15.05.09

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Big bad wolf

Les films de loups-garous récents étant plutôt rares, c’est toujours un plaisir d’en découvrir un nouveau. Et même si ce Big bad wolf suivra une trame classique et laissera son faible budget se faire ressentir régulièrement, cela ne l’empêchera pas de se montrer parfois jouissif avec ses idées cherchant une légère originalité et son ton dynamique souriant.
Le script va laisser Derek et ses amis aller faire la fête dans la cabane perdue au fond des bois de son beau-père, pour y être attaqués par une créature poilue qui va les massacrer laissant juste Derek et Sam, une de ses amies, s’échapper. De retour en ville, ils vont devoir tenter de prouver que le beau-père de Derek est le loup-garou meurtrier.

Big bad wolfLe métrage va lancer son intrigue par une séquence introductive prenant place dans la jungle du Cameroun pour y suivre deux chasseurs se faisant attaquer par une bête agressive qui va notamment arracher la jambe de l’un d’eux au cours d’une première séquence percutante et assez gore. Ensuite, nous aurons droit aux traditionnelles présentation des protagonistes et notamment de Derek, un jeune homme maigrichon plus ou moins accepté par les deux couples d’amis l’accompagnant pour une soirée festive dans la cabane de Mitch, son beau-père, à qui il a "emprunté" la clé pour en faire un double, manquant même de se faire prendre en replaçant l'original sur le trousseau de cet homme rude et renfrogné.

Big bad wolfC'est ainsi que nous allons suivre ce petit groupe, rejoint par Sam, une demoiselle adepte de moto et ne laissant apparemment pas Derek indifférent, sur le chemin de cette cabane perdue en plein cœur d'une forêt, non sans qu'un arrêt pour aider un automobiliste bourru tombé en panne ne vienne apporter la traditionnelle mise en garde et que l'intrigue les laisse un moment faire la fête, même si Sam et Derek sembleront plus ou moins exclus des réjouissances, jusqu'à ce qu'un des couples ne décide d'aller faire un tour dehors, pour une promenade romantique qui se terminera évidemment par un coït en plein air vite stoppé par les hurlements proches d'un loup qui ne tardera pas à se montrer pour attaquer férocement le couple avant de se lancer à l'assaut de la cabane, tuant un autre jeune homme et violant une demoiselle, Derek et Sam ne devant leur survie qu'à un coup de hache porté par Sam dans le dos du loup-garou, ce qui leur permettra de s'enfuir.

Big bad wolfCette première attaque du loup-garou sera bien graphique, laissant la bête taillader la poitrine d'une de se victimes, avant d'en estropier une autre, et surtout de pouvoir violer cette demoiselle présentée comme encore vierge avant de castrer le petit ami de cette dernière, pour des plans sanglants rapides mais très volontaires assez inhabituels, tout comme le sera cette particularité du loup de pouvoir parler pour d'une voix rauque balancer quelques bons mots à ses victimes avant de les tuer, un peu à la manière d'un Freddy Krueger gouailleur, tandis que cette créature sera largement libidineuse en dévoilant les poitrines de ses victimes mais surtout en s'adonnant au viol, chose rare dans la carrière cinématographique du loup-garou.

Big bad wolfBien entendu les deux survivants vont se heurter à l'incrédulité de la police et bientôt leurs soupçons vont sans coup férir se porter sur le beau-père agressif et dangereux, poussant les deux jeunes gens à tenter de percer son mystère pour dévoiler la vérité. Cette seconde partie urbaine restera elle aussi très classique pour vaguement et vainement tenter un court moment de faire douter le spectateur sur la culpabilité de ce beau-père clairement identifié dès le départ comme étant le loup-garou, avant de lancer une partie de bras de fer entre Derek, Sam et ce Mitch qui dans sa dualité sera bien plus inquiétant dans son aspect humain que bestial.

