Archives pour: Octobre 2008, 28

28.10.08

21:38:58, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

At dawn they sleep

Pour son premier méfait le réalisateur/ acteur Brian Paulin, plus tard auteur du terriblement gore mais fauché Bone sickness, signe avec ce At dawn they sleep un petit film au budget anémique transparaissant immanquablement à l’écran mais porteur de quelques idées intéressantes en plus d’un goût immodéré pour l’action sanglante, hélas plombée par une interprétation aléatoire.
Le script suit la transformation de deux dealers, vampirisés par de biens étranges anges féminins qui vont leur offrir une apparente immortalité, mais à quel prix ?

At dawn they sleepD’entrée, la métrage va s’attacher à ses deux personnages principaux, Stephen et Ian, deux dealers qui vont lors de la séquence pré-générique régler leurs comptes à deux transporteurs de drogue ayant tenté de les flouer et se livrer à un petit gunfight avec des membres d’un gang rival, pour une première scène assez sanglante mais laissant déjà paraître les limites d’une interprétation guère crédible avec ces deux dealers se voulant brutaux et dangereux mais n’en ayant hélas pas du tout la carrure ni le physique. Après avoir laissé Stephen s’entretenir avec un de ses comparse qui va s’énerver lorsque notre homme va lui annoncé avoir tué les deux individus de l’introduction, l’intrigue va en parallèle suivre la vampirisation du duo, menée séparément mais sur un mode analogue, par deux jeunes femmes avec lesquelles ils espéraient passer la nuit mais qui vont les mordre au cou avant de laisser se réveiller au petit matin fourbu, nauséeux et surtout amnésique, incapable de se rappeler du moindre détail de leur nuit.

At dawn they sleepEt ce ne sera que lorsque Stephen aurait du se faire tuer par un adversaire qu’il va se rendre compte que quelque chose cloche, puisque les balles reçues en pleine poitrine ne le laisseront qu’endolori et prêt à se venger de son "meurtrier", pour une seconde scène gore bien plus prolixe. Ensuite, l'intrigue va faire réapparaître les jeunes femmes qui vont expliquer à Stephen et à Ian leur transformation (qui ne se fera réellement qu'après par un changement d'état symbolisé par un passage dans une chrysalide) ainsi que leur condition d'anges, mais bien en dehors des références religieuses traditionnelles, puisqu'elle se moqueront grassement des humains avant d'inviter le duo à aller se repaître de sang humain, ce qu'ils feront lors d'une séquence cherchant à se montrer choquante et blasphématrice puisque ce sera une église et ses occupants qui seront choisi pour cible.

At dawn they sleepMais qui dit ange dit diable, et après une vengeance du duo envers une bande rivale qu'ils vont massacrer en s'aidant de leur invulnérabilité, forcément le penchant obscur de ces anges atypiques ne va pas tarder à apparaître, sous la forme d'un démon au look lorgnant du côté de celui du "Darkness" du Legend de Ridley Scott, pour tenter de fourvoyer Stephen en lui promettant une vraie immortalité, laissant ainsi de classiques rebondissements venir occuper le seconde partie du métrage qui verra bien entendu une lutte fratricide entre Stephen et Ian s'installer, pour quelques développements sanglants sans que le dénouement ne donne de vainqueur et au contraire n'offre qu'une dernière séquence bien pessimiste et diabolique pour achever les débats sur une note très graphique.

At dawn they sleepHélas, le métrage souffrira de façon frontale de son petit budget, qui viendra notamment plomber définitivement les scènes d'action, mollassonnes et sans aucun impact, pour ces quelques collisions entre véhicules au ralenti ou ces décors explosés, et même lorsque l'auteur se lancera dans des gunfights qu'il espérera endiablés, ce sera pour uniquement prêter à sourire devant ces séquences cherchant en vain à retrouver la veine des classiques du genre et prétexte à voir les acteurs sauter partout en tirant dans tous les sens. Et justement les "acteurs" (dont Brian Paulin qui s'octroiera un des deux rôles principaux, en plus de la réalisation et de la confection des effets spéciaux) n'aideront nullement le film à gagner en crédibiliser ou tout au moins en intérêt en ne proposant que des prestations aléatoires et pas forcément bien gérées (les grimaces de douleur auraient plutôt tendance à faire une fois encore sourire, par exemple !).

