19.11.08

08:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Blood relic

Petit slasher sans envergure mais sans prétention, ce Blood relic ne cherchera certainement pas à révolutionner le genre, mais distillera sa petite intrigue avec une certaine efficacité pour parvenir à captiver quand même un minimum son spectateur.
Le script enferme un groupe de jeunes dans une ancienne base aérienne ayant été dans le passé le théâtre d’un massacre lié à un talisman vaudou pour les confronter à un mystérieux assassin.

Blood relicDans son introduction le métrage va prendre place en 1983 pour suivre cet officier tourmenté et victime d’hallucinations qui va s’énerver et tuer plusieurs membres du personnel d’une base aérienne tout en paraissant être possédé par un curieux talisman qu’il portait autour du cou jusqu'à ce qu'il le cache dans une cavité d'un mur, pour une séquence assez convaincante grâce à une mise en scène adéquate mais hélas demeurant très sage en étant que très vaguement sanglante. Après un bond dans le temps jusqu présent, nous allons d’abord retrouver notre homme pour être convié à sa libération de l’asile psychiatrique où il était enfermé depuis le carnage, avant que l’intrigue ne nous présente son personnage principal, Terry, une demoiselle rejoignant l’ancienne base militaire où a eu lieu le drame et qui doit désormais abriter un musée en pleine préparation d’ouverture. Terry va donc rencontrer le personnel s’affairant, mais avant cela, elle aura entendu les deux responsables du musée en pleine conversation houleuse à propos de l’orientation à donner au musée. C’est ainsi qu’elle se trouvera face à face avec Harry, l’un des deux actionnaires, un homme halluciné et charismatique qui va lui faire faire le "tour du propriétaire" avant de la laisser avec ses nouveaux collègues.

Blood relicCette mise en situation sera plutôt fastidieuse, en avançant des protagonistes lisses et sans aucune personnalité mais heureusement elle ne traînera pas en longueur pour rapidement placer une première fausse alerte graphique et érotique avec ce couple s'amusant à créer des situations dramatiques avant de se lancer dans leurs galipettes, et laisser une certaine tension s'installer à chaque intervention de Harry qui semblera bien dangereux, devenant ainsi de fait un futur coupable potentiel ( et idéal ? ). Et bien entendu, une des demoiselles travaillant dans le musée va découvrir de manière bien opportune le talisman et le remettre à Harry qui semblera bien intéressé par la chose.

Blood relicTerry et ses compagnons vont en fin de journée décider de revenir le soir même sur leur lieu de travail pour une "party", respectant de la sorte les traditions du genre et donnant l'opportunité à la mystérieuse ombre aperçue plusieurs fois auparavant de frapper. Et ce sera après une séance de "ouija" assez minable et faussement tendue se terminant par une plaisanterie calamiteuse que le groupe va se disperser, deux couples partant chacun de leur côté pour un peu d'intimité tandis que les autres vont se lancer dans une partie de strip-poker, laissant alors un érotisme avéré mais guère osé venir égayer un peu l'ensemble, surtout que le tueur ne va pas tarder à sévir pour éliminer ainsi les deux couples débauchés lors de séquences dont les effets de surprise seront plutôt émoussés et prévisibles mais tout en ayant quand même un petit effet.

Blood relicLes rescapés vont par contre bien vite se rendre compte du danger en découvrant les cadavres (avec déjà une provocation du tueur avec cette carte à puce pouvant ouvrir les portes extérieures coincée dans les entrailles d'une des victimes) et errer dans le bâtiment à le recherche d'une issue jusqu'à ce qu'ils tombent sur l'officier de l'introduction, bien entendu revenu sur les lieux et réfutant les crimes pour annoncer être en quête du talisman pour le détruire, lançant ainsi la meilleure partie du métrage qui, en plus du jeu de "chat et de la souris" entre les personnages et l'assassin, va véritablement susciter une recherche de l'identité du meurtrier tout en permettant à l'intrigue, au détour de ses rebondissements, de placer quelques pièges mortels simplistes mais efficaces.

Blood relicSi le métrage peinera à démarrer, avec cette première partie poussive et alignant les clichés du genre sans grande originalité (heureusement que la première fausse alerte sera un brin perverse…) mais bénéficiant de décors très réalistes puisque le film a été tourné dans un véritable musée dédié à l'aviation, la seconde sera bien plus probante et maintiendra le spectateur attentif à ce qui se passe sur l'écran pour tenter d'anticiper un final qui refusera de façon bien plaisante toute "happy end" pour au contraire devenir cruel et nihiliste mais sans se prononcer sur la véracité de l’influence du talisman vaudou, mais surtout les situations arriveront à se renouveler dans façon régulière en évitant toute redite et l'arrivée de ces deux pièges surprendra dans l'ambiance très "slasher" véhiculée par l'ensemble depuis le début du métrage.

Blood relicCar hormis cet apport, le réalisateur, en toute connaissance de cause, se tiendra au rythme et à la grande tradition du genre, aussi bien en respectant ses codes que ses scories (des personnages survolés et guère attachants) pour présenter un mélange d'érotisme dévoilant généreusement les poitrines de ses actrices et de meurtres sanglants qui resteront bien sages en n'avançant que de timides plans sanglants vite entrevus, tout en conservant un rythme soutenu à partir de son second acte et en réservant une surprise finale certes guère innovante mais bien amenée et "gentiment" agressive.

Blood relicL'interprétation est, presque de façon surprenante, convaincante, avec de jeunes acteurs parvenant, malgré la simplicité extrême de leurs personnages, à créer une certaine harmonie entre eux donnant ainsi une crédibilité aux séquences de dialogues, et le métrage bénéficiera également de l'expérience de la "scream queen" Debbie Rochon et du jeu halluciné de Billy Drago, cette fois-ci adapté. La mise en scène du réalisateur est plutôt efficace, avec un minimum de soin apporté à ses effets (avec entre autres une utilisation bien maîtrisée de l'arrière plan) et une capacité à suivre l'action de près. Les effets spéciaux sont par contre rudimentaires et pas franchement expansifs pour quelques scénettes sanglantes sans volonté graphique.

Donc, ce Blood relic se suivra globalement sans ennui (attention quand même à l'entame qui pourrait être décourageante !) et arrivera même à générer du suspense et une petite tension dans sa seconde partie pour au final laisser une bonne impression à son spectateur !

Blood relicLe DVD de zone 1 édité par MTI Video avancera une image nette et ne connaissant aucun défaut, tandis que la bande-son sera appréciable malgré une partition musicale pas assez dynamique et peinant à accompagner les temps forts du film, le métrage étant ici proposé en version anglaise avec uniquement des sous-titres espagnols.
Au niveau des bonus, on pourra explorer les filmographies des principaux interprètes et du réalisateur, suivre un making-of amusant et plein d'anecdotes sur le tournage du film construit sous forme de "journal de bord" de Debbie Rochon et découvrir les bandes-annonces de trois autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce petit slasher plutôt agréable et bien construit, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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