25.11.08

08:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Happy hell night

Petit "slasher" oublié des années quatre-vingt-dix sans grande envergure, ce Happy hell night parviendra quand même à se montrer graphique et aura le mérite d'avancer un meurtrier (une sorte de goule) très visuel.
Le script confronte une bande de lycéens à un prêtre revenu d'entre les morts suite à un rituel effectué par les membres d'une confrérie estudiantine.

Happy hell nightCalibré, le métrage va suivre à la lettre les règles du genre pour d'abord avancer une séquence se voulant angoissante au cours de laquelle un infirmier d'un hôpital psychiatrique va montrer à l'une de ses collègues une ombre recluse dans une cellule depuis vingt-cinq ans, pour bien entendu effrayer cette demoiselle. Ensuite, l'intrigue fera un bond en arrière de vingt-cinq ans pour la traditionnel flash-back d'ouverture qui suivra un jeune homme ensanglanté allant réveiller un prêtre pour le conduire sur les lieux d'un carnage, un crypte où a eu lieu une sorte de bizutage qui a mal tourné et ramené d'entre les morts un autre prêtre Zachary Malius, qui se sera empressé de massacrer les jeunes présents, comme nous le montrera une caméra s'attardant sur les détails de ces corps en charpie.

Happy hell nightDe retour au présent, le métrage va nous présenter ses personnages, quelques lycéens préparant la fête d'Halloween au sein de leur confrérie estudiantine et notamment trois de ses membres, Sonny, Eric, le maître de la confrérie et Bara qui s'occupe de la télévision locale du campus. Cette mise en situation des personnages restera lourdingue et guère palpitante, notamment en avançant l'éternel triangle amoureux puisque Sonny va faire des galipettes avec Liz, la petite amie d'Eric qui va découvrir le pot aux roses. C'est dans ce contexte que la confrérie va avoir vent de la "légende" de Zachary Malius et Eric va envoyer Sonny et un novice prendre des photos de Malius à l'asile psychiatrique.

Happy hell nightL'expédition à l'asile va installer un petit suspense basique lorsque les deux jeunes vont tenter de s'y introduire sans se faire repérer avant de véritablement déclencher l'action puisque Malius, pourtant décrit auparavant comme quelqu'un n'ayant pas bougé ni mangé depuis vingt-cinq ans, va se mettre en mouvement et s'abattre sur les jeunes pour tuer le novice et ne laisser à Sonny que le temps de s'enfuir. La "résurrection" de Malius nous offrira une scène assez flippante dans sa mise en scène s'appuyant aussi bien sur les décors humides et glauques de sa cellule que sur un montage haché pour suivre ce personnage très graphique se lever de sa chaise poussiéreuse.

Happy hell nightEt bien entendu Malius va se diriger vers la fête donnée par la confrérie pour Halloween afin de décimer une partie du casting lors de quelques séquences de meurtres qui vont s'enchaîner sans aucun temps morts, directement les unes derrière les autres, nous gratifiant au passage de quelques effets sanglants rapides mais efficace puisque Malius maniera son petit piolet avec virtuosité. Cherchant à se donner un peu de profondeur, l'intrigue va alors mêler au débat un vieux prêtre, celui qui a découvert le massacre de l'introduction, et le père de Sonny, le seul rescapé de cette même introduction, permettant ainsi au métrage de mettre en avant le côté surnaturel de l'intrigue, notamment lors d'une séquence blasphématoire qui verra un Christ en plâtre prendre vie sur sa croix pour un effet surprenant et très réussi.

Happy hell nightLa dernière partie du film donnera lieu à une partie de cache-cache au siège de la confrérie, agrémenté d'un des personnages (Bara) qui suivra derrière les caméras de surveillance les déplacements du tueur pour en informer ses amis, pour utiliser les lieux communs du genre et même carrément repiquer à l'identique une des situations du Halloween de John Carpenter avec l'assassin qui, allongé au sol après un vol plané au travers d'une fenêtre du premier étage, aura disparu lorsque les personnages regarderont à nouveau par cette fenêtre. L'issue du métrage alimentera encore l'élément fantastique pour achever ce meurtrier lors d'un final prévisible mais plutôt volontaire (le meurtrier pris dans un piège n'hésitera pas par exemple à se couper un bras pour espérer s'en sortir) avant qu'un dernier clin d'œil amusant ne vienne présager l'éventualité d'une potentielle suite... qui ne viendra jamais !

Happy hell nightSi les différents personnages resteront désespérément superficiels et plutôt stéréotypés (seul ce Bara voyeur et amateur de films pornographiques sera un brin souriant, exposant ainsi quelque plans assez osés qui viendront s'ajouter à l'érotisme léger déjà présent dans le métrage), le boogeyman du film assurera à lui seul le spectacle en avançant une tronche pas possible, diabolique et très visuelle, alors qu'en plus il ponctuera chacun de ses crimes par une petite phrase sardonique ironique puisque se référant aux pêchés de l'église. Et donc on pourra regretter son peu de temps de présence à l'écran, essentiellement situé dans la seconde moitié du métrage.

Happy hell nightL'interprétation est cohérente mais sans aucun charisme autre que celui de Charles Cragin dans le rôle du tueur, tandis que la mise en scène du réalisateur (qui ne signera après ce film que le pas terrible Brainscan) est classique pour alimenter le suspense minime qui accompagnera le métrage et pour modérer ses petits effets de surprise incluant notamment de nombreux mannequins chauves ressemblant au tueur dans les arrières plans comme autant de fausses menaces. Les effets spéciaux seront globalement probants, pour des plans gores réguliers et assez volontaires, mais sans non plus tomber dans la démesure ou la surenchère à ce niveau-là.

Donc, ce Happy hell night se suivra sans déplaisir grâce à sa seconde partie plutôt généreuse et surtout grâce à son meurtrier au faciès très visuel, mais ne laissera bientôt aucune trace dans la mémoire de son spectateur.

Happy hell nightLe DVD de zone 1 édité par Anchor Bay avancera une image assez nette mais parfois granuleuse et perdant quelques petits détails lors de ses séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera appréciable par sa partition musicale parfois bien impactante lors des temps forts du métrage, ce qui compensera sa prédominance parfois gênante lors des séquences de dialogues, rendant certains de ceux-ci presque inaudibles, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise, sans aucun sous-titre.
Par contre, au niveau des bonus, il faudra uniquement se contenter de la bande-annonce du film.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce meurtrier charismatique, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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