At dawn they sleepMalgré ces défauts récurrents, on ne pourra pas reprocher au réalisateur de manquer d'audace ni d'être radin au niveau de son volontarisme. En effet, l'intrigue aura quand même l'originalité de nous offrir une variation atypique dans l'éternel combat entre le Bien et le Mal, avec notamment ces anges spéciaux pas très catholiques, tout en osant s'attaquer frontalement au clergé, ici coupable de voler les ouailles, mais surtout pour nous gratifier d'une séquence très graphique et blasphématoire avançant au passage un petit clin d'œil à la "nunsploitation" qui laissera s'exprimer un érotisme par ailleurs ici souvent présent.
Mais la principale qualité du métrage viendra de ses effets spéciaux, ici nombreux et variés pour de multiples plans gores (hélas parfois trop amateur !) graphiques et presque outranciers, préfigurant quelque part le terrible Bone sickness, mais également pour divers maquillages plutôt réussis.

At dawn they sleepEnfin, visiblement inspiré par les ambiances gothiques et macabres, Brian Paulin va régulièrement nous offrir des plans lugubres (le très visuel générique d'entrée alignant des clichés d'un cimetière à l'abandon) d'une beauté appréciable dans leur aspect morbide, tout en laissant sporadiquement éclater une rage musicale issue du "death-metal" venir dynamiser certaines scènes sanglantes ou d'action pour un résultat du meilleur effet donnant même un certain impact à celles qui auraient été presque fades sans cet apport sonore dévastateur, mais qui risquera de casser les oreilles aux spectateurs rétifs à ce genre musical bruyant.

Donc, ce At dawn they sleep, devra bien entendu bénéficier de l'extrême indulgence de son spectateur pour pouvoir espérer se faire apprécier un minimum et à sa juste valeur, celle d'un petit film volontaire et graphique qui aura au moins l'attrait d'avancer quelques idées originales !

At dawn they sleepLe DVD de zone 2 anglais édité par Shriekshow avancera une image quelque peu granuleuse mais sans que cela ne devienne gênant, tandis que la bande-son sera largement efficace grâce à une partition musicale endiablée et dynamique, le métrage étant ici proposé dans sa version anglaise sans aucun sous-titres.
Au niveau des bonus, il faudra se contenter de la bande-annonce du film, accompagnée par une kyrielle de celles d'autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce galop d'essai pour l'auteur de gorissime Bone sickness, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

Permalien 1168 mots par nicore, 270 vues • R�agir
08:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Art of the devil

C'est de Thailande que nous vient ce Art of the devil et, alors que le cinéma oriental est en pleine crise post Ring en démultipliant à l'infini les intrigues matinées de fantômes aux cheveux longs, c'est en s'orientant vers la magie noire et ses conséquences que le métrage va nous livrer une intrigue pas forcément facile à suivre au premier abord, mais pourvue de fulgurances sanglantes originales.
Le script va suivre la vengeance d'une jeune femme, délaissée par un amant adultère lorsqu'elle va tomber enceinte, contre celui-ci et surtout le reste de sa famille, en ayant recours à la magie noire pour faire assassiner ses différentes victimes.

Art of the devilD'entrée, le métrage intriguera avec cette séquence d'ouverture en noir et blanc faisant évidemment penser à un flash-back, suivant l'affrontement entre deux jeunes femmes, l'une semblant responsable du massacre d'un garçonnet et d'une femme plus âgée et voulant faire signer un document à l'autre. Mais après le générique, le métrage reprendra des couleurs pour mettre en scène son héroïne, déjà vue auparavant, que nous découvrirons en train de draguer un homme riche plus âgé qu'elle pour rapidement commencer à entretenir une relation charnelle avec lui, jusqu'à ce qu'elle lui apprenne qu'elle est enceinte et lui demande un gros chèque pour se taire et ne pas dévoiler leur relation à la famille de l'homme, qui signera le chèque, mais trouvant que cela fait cher, il offrira un peu plus tard la demoiselle à trois de ses amis qui la violeront sur une plage, lors d'une séquence forte mais jamais crue.

Art of the devilEncore plus aigrie, le jeune femme va révéler la liaison adultère à la famille de l'homme (dans un restaurant, alors que la famille fêtait l'anniversaire de leur plus jeune fils, histoire de rendre la scène bien méchante sur la forme), avant que les trois violeurs et toute cette famille ne décèdent dans des circonstances mystérieuses et que la jeune femme toujours enceinte, ne soit renversée par une voiture. Cette entame du métrage sera rapidement expliquée au spectateur, tout en continuant d'alterner par bribes ces séquences en noir et blanc intrigantes, sans temps morts pour aller à l'essentiel tout en laissant déjà percer une pointe de mystère, notamment lors de la mort de la famille qui avancera un élément fantastique pour l'instant inexplicable, mais en nous faisant bien ressentir la douleur intérieur de cette demoiselle doublement bafouée par son amant qui semblera donc s'être uniquement servie d'elle pour satisfaire ses pulsions sexuelles.

