25.05.09

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique, Box office cinéma  

par Nicore

Chaos

Même si son réalisateur David DeFalco s'en défend vertement, ce Chaos sera un remake officieux (et avant l'heure) de La dernière maison sur la gauche de Wes Craven, qui ira très loin dans la violence froide et éprouvante en nous faisant partager le calvaire des jeunes victimes dans le but avéré de choquer son spectateur, ce que le métrage réussira aisément à faire, malgré quelques petites invraisemblances et autres facilités scénaristiques rapidement pardonnées.
Le script va laisser deux demoiselles se rendre à une "rave party" où elles vont se mettre en quête d'ecstasy pour finalement tomber sur quatre voyous brutaux et dégénérés qui vont leur faire subir les derniers outrages avant de les tuer. Mais tombés en panne de voiture, les meurtriers vont sans le savoir aller frapper à la porte des parents d'une de leurs victimes.

ChaosAprès un petit laïus sur les disparitions de jeunes femmes survenant chaque année aux Etats-Unis et annonçant le film comme un avertissement destiné à empêcher ces crimes, le métrage va, dans sa première séquence, suivre une jeune femme, Daisy, faire du stop au bord de la route, hélant les automobilistes, pour voir un véhicule s'arrêter et deux hommes en sortir, qui sembleront bien intéressés par l'anatomie de cette personne, mais tout ceci ne sera qu'un leurre puisque les deux compagnons de Daisy vont surgir et tabasser les deux hommes avant d'exploser leur voiture à coup de batte de baseball, avançant d'entrée la violence aveugle et sauvage de ces hommes bien différents. En effet, si Frankie ressemblera à un hard-rocker basique, celui qui semblera être le leader du groupe, surnommé "Chaos" en imposera par sa carrure musclée et sa froideur brute.

ChaosPassée cette introduction de bon augure, l'intrigue va nous présenter ses deux victimes, Emily, une jeune black recevant chez elle son amie Angelica pour s'apprêter à partir pour une "rave-party" se déroulant dans les bois, mais avant de quitter le domicile parental elles recevront les avertissements et les consignes strictes des parents d'Emily, ce dont les deux demoiselles sembleront se moquer plus ou moins. Le métrage cherchera également à nous familiariser quelque peu avec les trois marginaux que nous retrouverons dans leur cabane délabrée dans une période d'oisiveté qui irritera finalement "Chaos", mais qui ne tardera pas à être rompue. En effet, Emily et Angelica, arrivées sur les lieux de la "rave-party" en préparation après un petit périple à travers bois, vont aborder Swan, un jeune homme qui leur certifiera pouvoir leur trouver de l'ecstasy auprès de ses amis squattant non loin de là.

ChaosC'est ainsi que les deux jeunes femmes vont tomber entre les griffes de "Chaos" et de sa bande, puisque Swan ne sera autre que le fils de "Chaos", pour quelques petites humiliations avant que le groupe décide d'emmener à bord de leur van dans un coin perdu leurs victimes à des buts inavouables. Mais alors que le spectateur sera en droit de s'attendre à une séquence de viol attendue, Emily et Angelica vont réussir à fausser provisoirement compagnie à leurs bourreaux, lançant ainsi une petite traque à l'issue courue d'avance à travers bois, dans un style "survival" très classique pour que la première à être attrapée soit Angelica qui connaîtra un sort guère enviable lors de LA séquence choc du film.

ChaosEn effet, la demoiselle en plus d'être battue, verra "Chaos" lui arracher un téton avec son couteau pour le mastiquer avant de lui enfoncer de la bouche, faisant de la sorte vomir la demoiselle, pour finalement la retourner et lui planter à plusieurs reprises son arme dans les poumons et décider de la violer alors qu'elle sera en train d'agonir. Cette séquence odieuse sera en plus filmée froidement, sans s'écarter des détails sanglants ici franchement réalistes et sordides pour nous laisser sans voix devant tant de barbarie et d'inhumanité sauvage, David DeFalco ayant réussi à rendre cette scène carrément choquante avec ce naturalisme renforçant si besoin en était son aspect ignoble. Par la suite, le sort réservé à Emily ne sera guère plus enviable mais sans que cela n'atteigne cette apothéose dépravée et tétanisante, qui prévaudra par son aspect graphique là ou Wes Craven laissait une ampleur dramatique s'installer.

