21.01.09

07:30:00, Cat�gories: Dossier  

Salut à tous ! Pour se reposer de nos pérégrinations trekkiennes et pour marquer le coup de la sortie d’Iron Man en dvd et se préparer à celle de Hulk, je vous propose un nouveau dossier basé sur les adaptations des super vilains de l’Univers Marvel sur grand écran. Ce dossier sera multiple et tentera de toucher à l’ensemble des vilains. Tous ne seront évidemment pas traités mais j’essaierai d’être exhaustif en prenant des fers de lance mais aussi des seconds couteaux. Et n’oubliez pas, réagissez !

X Men / Dents de Sabre

Père potentiel et un temps envisagé de Wolwerine, mutant centenaire au passé extrêmement trouble lié au projet Arme X, Creed est l’un des plus farouches ennemis de Serval , si ce n’est sa Nemesis. Pouvoir auto guérisseur, griffes, taille impressionnante et force phénoménale sans compter des affrontements au pire jouissifs au mieux cataclysmique avec les X Men. Bien exploité par Capcom dans ses célèbres versus, véritable bête sauvage, il est le reflet de ce que serait devenu Logan s’il avait laissé libre cours à ses instincts. Graphiquement imposant, doté d’une vivacité d’esprit redoutable ayant même failli conduire Psyloque de l’autre côté du miroir, il est l’un des personnages les plus instables de toute l’écurie Marvel , ne cherchant qu’à assouvir sa soif de sang que ce soit pour l’un ou l’autre des camps, ou bien encore en jouant les mercenaires.

L’annonce d’un tel personnage dans le premier film sur la célèbre troupe de mutants ne pouvait que satisfaire des millions de fans, Serval étant lui aussi de la partie, forcément. Bryan Singer étant derrière la caméra, le traitement aurait du être explosif , d’autant plus que le physique de l’acteur retenu correspondait parfaitement à son pendant dessiné et que le costume attribué respectait les mêmes origines contrairement au costume cuir de Serval qui remplaçait avantageusement (?) celui de Spandex, ou du moins en atténuait l’aspect Live qui aurait été limite ridicule (bien que l’on appréciera toujours l’allusion savoureuse de Hugh Jackman à ce sujet).
Les premières images ne pouvaient que nous conforter dans notre petit bonheur de geek, celles donnant lieu à un combat remarquablement bien mis en scène vue les conditions naturelles portées à l’écran. Dents de sabre apparaît sauvage, le travail sur les yeux n’étant pas nécessaire mais restait sympa et les coups portés sont relativement puissants. Las, quelle déconvenue lorsque celui-ci apparaît brutalement empoté, peu prévoyant et inapte au combat rapproché, ce qui est un comble. De plus, contrairement à d’autres bad guys du métrage ou de la saga, son visage n’exprime rien et le peu de bestialité que l’on avait pu ressentir ne vient en fait que d’artifices de maquillage.
Evidemment, avec une éminence grise du niveau de magnéto, il était impossible pour un premier film de ce qui se voudrait être une franchise en cas de succès de proposer deux cerveaux pour le groupe de mauvais mutants. Résultat déplorable quand on constate la richesse des personnages du côté adverse avec des individus comme Charles Xavier (évidemment le principe de Nemesis fonctionne dans les deux sens) ou bien Jean Grey ou encore Serval justement. Les bases pour ces trois personnages sont solidement mises en place au point de n’avoir une issue pour certains que dans le dernier opus de la Trilogie. Dents de Sabre était un personnage au potentiel énorme qui aurait pu trouver une place logique dans le second volet des X Men , sans compter la présence d’une lady Deathstrike assez éloignée de ses origines comics mais qui offrait un smplendide combat final. Imaginez un peu qu’au détour des premiers plans , Un Sabretouth habité par la haine contre Wolwerine se jette sur lui où que l’on voit même pourquoi pas un plan flou (style Captain America dans Iron Man) sur un Sasquatch , au loin, annonciateur d’un métrage sur la Division Alpha , création réussie de John Byrne que je n’aurais pas l’impudence de présenter, surtout en m’exprimant sur les X Men. Un beau massacre dont on ne comprendra jamais le Leitmotiv des créatifs. Le Crapeau a été bien mieux adapté pour un personnage secondaire qui n’en valait pas la peine.