Art of the devilEnsuite, l'intrigue va nous faire faire connaissance avec la première femme et les enfants issus donc d'un premier mariage de l'homme décédé, qui vont hériter de la vaste demeure et s'y installer après avoir fêter l'héritage, alors que nous découvrirons l'héroïne (n'étant plus enceinte) au bras d'un des fils avec qui elle est fiancée, avec pour but avéré de continuer à se venger en utilisant la magie noire pour occire ses victimes. Ce sera donc cette vengeance que va nous dépeindre cette seconde partie du film, bien plus en détails, surtout qu'un journaliste va s'intéresser de près aux tourments multiples de cette famille décidément peu chanceuse puisque les deux fils aînées vont mourir dans des circonstances bizarres, graphiques (avec bien entendu cette scène ayant largement servi à la promotion du film, hélas bien moins graphique que prévu, au cours de laquelle un des protagoniste va vomir de nombreuses lames de rasoir) et sanglantes, mais sans verser dans un gore franc pourtant à la portée de l'intrigue.

Art of the devilLe réalisateur s'offrira ainsi le loisir de détailler une partie des rituels déclenchant ces phénomènes surnaturels, mais sans tomber dans le piège d'effets pittoresques trop appuyés, tout en amenant en plus une touche purement fantastique avec ce fantôme enfantin albinos qui viendra lui aussi troubler la quiétude de cette famille en "jouant" avec la petit garçon et en faisant des apparitions inopportunes convaincantes en parvenant à semer un brin d'effroi parfaitement orchestré par l'auteur, mais même cet élément trouvera une résonance concluante dans l'intrigue globale qui sera mis en lumière lors du dernier acte du métrage, celui-ci achevant de laisser les différentes pièces du puzzle s'emboîter pour révéler la teneur réelle du propos du métrage.

Art of the devilBizarrement mené au niveau de sa narration, exposant d'entrée une bonne partie des enjeux de l'intrigue et fournissant presque l'issue finale de celui-ci, le métrage parviendra facilement et rapidement à troubler son spectateur grâce à sa violence certes pas toujours franchement graphique, mais volontaire dans ses attributs et qui trouvera son apothéose lors de la seconde moitié du film avec quelques meurtres originaux et parfois quand même porteurs de plans sanglants volontaires, mais sans que cela ne semble être une fin en soi pour le réalisateur qui préférera la brutalité du propos et de ses idées plutôt que de les exposer de façon jusqu'auboutises devant la caméra, frustrant ainsi quelque peu l'amateur de gore qui devra donc se contenter de quelques effets, alors que la réputation du film était tout autre. Mais ce en quoi le film pourra donc décevoir quelque peu de ce côté-là, il le regagnera au niveau de son intrigue qui impliquera le spectateur de manière continue, pour appréhender les différents niveaux de lecture, mais aussi pour vérifier la bonne compréhension des différentes couches du film et de sa narration spéciale, ce qui n'empêchera pas pour autant de ressentir des émotions pour les différents protagonistes en présence.

L'interprétation est plutôt convaincante, portée par deux héroïnes naturelles, et la mise en scène du réalisateur est efficace, rythmée et dynamique pour ne pas laisser de répit au spectateur. Les effets spéciaux sont ici probants pour quelques dérives sanglantes plutôt sympathiques mais timides quand on sait ce dont les orientaux sont capables.

Donc, ce Art of the devil offrira un spectacle envoûtant qui saura impliquer tout en obligeant son spectateur à rester sur le qui-vive, avec des sursauts graphiques originaux!

Art of the devilLe DVD de zone 1 édité par Media-blasters avancera une image propre et sans défaut, tandis que la bande-son sera convaincante, avec une partition musicale partie prenante dans la création des séquences de "trouille" du film, la métrage étant ici proposé en version anglaise ou thaï, avec des sous-titres anglais optionnels. Au niveau des bonus, on pourra suivre une sorte de making-of sous la forme d'une émission de télévision locale donnant la parole au réalisateur et à ses interprètes, tout en proposant quelques plans du film, le tout restant quand même très promotionnel, ainsi que la bande-annonce du film accompagné par celles d'autres titres de la collection "Japan Shock" de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient se plonger dans les méandres parfois sanglants de la magie noire thaïlandaise, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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