Archives pour: Mai 2009, 04

04.05.09

07:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Skinned alive

Love story teintée de cannibalisme/ vampirisme, ce Skinned alive est un petit film indépendant s’offrant une originalité dans son propos loin des habitudes du genre qui, s’il pourra en rebuter certains par sa lenteur, réussira aussi bien à émouvoir qu’à se montrer graphique et généreux, aussi bien dans l’érotisme que dans son aspect sanglant largement présent.
Le script va mettre en scène un jeune homme esseulé à la recherche du grand amour. Mais ne le trouvant pas, il a recours au service de prostituées pour avoir un peu de compagnie jusqu’au jour où il rencontre Pandora, une jeune femme conviée pour une nuit dont il va réellement tomber amoureux tandis que la demoiselle sera également attirée par lui. Tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes si Pandora ne souffrait pas d’une addiction à la chair humaine l’obligeant à tuer et manger ses clients.

Skinned aliveD’entrée le métrage va mettre en avant son côté sanglant en montrant un jeune homme ayant loué les services d’une prostituée se faire caresser et embrasser par celle-ci mais rapidement elle va le mordre méchamment à la lèvre, l’arrachant, pour ensuite le mordre de multiples fois au ventre, se délectant de sa chair pour une séquence bien gore et graphique qui s’appliquera en outre à nous cacher le visage de la prédatrice cannibale pour se concentrer sur la victime mutilée et hurlante, lançant de la sorte le film de manière plus que prometteuse.

Skinned aliveEnsuite, le métrage va longuement s’attacher à nous présenter son personnage central, Jeffrey, un jeune homme vivant seul dans la grande maison de sa mère décédée quelque temps auparavant et dont nous suivrons le morne quotidien, entre son travail dans une boîte d’assurances automobile où entre deux déclarations d’accident à remplir il verra ses avances faites aux employées présentes sur place se faire invariablement repoussées et ses soirées solitaires chez lui où il se fera jeter lorsqu’il tentera d’inviter à dîner par téléphone des connaissances féminines. La seule compagnie qu’il trouvera sera donc celle de prostituées qui refuseront elles aussi de s’attarder chez lui ou d’aller manger à l’extérieur avec lui, en plus de ne pas écouter ses monologues sur l’amour.

Skinned aliveIntimiste, cette présentation mettra en avant un personnage pathétique dans sa quête d’amour qui, s’il commencera bien entendu par faire sourire grâce à un comique de situation bien entretenu, finira par provoquer une sorte d’apathie mêlée de pitié et il faudra compter sur les quelques exactions toujours très saignantes (avec toujours ces morsures volontaires) de cette mystérieuse prostituée cannibale pour nous sortir de la langueur ambiante, avec en plus en autre mystérieux individu, présenté sous le nom de "The Stalker", qui sera sur les traces d'une certaine Pandora, une prostituée, n'hésitant pas à utiliser la manière forte et le meurtre pour obtenir des renseignements.

Skinned aliveMais alors que Jeffrey va commencer à plonger dans un désespoir, Pandora va rentrer dans sa vie comme tant d'autres, puisque cette prostituée va venir passer un moment chez lui, mais sera émue par la douceur de Jeffrey, tandis que lui sera littéralement envoûté par la beauté et la sensualité de la jeune femme, marquant ainsi les débuts d'une histoire d'amour dont nous suivrons les prémices romantiques en attendant de pied ferme que les choses se gâtent, Pandora étant bien entendu la cannibale dont les méfaits auront été suivis depuis le début du métrage. Et au lieu de se servir de Jeffrey comme nourriture, Pandora va lui révéler son secret de manière très explicite en conviant une collègue prostituée ivre chez lui pour d'abord la harnacher façon "bondage" avant de al dévorer sous les yeux incrédules de Jeffrey qui pour autant ne renoncera pas à sa bien-aimée, pour ainsi lancer un dernier acte bien entendu délétère au cours duquel Jeffrey fournira des victimes à Pandora, tandis que "The Stalker" se rapprochera du couple pour laisser un final triste et émouvant clore l'ensemble de bien belle manière.

Skinned aliveMême si l'intrigue restera bien sûr appliquée pour suivre son personnage principal et ses déboires sentimentaux, l'univers dans lequel baignera le métrage restera largement déviant et sensuel, pour évidemment avancer des personnages féminins provoquants, les prostituées mais également cette mère maquerelle aussi énorme que vulgaire laissant l'ensemble être régulièrement érotique pour même avancer un relent de déviance sulfureux (le bondage) venant se mêler au cannibalisme de Pandora qui sera pleinement visualisé à grand renfort d'effets gores certes quelque peu répétitifs mais toujours impactants et volontaires.

Skinned aliveEt si ce Jeffrey bien pathétique occupera le terrain, avec ses errances mentales désabusées jusqu'à sa rencontre avec Pandora qui seront magnifiées par des dialogues/ monologues bien construits et parfois même touchants au-delà de l'humour des situations, les autres protagonistes seront eux aussi haut en couleurs, avec dans de brèves apparitions ces clients de prostituées tous plus répugnants (physiquement ou mentalement) les uns que les autres, tandis que ce "The Stalker" dont la sous-intrigue à laquelle il sera lié pourra au premier abord sembler inutile, livrera au final une des seules clés données par l'intrigue pour nous renseigner sur la nature même de cette Pandora, véritable succube érotique touchée par l'amour de Jeffrey mais ne pouvant lutter contre son désir de chair humaine. Tous ces personnages bénéficieront d'une interprétation cohérente, avec notamment Melissa Bacelar, un petite "scream queen" sensuelle qui incarnera avec talent Pandora.

Skinned aliveLa mise en scène du réalisateur James Tucker, un honnête artisan du cinéma indépendant américain habitué des petits budgets, sera plutôt efficace, aussi bien pour donner de l'ampleur aux scènes sanglantes suivies de très près que pour rendre perceptible les états d'esprit et l'isolement de son personnage principal. Les effets spéciaux sanglants du film seront globalement probants pour de nombreuses morsures graphiques, mais avec également ces lèvres arrachées du plus bel effet ou pour une décapitation sévère à la scie à métaux.

Donc, ce Skinned alive aura l'avantage de son originalité et de sa volonté graphique dans le gore et l'érotisme pour espérer séduire son spectateur, si celui-ci parvient à s'acclimater au rythme parfois languissant parcourant l'ensemble du métrage !

Skinned aliveLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image nette et ne connaissant aucun défaut, tandis que la bande-son sera cohérente avec une partition musicale en retrait en manquant parfois de dynamisme, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise, avec des sous-titres anglais et espagnols optionnels.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un petit making-of informatif qui laissera intervenir le réalisateur et ses acteurs, tout en nous montrant certains dessous des effets spéciaux du film, mais qui hélas sera seulement accompagné par une série de bandes-annonces d'autres titres horrifiques de l'éditeur !

Skinned alive
Skinned alive

Pour ceux qui voudraient découvrir ce petit film différent et volontaire, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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