Daredevil / Le Tireur


Le Tireur. A l’image de Daredevil dont il est le parfait antonyme, il ne possède pas à proprement parler de supers pouvoirs. Quand on réfléchit bien, le sens radar de l’homme sans peu n’est qu’une résurgence de son état d’aveugle, consécutif certes à sa rencontre forfuite avec un bidon de substances radioactives, mais réaction naturelle du corps malgré tout. Rien à voir avec le regard laser de Cyclope ou le pouvoir météorologique de Tornade. Pour ce qui est de sa forme olympique, elle n’est que le fruit d’un travail constant, comme pour son antonyme. Les adaptations marvel ont eu la (fâcheuse ?) tendance pour rameuter les foules de mettre en scène dès leurs premiers opus les bad guys les plus estimés de chaque franchise (exception faite de Spiderman). On se retrouve ainsi avec les X Men et Magneto, les quatre fantastiques et Fatalis et j’en passe. Est-ce pour autant une bonne chose pour Daredevil ? Dans le monde des comics, le Tireur est un personnage froid au passé trouble et extrêmement complexe. Passant d’un père violent à un parricide à l’âge de 10 ans nonobstant un passage à la NSA puis une carrière de mercenaire à son propre compte, le Tireur est en fait l’anti Frank Castle, ou du moins l’une de ses dérives.

Ce qui reste intéressant, outre sa coordination parfaite entre ses yeux et ses mains, c’est son parcours croisé avec Daredevil qu’il rendra responsable d’une partie de ses maux (paralysie, tumeur, déchéance de son statut de tueur auprès du Caïd et j’en passe pour ne pas gâcher le potentiel scénaristique). Leurs affrontements seront nombreux et toujours spectaculaires et auront assurés une floppée des plus belles couvertures de Strange en son temps, magazine chéri mais décédé depuis près d’une dizaine d’années. Ces histoires furent magnifiées par Frank Miller qui lui fit exécuté Elektra, le grand amour de Murdock et de Daredevil. Tout est d’ailleurs parti de là. Daredevil se vengea en le laissant s’écraser d’un toit. Mais ce dernier s’en sortit et continua de tuer les femmes comptant dans la vie de l’avocat.
Que reste il de ces considérations dans l’adaptation cinéma ? Le fait que le costume ait été modifié apporte un certain plus dans la première partie du film (la réduction primaire à un e panoplie dans la seconde reste trop cheap pour être défendable et même Ben Stiller dans Mystery Men faisait plus crédible) justement par sa constitution d’un look un peu à part. Colin Farrel apporte une folie douce au personnage qui aurait pu être salvatrice à condition de se réapproprier le matériel historique. Autant Dents de Sabre était réussi physiquement que ce Tireur est loupé artistiquement. Du personnage torturé et psychotique de la bande dessinée, Colin Farell ne garde que le côté déjanté et transforme ce fin stratège en grand guignol peu crédible et dont la menace se réduit à peau de chagrin au fur et à mesure que l’on avance dans le film. Il fut un passage mémorable dans une arène de cirque dans le comics qui marqua toute une génération. Le duel dans l’église du film, bien qu’esthétiquement réussi, ne parvient pas à emporter l’adhésion, la faute à une mauvaise utilisation des effets spéciaux , contrairement à leur usage dans Blade II où ils participaient à l’identité même du métrage, mais aussi à une suite d’éléments perturbateurs peu inspirés qui finissent par faire surclasser le Tireur alors que les deux adversaires de force égale ne l’emportent jamais réellement l’un sur l’autre dans leur homologue papier. De plus, la cible sur le front de Farrel est ridicule et le fait de le voir tuer des grands-mères soulantes à coup de cacahuètes (bien que produisant un effet assez jubilatoire) reste assez réducteur quand à la puissance potentielle du personnage. Alors, ou, les multiples séances d’utilisation d’objets divers comme projectiles et la fameuse séquence de la mort du père d’Elektra restent assez bien réalisées, mais un traitement plus sérieux et plus respectueux du matériel original aurait vraiment apporter une touche majeure à ce film espéré et assez réussi por sa version Director’s cut. On est loin de la catastrophe de Dents de Sabre ou de Fatalis bien que restant sur une impression de gâchis, d’être passé à côté de quelque chose. Si seulement ce tireur avait pu avoir plus d’intensité…