ChaosLa dernière partie du film sera quant à elle quelque peu expédiée pour voir les meurtriers débarquer chez les parents d'Emily avec pour seule différence avec La dernière maison sur la gauche le fait que ceux-ci seront au courant du sort macabre d'une des deux filles, pour un dernier carnage prenant également ses distances avec l'influence majeure du film en étant bien plus cruel et dérangeant dans son aboutissement, même si un soupçon d'invraisemblance et surtout de facilité flottera sur ces rebondissements successifs et définitivement immoraux, mais sans que cela vienne nuire à l'impact général de cette issue collant finalement parfaitement avec le ton du métrage.

ChaosAlors bien entendu l'intrigue ne brillera pas par son originalité, en puissant sa trame globale chez Wes Craven sans vergogne, mais le métrage arrivera facilement à devenir marquant et offensant par sa violence crue et montrée sans retenue pour de la sorte détruire carrément les deux victimes de la pire des manières sans que cela semble perturber les auteurs de ces atrocités plus que cela puisque ceux-ci penseront uniquement à échapper à la police, et la volonté moralisatrice présumée voulue par le texte d'introduction retrouvera ses répercussions au travers des développements de l'action, même si on pourra quand même se demander si le réalisateur n'a pas cherché une certaine légitimité avec ce prétendu avertissement à but préventif prétexte à lâcher une sauvagerie rarement égalée, ouvertement choquante et sans aucune concession.

ChaosLes personnages resteront peu fouillés, avançant quand même des traits de caractère distincts entre les deux victimes, Emily semblant avoir plus "les pieds sur terre" et faire preuve d'un semblant de prudence bien vite balayé par l'enthousiasme et l'insouciance d'Angelica, tandis que les meurtriers seront avancés de manière également différenciée pour ainsi laisser l'arrogante brutalité de "Chaos" dominer de manière charismatique, tous ces protagonistes bénéficiant d'une interprétation adaptée, flirtant hélas parfois avec un amateurisme discret, mais tout en arrivant largement à rendre les séquences violentes réalistes et largement crédibles, avec un Kevin Gage écrasant bien entendu ses compagnons dans le rôle de "Chaos", tandis que la frêle Maya Barovich donnera une ampleur sordide au rôle d'Angelica au moment de sa mise à mort et que Sage Stallone, le fils de Sylvester, jouera un rôle presque secondaire. La mise en scène de David DeFalco est plutôt probante, pour suivre l'action de près tout en insistant bien sur les détails malsains de son histoire sur un ton proche du documentaire, dépourvu d'effets, qui ne fera que renforcer l'aspect barbare et choquant des événements, mais peinera à trouver son rythme de croisière dans l'entame du métrage, heureusement assez brève, pour ensuite laisser l'impact des images prendre le dessus dans l'horreur. Les effets spéciaux sont réussis, au final peu nombreux mais largement volontaires et ignobles pour verser dans un gore réaliste nauséeux.

Donc, ce Chaos atteindra un degré de violence et de barbarie rare et parviendra à choquer son spectateur par son réalisme trouble et son aspect sordide sévèrement exploité !

ChaosLe DVD de zone 2 édité par NSM Records avancera une image nette et sans aucune défaut qu'une pellicule quelque peu granuleuse qui ne fera qu'accroître l'aspect réaliste de l'ensemble, tout comme la bande-son qui sera adaptée, en étant très souvent dépourvue de partition musicale, le métrage, présenté ici dans sa version "uncut", sera disponible en version anglaise ou allemande, avec seulement des sous-titres allemands.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une interview du réalisateur et de son producteur répondant à une avis plus que négatif émise par un critique américain et ayant déclenché le début de polémique sur le film, tandis qu'ensuite David DeFalco nous invitera à la visite d'une morgue en compagnie d'un de ses amis coroner, pour un petit document nauséeux et présentant le réalisateur comme quelqu'un d'imbu de sa personne, alors que la bande-annonce anglaise et allemande et une galerie de photos viendront clore ces bonus globalement intéressants.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce film choc, le DVD de zone 2 allemand est commandable ici !

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