Big bad wolfL'intrigue pourra compter sur l'arrivée de Charlie, un oncle de Derek bien au fait de la condition du beau-père, pour alimenter des rebondissements hélas bien souvent prévisibles et parfois même tirés par les cheveux, mais toujours débridés et jouissifs en alternant des sous-entendus salaces avec des passages plus graphiques ou encore avec des scènes chargé d'un petit suspense engendré bien souvent par la présence menaçante de ce Mitch, jusqu'à l'inévitable affrontement final pour un retour nocturne attendu dans la cabane mais ne se déroulant pas tout à fait comme prévu grâce à des éléments extérieures qui viendront se mêler à la fête sanglante.

Big bad wolfPour contrer l'aspect classique de l'intrigue, le réalisateur pourra compter sur un humour discret mais avéré pour rendre les situations souriantes et régulièrement tournées avec le sexe de façon directe et franche, sans pour autant sombrer dans la vulgarité pour juste devenir grivois et libertin, au travers évidemment de ce beau-père loup-garou libidineux qui prendra même le temps lors d'une attaque de caresser de ses mains griffues les seins d'une de ses victimes, écorchant au passage la tradition purement bestiale du lycanthrope ici également doté de parole, même si hélas ce ne sera que pour balancer des vannes pas forcément drôles.

Big bad wolfEn plus, le métrage n'hésitera jamais à verser dans un gore franc et direct pour avancer les mutilations causées par ce loup-garou semblant avoir une prédilection pour les membres arrachés, quand il ne décapitera ses victimes dans de gros geysers de sang et surtout ses attaques seront bien vicieuses, en prenant par exemple le temps de passer plusieurs fois rapidement devant sa proie pour à chaque fois lui infliger une blessure sanglante, mais par contre, il ne résistera pas à l'argent, qui ne sera pas présent ici sous forme de balles comme à l'accoutumée, mais sous forme de flèches tirées d'un arc, prouvant s'il en était encore besoin la volonté du réalisateur d'essayer de se sortir des ornières du genre, ce qu'il aurait pu d'ailleurs faire avec une intrigue moins rabâchée.

Big bad wolfCar en effet, à côté de ces aspects jouissifs et presque originaux, le métrage demeurera superficiel, aussi bien au niveau d'un script couru d'avance, que le choix de nous révéler l'identité du loup vraiment très tôt ne viendra certainement pas rehausser, que pour avancer ses personnages caricaturaux et trop légers pour que l'on puisse s'intéresser véritablement à leurs déboires, entre ce Derek vaguement mal dans sa peau et trop timide pour déclarer sa flamme à cette Sam baroudeuse à l'air presque viril malgré sa féminité bien présente, pour au final laisser seul le beau-père tirer son épingle du jeu et faire preuve d'un charisme à l'écran palpable et donnant à lui seul un peu d'ampleur au métrage.

Big bad wolfL'interprétation est donc cohérente mais sans envergure, à l'exception de Richard Tyson dans le rôle du beau-père, mais on pourra quand même apprécier un petit caméo de Clint Howard et une très courte apparition de David Naughton, le héros du Loup-garou de Londres. La mise en scène du réalisateur est largement dynamique, alerte et parvient facilement à donner un rythme constant et vif à l'ensemble du métrage qui ne laissera pas de temps morts s'installer durablement. Les effets spéciaux sont plutôt convaincants, impeccables pour des plans gores variés et expansifs, mais sans pour autant tomber dans la surenchère, mais hélas l'obligatoire transformation du film sera bâclée et uniquement composée d'un numérique flagrant et guère évolué qui plombera définitivement cette séquence, le loup-garou étant par lui-même assez réussi.

Donc, ce Big bad wolf se suivra avec un plaisir certain grâce à son humour débridé, ses penchants grivois représentées par ce loup-garou libidineux et sa volonté graphique évidente, ce qui viendra en partie compenser l'aspect superficiel quelque peu gênant de l'ensemble !

Big bad wolfLe DVD de zone 2 anglais édité par Lions Gate Home entertainment UK avancera une image nette et ne connaissant pas le moindre défaut, tandis que la bande-son sera plutôt efficace, même si la partition musicale se fera souvent très discrète, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise sans être accompagnée par le moindre sous-titre.
Par contre, cette édition sera vierge de tous bonus puisque même pas de petites bandes-annonces viendront précéder ou suivre le film.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce loup-garou salace et sanglant, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

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