Ghost Rider / Méphistophélès

On est indubitablement devant un paradoxe. Dans la bande dessinée , le premier Ghost Rider (il y en aura un second plus moderne du nom de Dan Ketch qui fera parfois équipe avec Johnny B Laze, qui a gardé un fusil un peu particulier de son lien avec Zarathos) vend son âme au diable pour sauver la vie de son père, célèbre motard cascadeur atteint d’un cancer. Dans le film, la même scène se reproduit et on assiste à ce pacte , le diable étant toutefois remplacé par Méphistophélès. Doit on y voir une allusion au diable de Faust ? Le Malin ne serait plus alors le chef infernal que l’on connaît mais simplement un de ses suppôts. La filiation satanique avec Blackhearth tomberait alors d’elle-même puisqu celui-ci doit être le fils du Corrupteur. D’un autre côté, si l’on opte pour un raccourci facile, Méphistophélès devient Méphisto, qui, dans la cosmogonie marvel est effectivement l’équivalent de Satan mais aussi l’un des garants de la réalité au même titre que’Eon, qu’Infinity voire même aussi de Galactus (pour les non convaincus, merci de vous référer ne serait ce qu’au défi de Thanos, qui outre le fait d’être un excellent comics permet aussi de donner leur juste valeur à toutes ces entités cosmiques). Le problème, c’est que ce personnage précis n’a rien à voir avec le personnage de Ghost Rider puisqu’étant l’ennemi juré du Surfer d’Argent. Vous suivez toujours ?
Le film se permet donc de brasser trois influences distinctes au bas mot pour nous offrir un mix que nous dirons inédit d’un personnage qui aurait du brûler la toile, ne serait ce que pour compenser la fadeur maléfique d’un fils hypothétique aux fréquentations discutables qui ne parviennent graphiquement pas à la cheville de la bande de tueurs d’Elektra.

Il est certain que la classe naturelle de Peter Fonda apporte beaucoup dans la semi réussite de ce personnage mais nous avons déjà pu voir dans le passé un acteur de le même trempe se predre pour Dieu le père tout en méprisant la condition et le prix de la vie humaine , et ce , avec beaucoup plus de panache et d’efficacité… Je veux bien sûr faire référence à Terence Stamp dans Superman II the Donner’s Cut. Sans effets spéciaux à la limite du grotesque, il réussissait de par sa simple présence à envahir l’écran. On pourra bien sûr reprocher à Fonda de ne pas avoir eu d’acteur en verve en face de lui , contrairement à Reeve face à Stamp, tant Nicolas Cage proposait un jeu à peine suffisant pour payer ses impôts de , mais cela ne justifie pas tout. Cabotinage et médiocrité sont au rendez vous.
La Marvel n’a pas su assumer le potentiel de l’une de ses trois sources, alors que son mix des facultés des deux Ghost Rider reste somme toute appréciable (mélange des pouvoirs de l’original avec le regard expiatoire du second). Mieux aurait fallu avoir un bad guy simplement assimilé au Diable, sans nom particulier , ou alors donner pleins pouvoirs au Méphisto cosmique, au risque de phagocyter le héros lui-même, chose évidemment impossible. Ce cinéma de super héros , via des films comme Ghost Rider ou Daredevil (d’ailleurs tous deux mis en scène par le même réalisateur) semble malheureusement avoir oublié que la puissance d’un bon film peut aussi résider dans la force de ses vilains. Lucas en son temps l’avait compris (entre Dark Vador et Skywalker, avec qui aimeriez vous avoir 15mn seuls à seuls ? ) , Last Action Hero l’avait souligné.
La Marvel n’y a pas pensé. Dommage quand on voit la qualité de certains plans et la volonté de filmer dans un clair obscur permanent. Et pour jouer le diable, un simple regard suffit. Comment Peter Fonda n’a-t-il pas pu imposer ce point de vue dans une ère du tout numérique là ù Donner parvenait à susciter l’effroi via une réalisation intelligente, un acteur remarquable, de la suggestion et une musique oscarisée dans The Omen ?

