, cette histoire de chantage aux photos compromettantes pourrait bien apporter un motif bien plus rationnel.

The black belly of the tarantulaMais hélas l'intrigue va quelque peu se perdre dans les méandres de ses rebondissements et situations dans le but évident d'avancer de nouvelles victimes potentielles qui n'échapperont pas à leur sort et ne feront que plonger Tellini dans un désarroi mêlé de lassitude, pour chercher à embrouiller le spectateur avec des fausses pistes bien souvent flagrantes, pour au final recentrer l'intrigue vers ce salon de massage où comme on pouvait facilement s'en douter depuis le début chaque victime était cliente, mais de toutes façons l'identité du meurtrier demeurera très facilement anticipable, tout comme une bonne partie des événements qui déboucheront sur un final retrouvant enfin une véritable ampleur dramatique (même si également prévisible) dans une tension bien maîtrisée.

The black belly of the tarantulaLe tueur à l'aiguille d'acupuncture offrira quand même quelques bons moments tendus et quelque peu graphiques (mais l'ensemble ne versera jamais dans le gore), en présentant un assassin typique du "giallo", vêtu de noir, portant un chapeau et surtout des gants de latex transparents très visuels, pour ainsi procéder à quelques meurtres souvent joliment amené (celui au milieu des mannequins, par exemple) mais qui hélas finiront pas se montrer redondant en ne variant jamais les "plaisirs", pour toujours se contenter d'enfoncer cette aiguille paralysante et laisser les victimes découvrir leur mort imminente, ce qui donnera une justification au titre du film renvoyant à une guêpe seule capable de lutter contre la tarentule en lui injectant justement un poison dans le ventre qui la paralysera, scène que le métrage se croira obligé de visualiser au détour d'une situation.

The black belly of the tarantulaSi l'intrigue cherchera donc à brouiller les pistes plutôt vainement, le réalisateur parviendra aisément à intéresser son spectateur et à l'impliquer dans le film grâce à son personnage principal, cet inspecteur désabusé et ayant bien de la chance de trouver certains indices, dont nous suivrons également la vie privée attachante en compagnie d'Anna, sa petite amie adorable, créant de la sorte un personnage bien éloigné des "super-flics" traditionnels forts et sûrs d'eux alors qu'ici l'inspecteur Tellini sera continuellement en proie au doute aussi bien sur son enquête que sur sa vocation vacillante de policier, sentiment qui sera bien entendu amplifié lorsque le tueur commencera à se rapprocher un peu trop près de ses proches, ce qui renforcera de fait l'envergure du dernier acte qui hélas s'achèvera sur une révélation commune et sans charisme ni saveur pour justifier les actes macabres d'un tueur bien trop classique.

The black belly of the tarantulaEn plus de ces meurtres originaux, le métrage se parera également de quelques morceaux de bravoure, dont une poursuite se terminant sur les toits d'un bâtiment et en négligera pas de s'adonner sporadiquement à une violence directe, avec ces coups échangés lors du final ou encore ces claques brutalisant la première victime sans ménagement, pour également se montrer vaguement méchant lors d'un chute de hauteur d'un des personnages qui ira quand même défoncer des vitres avant de s'écraser au sol, et si le film ne versera pas dans un aspect sanglant ici régulièrement caché à la caméra par des artifices, le réalisateur s'attardera quand même sur le premier crime pour nous montrer le couteau enfoncé dans les chairs commencer son parcours mortel.

The black belly of the tarantulaLes personnages joueront donc un rôle vital dans l'implication du spectateur avec bien entendu le couple formé par l'inspecteur Tellini et sa compagne Anna, mais les seconds rôles seront aussi bien travaillés pour nous gratifier d'une galerie de personnages déviants et même parfois pervers, tout en laissant parfois s'exprimer un humour discret (le détective privé délateur, par exemple), l'ensemble bénéficiant d'une interprétation exemplaire, avec Giancarlo Giannini impeccable dans le rôle de Tellini, tandis que parmi les victimes on retrouvera les toutes belles (et n'hésitant pas à apporter une touche d'érotisme réelle) Claudine Auger, Barbara Bouchet mais aussi une Barbara Bach alors débutante et l'adorable Stefania Sandrelli. La mise en scène de Paolo Cavara (le co-réalisateur du fameux Mondo cane) est adaptée pour magnifiant certains plans en s'attardant sur des détails anodins.

Donc, ce The black belly of the tarantula constituera un "giallo" mineur, pas déplaisant à suivre grâce à ses protagonistes, mais trop classique dans son enquête faussement alambiquée !

The black belly of the tarantulaLe DVD de zone 1 édité par Blue underground avancera une image nette et bien restaurée, tandis que la bande-son sera largement appréciable, avec comme toujours une splendide partition musicale d'Ennio Morricone, le métrage étant ici proposé dans sa version anglaise ou dans sa version italienne avec des sous-titres anglais optionnels.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une interview de Lorenzo Danon, le fils du producteur du film qui reviendra suer la carrière de son père avant de s'intéresser au film pour nous apporter quelques anecdotes intéressantes, laissant la bande-annonce et un spot TV clore ces bonus succincts.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce "giallo" mineur mais loin d'être déplaisant, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1225 mots par nicore, 108 vues • R�agir

Juin 2009
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
 << <   > >>
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          

Le Blog des DVDpasChériens

Les dvdpascheriens ayant la fibre journalistique peuvent participer à ce blog. Sur le thème des DVD, de la HD et de la vente en ligne. On y trouve des critiques, des dossiers, des articles sur les nouveautés ...

Rechercher

Qui est en ligne?

  • Visiteurs: 14

powered by
b2evolution