09.11.08

18:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Septième ciel
Réalisateur : Andreas Dresen
Avec : Ursula Werner, Horst Rehberg, Horst Westphal...
Durée du film : 1 h 36
Date de sortie en salles : 5 novembre 2008

Par Nicofeel

Réalisé par Andreas Dresen, Septième ciel a déjà réussi à attirer plus de 350 000 spectateurs en Allemagne. Pourtant, Spetième ciel est le prototype même du film au sujet casse-gueule. En effet, le réalisateur a pris le parti de s'intéresser à la sexualité des gens dits du troisième âge. Et le film comprend plusieurs scènes de nudité (principalement au début du film) qui mettent en scène des personnes âgées.
En fait, le réalisateur allemand a voulu dans son film tordre le cou à certaines idées reçues, véhiculées d'ailleurs par les médias et par les films que l'on voit habituellement sur les écrans. Andreas Dresen s'en prend clairement au jeunisme. Il tend à montrer qu'après 60 ans, on peut toujours avoir une sexualité et plus généralement on peut tomber amoureux à cet âge. Eh oui, le réalisateur part d'une idée fort logique : il n'y a pas d'âge pour aimer.
Ce qui aurait pu paraître comme un film choquant n'en n'est pas un. Le cinéaste ne filme pas des personnages nus de manière purement gratuite. C'est tout simplement pour montrer qur lorsque l'on fait partie de ce troisième âge, on a encore des envies, des passions. Bref, ce n'est pas parce que l'on est dans la dernière partie de sa vie que l'on a un pied dans la tombe.
Rien que pour cela, le film d'Andreas Dresen est important. On voit des personnes âgées qui tombent amoureuses comme des jeunes, qui sont passionnées, qui vivent des moments intenses.
Mais Septième ciel est aussi et surtout une histoire universelle. C'est un pur drame. En effet, ce n'est pas parce que l'on est âgé que l'on a plus de sentiments.
Dans ce film, Inge, la soixantaine, qui est mariée à Werner depuis 30 ans, tombe amoureuse de Karl, âgé de 76 ans. Si c'est le grand amour entre Inge et Karl, on comprend rapidement que le couple formé par Inge et Werner ne peut pas se terminer sans heurts.
En filmant notamment les visages de ses protagonistes en gros plan, Andreas Dresen privilégie les réactions physiques aux paroles (il y a relativement peu de dialogues dans le film). Car c'est bien une attirance physique entre Inge et Karl qui va leur donner l'envie d'être ensemble.
Le film peut clairement être divisé en deux parties. Dans une première partie, il y a Inge qui trompe son mari avec Karl : avec ce dernier, elle s'adonne à des plaisirs qu'elle avait oubliés depuis des années, à savoir des balades en vélo ou encore le fait d'aller nu dans un étang.

La deuxième partie tire plus du côté du drame. En effet, Inge, qui a des remords, doit faire le choix entre son époux et son amant. Et ce n'est pas facile. Il risque d'y avoir de la casse.
Le réalisateur Andreas Dresen montre que la passion amoureuse est possible à tout âge, mais que lorsqu'une famille est bien établie et que l'habitude a commencé à s'installer, il est difficile de changer. Le changement risque de poser des problèmes au niveau sociétal et familial : c'est d'ailleurs ce que dit clairement dans le film la fille de Inge. Elle conseille à sa mère de fréquenter son amant en douce et de continuer de vivre avec son époux, comme si de rien n'était. En d'autres termes, la fille d'Inge part du principe que dans une affaire aussi grave, il vaut mieux cacher la vérité.
Si Septième ciel est réussi, c'est d'abord en raison de son réalisateur qui a réussi à trouver une justesse dans le ton de son film. Comportant plusieurs scènes assez drôles (en tout cas au début du film), comme l'habitude pour Inge d'aller à la chorale avec des femmes de son âge, mais aussi des scènes qui virent progressivement vers le drame, Septième ciel bénéficie également de l'interprétation de ses trois acteurs principaux qui se révèlent véritablement impeccables. On sent tout le vécu et tous les sentiments qui submergent les personnages que jouent ces acteurs. La première scène du film avec la passion qui envahit Inge et Karl est vraiment très bien rendue. On se croirait finalement comme dans une relation entre deux jeunes adultes qui font preuve de maladresses et d'une douceur certaine dans leurs rapports.
En somme, sur un sujet délicat, à savoir la sexualité des gens du troisième âge, Septième ciel se révèle tout à fait intéressant. Le spectateur ressort de sa séance avec une émotion certaine, ce drame étant au final universel.

Permalien 825 mots par nicofeel Email , 1252 vues • 2 retours

Pingbacks:

Cet article n'a pas de Pingbacks pour le moment...

Article pr�c�dent: Un imposant coffret Hammer venu d'AngleterreArticle suivant: In Living Color : Saison 1

Juin 2017
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
 << <   > >>
      1 2 3 4
5 6 7 8 9 10 11
12 13 14 15 16 17 18
19 20 21 22 23 24 25
26 27 28 29 30    

Le Blog des DVDpasChériens

Les dvdpascheriens ayant la fibre journalistique peuvent participer à ce blog. Sur le thème des DVD, de la HD et de la vente en ligne. On y trouve des critiques, des dossiers, des articles sur les nouveautés ...

Rechercher

Cat�gories

Qui est en ligne?

  • Visiteurs: 31

powered by
b2evolution