Blade / Deacon Frost

Dans la bande dessinée, Deacon Frost était un chimiste allemand obsédé par l’immortalité. Au détour d’une expérience ayant mal tourné, il se retrouva infecté du virus vampire dans la seconde moitié du … 19ème siècle et depuis ce jour, il se balade à travers le monde, tuant des proies au hasard, simplement pour sa subsistance. C’est de cette manière qu’un soir, il se retrouva à mordre une femme noire qui était en fait la mère du futur Blade. C’’est également Frost qui créa le vampire Hannibal King. Il fut tué à plusieurs reprises par le Daywalker dans les années qui suivirent.

A priori, pas de quoi se relever la nuit et encore moins de quoi faire un vilain acceptable pour le cinéma tant il apparaît anecdotique. A part le fait d’être le père de Blade, il n’a pas grand-chose de grandiose à son tableau de chasse. Fort heureusement, ce personnage appartient à la galerie de ce que nous pourrons qualifier de réadaptation réussie. Plutôt que de le transposer littéralement, Norringhton remanie ses origines et nous propose un bad guy aux origines contemporaines. Ainsi Frost n’est plus qu’un simple bandit arriviste né dans les années 80 et non plus un savant du siècle passé. Ses motivations prennent également une autre ampleur avec une volonté de devenir le Dieu des Vampires afin de surclasser les sangs purs, autre fait qui ne le concerne guère dans le comics. On conserve toutefois dans un but de construction scénaristique évident les origines impures du personnage et le fait qu »il soit lié à la naissance de Blade.
Le personnage étant peu connu des néophytes, son interprète ne fait guère polémique et il faut bien reconnaître que le choix de Stephen Dorff était plutôt judicieux, lui que l’on avait pu voir à ses débuts dans The Gate. D’apparence frêle, presqu’assimilable à un Junkie, il représente un opposant redoutable à Blade. Mépris de la vie et arrivisme le qualifie sans peine, sans pour autant tomber dans une caricature extrême. Entouré d’une bande de décérébrés, il parvient à en remontrer aux plus âgés , en particulier dans la scène d’exécution d’Udo Kier.
Malin également, quand il affronte Blade en plein jour alors qu’il lui propose de rallier son camp ou lorsque qu’il convie de force les représentants de tous les clans pour leur extirper leurs forces vitales.
Le combat final les opposant est assez réussi même si sa finalité ne laisse guère planer le doute quand au vainqueur. Un exemple parfait de personnage bien transposé, charismatique et dérangeant qui marque encore longtemps les esprits lorsque l’on essaie de regarder Blade Trinity.

Les Quatre Fantastiques / Galactus

Au même titre que Thanos, le personnage de Galactus dépasse le clivage du bien et du mal pour la simple et bonne raison qu’il représente une entité d’équilibre entre ces deux notions, aussi bien qu’entre L’ordre et le Chaos. Véritable soupape de sécurité de la réalité cosmique , il est l’un des personnages les plus imposants de l’Univers Marvel, au sens propre comme figuré. Ses origines remontent à la période pré – Big Bang, moment clé de création dont il absorba l’énergie après une fusion avec la conscience d’Eternité. Emprisonné sous sa forme d’énérgie pure par les Gardiens (j’effectue ici des raccourcis gigantesques car il s’agit avant tout de qualifier leurs apparitions ciné et non leurs origines dessinées) dans la fameuse armure d’influence inca que nous connaissons tous aujourd’hui, il acquiert sa réputation de dévoreur des mondes en se nourrissant de la force vitale des planètes qui correspondent à ses besoins.
Sa première confrontation avec la Terre sera le fruit de sa découverte par Norrin Radd , sur lequel nous reviendrons. Et c’est seulement au détour d’un tour de force de Red Richards que Galactus renoncera à tout jamais à s’attaquer à la planète bleue, sous la menace de l’anéantisseur ultime, arme d’apparence anodine mais capable de rayer de la carte une galaxie entière.

Dans la bande dessinée, Galactus est doté de pouvoirs infinis, il se crée souvent un hérault pour accomplir ses basses besognes, qui consistent le plus souvent à dégoter une planète. Dans son écurie, on relèvera le Surfer d’Argent mais aussi Nova, Terrax ou bien encore … Superman ! Galactus reste en soi un personnage phare car il n’est pas guidé par un quelconque appât de puissance, de gloire, de gain ou de vengeance, comme c’est le cas de l’essentiel des Vilains de BD. Son but est autre. Il est détesté et craint de par l’Univers car il représente la menace ultime et pourtant, il ne détruit des planètes que lorsque sa faim est devenue insoutenable. Il ne le fait pas par plaisir. Il détruit par nécessité. S’il devait disparaître, c’est la rélaité dans son ensemble qui subirait des altérations telles que l’entité Delphique de Star Trek Enterprise passerait pour une simple plaque d’eczéma.
La suite cinéma des Quatre Fantastiques impliquant le Surfer d’Argent, on s’attendait forcément, en parallèle avec l’album éponyme, à voir débarquer Galactus. La crainte restait de se retrouvait avec une version deluxe de Bioman, avec d’une part un géant, d’autre part des maquettes en carton de la ville. Reconnaissons qu’un Inca géant et violet de la carrure de Galactus risquait d’être ridicule à l’écran. On part donc du principe de la suggestion pendant une grande partie du film, laissant le soin à Norrin radd et à Fatalis de se partager le mauvais rôle durant un temps. Evidemment, celui s’emparera du pouvoir du Surfer et sèmera la panique , faisant passer au second plan Galactus.
Las, en choisissant de lui donner une apparence énergétique pas si stupide que cela, puisque que correspondant à son état originel, le film fait forcément abstraction d’un potentiel de dramatisation énormissime. Sous cette forme, pas de vaisseau, sans vaisseau pas de capsule personnelle caractéristique , et sans cette dernière, pas de pompe à énergie planétaire se mettant en marche ni d’essai pour la détruire sans succès. Les conséquences restent visibles à l’écran, mais sans menace identifiable et on se perd alors en forêt pour capturer le Surfer. Pas de vue sur la zone négative non plus. Et comme le film est destiné à un public pré adolescent et non à un noyau de geeks pur et dur, le tout se finit bien avec un Surfer réussissant l’impossible, à savoir détruire son créateur, ce qui reste une trahison en bonne et due forme du matériel d’origine. Dans la bande dessinée, pour avoir oser se retourner contre son maître, le Hérault est privé de sa liberté de mouvement et ne peut plus quitter la Terre. Dans la version ciné, Galactus est à priori anéanti tandis que le Surfer survit.
La peur inhérente à l’inconnu n’a donc pas le temps de s’installer, le Surfer endossant les problèmes climatiques, Richards ne tente quasiment rien pour contrer ou du moins comprendre Galactus et aucune discussion sur la valeur de la vie et de l’évolution, voire même du bien existant fondamentalement dans las nature humaine ne ressort à l’écran. Tout le monde reprend ses petites vacations sans se préoccuper d’autre chose.
Le fait de transposer Galactus en entité cosmique indéfinie aurait pu avoir du bon mais le résultat de ce traitement de l’un des plus grands personnages de Marvel frôle l’indigence.

Les Quatre Fantastiques / Victor Von Fatalis

Le personnage de Fatalis est un paradoxe de notre temps. Dans les comics, il est à la fois roi, ambassadeur, criminel reconnu, ancien empereur du Monde. Il est également l’un des plus grands experts scientifiques de son temps au même titre qu’un Red Richards doublé d’un grand maître des arts mystiques au niveau proche voire équivalent à celui du Dr Strange. Rajoutons à cela qu’il s’agit d’un des vilains les plus charismatiques de l’Univers marvel avec Thanos, entre autre et qu’il est l’un des personnages phares et historiques de la maison des Idées. L’adaptation au cinéma était don cattendue au tournant, sans compter que face aux Qautre Fantastiques, Fatalis aurait pu avoir un spin off lui étant propre, tant le matériel de base le concernant était touffu. Si Blade de Norrignthon a été la réussite que l’on sait pour un héros somme toute mineur de la cosmogonie des Comics, imaginez un peu ce qu’aurait pu donner Fatalis, The Movie.
Las, il faudra s’en contenter comme d’un sidekick maléfique de base à opposer au gentil redresseur de tort élastique. Quand bien même. Dans ses X Men , Singer avait réussi à faire de Magnéto un pôle scénaristique bien plus développé et intéressant que la majorité de ses bons mutants. Burton dans Batman Returns était lui aussi parvenu à rendre les méchants fascinants au détriment même de son Caped Crusader dont il avait pourtant réinventé partiellement la mythologie.
Le film va être un véritable chemin de croix et une réussite extraordinaire dans la destructuration d’un tel potentiel. Julian McMahon , pourtant agréable et plutôt bon dans le rôle de Cole de la série Charmed, démon majeur sous les traits de Balthazar et accessoirement Source à ses heures perdues va endosser le rôle pour notre plus grand déplaisir. Imbu de lui-même, superficiel, sans ambition aucune, il nous ressert son excellente interprétation du Dr Troy mais dans un rôle qui appelait plus de grandeur. Dans le film de Story, il parvient seulement à nous offrir un enfant gâté ayant grandi trop vite et étant égoïste et un tantinet cruel.

Pour ce qui est du magnétisme naturel dont il faisait preuve dans les bandes dessinées, il ne reste plus grand-chose non plus. Pire encore, les scénaristes se sont permis d’oblitérer tout le passé tragique du roi de Latvérie, ses origines à la fois gitanes et relevant de la sorcellerie, la haine qu’il voue à Richards depuis l’adolescence pour une expérience qui a mal tourné et enfin son statut de monarque craint et respecté qui lui donnait autant d’allure. Car ne l’oublions pas, toute la fascination qui s’exerce autour de Fatalis vient en partie du fait qu’il est roi et qu’il est intouchable quoiqu’il fasse à l’extérieur de son pays grâce à son immunité diplomatique. Le seul autre personnage de Marvel qui est roi et qui se bat dans l’interminable conflit manichéen bien contre mal est la Panthère Noire , voire peut être Namor aussi, bien qu’il soit déchu de son titre pendant un temps. Et encore, Namor étant plus qu’un mutant mortel, on ne peut guère établir la comparaison.

Fatalis est donc LE personnage de l’écurie de Spiderman and co qui a été le plus massacré lors de son adaptation, au grand dam des geeks qui n’auront pas pu se consoler de son retour encore plus caricatural dans l’opus suivant qui réussit en plus la gageure de massacrer un album culte de notre jeunesse écrit par le grand Stan Lee.

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