02.07.08

06:40:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Pumpkinhead

Réalisé par le spécialiste des effets spéciaux Stan Winston (qui nous a quitté récemment), ce Pympkinhead premier du nom apporte au bestiaire du cinéma fantastique une nouvelle créature démoniaque terriblement graphique et parfaitement exploité dans une œuvre hélas quelque peu trop classique.
Le script suit la vengeance d’un homme dont le fils a été accidentellement tué par une bande de jeunes issus de la ville et pour ce faire, il va faire appel à une sorcière capable de réveiller le Pumpkinhead, un démon spécialisé dans les représailles sanglantes et mortelles.

PumpkinheadAprès une séquence d’introduction se déroulant en 1957et suivant une famille de fermiers se calfeutrant chez eux et refusant d’ouvrir leur porte à un homme venant implorer leur aide, poursuivi qu’il est par une créature immense que nous ne ferons qu’apercevoir, tout comme le fils de la famille que nous retrouverons adulte, après un bond dans le temps jusqu’au présent.
Le métrage pourra donc alors nous présenter celui qui deviendra le personnage principal, Ed Harley, un homme tenant une petite épicerie perdue sur une route secondaire en compagnie de son jeune fils qui lui sert d’assistant, laissant les différentes séquences d’exposition mettre en avant la profonde complicité régnant entre le père et son fils et rendant ce duo attachant.
Cette mise en situation aura la pertinence de mettre le spectateur en condition grâce à une introduction bien lugubre et très visuelle dans l’agencement de la tempête accompagnant l’intrusion du Pumpkinhead.

PumpkinheadMais hélas pour Ed, la quiétude de sa petite vie tranquille va bientôt être troublée par l’arrivée d’une bande de jeunes en route vers leur chalet tout proche qui vont s’arrêter pour faire quelques courses et en profiter pour essayer leurs motos. Suite à un malheureux concours de circonstances, le fils de Ed va, en son absence, être mortellement blessé par un des motards qui, ayant consommé de l’alcool peu auparavant, préférera prendre la fuite, bientôt suivi par ses amis qui vont juste laisser l’un des leurs pour attendre le retour de Ed. Arrivés à leur chalet, les jeunes vont se brouiller, le fautif refusant d’appeler les secours pour ne pas être incriminé dans ce drame qui en tant de récidiviste, l’enverrait en prison. Sans atteindre le niveau dramatique de celui du Simetiere de Mary Lambert, la scène de l’accident sera ici quand même potentiellement forte, tout comme sa découverte par un Ed bien entendu bouleversé mais tout de suite haineux.

PumpkinheadEn effet, après s’être renseigné tant bien que mal sur l’endroit où trouver une vieille sorcière pourvue de dons, Ed va s’enfoncer dans une forêt sinistre pour rejoindre la cabane de cette vieille femme vraisemblablement capable de ranimer l’entité démoniaque alimentant la légende locale et faisant peur aux enfants (voir la comptine chantée plus tôt dans le métrage), résurrection qui s’opérera lors d’une autre séquence forte et tendue, douloureuse même lorsque la sorcière prélèvera du sang au cadavre du fils pour le mêler à celui de son père, acte nécessaire au bon déroulement de la cérémonie diabolique.

PumpkinheadEnsuite, le métrage va bien sûr s’atteler à suivre la vengeance par démon interposé à l’encontre de jeunes qui vont un par un tomber dans les griffes de la créature pour des scènes violentes mais au final peu sanglantes malgré le sadisme du monstre, le réalisateur préférant s’orienter de façon à mettre en avant son monstre éminemment graphique tout en se jouant des symboles religieux (la croix fracassée par le Pumpkinhead, par exemple) et en activant la rédemption de son personnage principal, celui-ci se rendant compte du mal qui est en train de causer en étant intimement lié au monstre, ce qui aura de fait son importance lors d’un final nihiliste et s’éloignant des happy-ends d’usage.

PumpkinheadAu-delà de son intrigue classique, le métrage pourra compter sur d’autres atouts pour devenir convaincant et impactant. Déjà, le soin apporté par Stan Winston à l’ensemble de sa réalisation portera ses fruits en présentant des séquences visuellement fortes et chargées d’une symbolique évidente tout en magnifiant les apparitions du Pumpkinhead par une photographie adaptée et offrant au film une atmosphère adéquate pour une intervention maléfique.

PumpkinheadEnsuite, l’interprétation sera ici probante, même si les jeunes acteurs resteront assez ternes, Lance Henriksen se chargeant de relever le niveau par son charisme naturel, et enfin les effets spéciaux seront de toute beauté pour représenter un Pumpkinhead terriblement volontaire dans un graphisme exacerbé, tout en détails, que Stan Winston nous permettra d’étudier sous toutes ses coutures grâce à de nombreux gros plans, notamment sur son faciès grimaçant. Et les quelques effets sanglants ne seront pas en reste malgré une retenue évidente dont l’auteur de débarrassera lors de la production de Détour mortel.
En plus, le métrage va prendre place dans une Amérique reculée et presque arriérée, se donnant ainsi un cachet sale et étrange, ce qui renforcera en outre la crédibilité des croyances des autochtones apeurés par la légende se rapportant au Pumpkinhead.

Donc, ce Pumpkinhead parviendra à se montrer efficace grâce à sa créature magnifique et remarquablement mise en avant, ainsi que par la volonté du réalisateur à soigner l’aspect visuel de l’ensemble.

PumpkinheadLe DVD de zone 1 édité par MGM avancera une image quelque peu granuleuse et parfois légèrement floue, tandis que la bande-son sera largement probante, ave une partition musicale partie prenante dans l’ambiance surnaturelle du film, le métrage étant ici proposé en version anglaise, avec de précieux sous-titres français optionnels.
Par contre, au niveau des bonus, il faudra se contenter de la simple bande-annonce du film.
Pour agrémenter le DVD, un surétui cartonné proposera une image lenticulaire très réussie du Pumpkinhead.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette créature démoniaque terriblement graphique, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1087 mots par nicore, 176 vues • 2 retours

Commentaires, Pingbacks:

Commentaire de: flo001fg [Visiteur] Email
Je suis bien tenté par ce film mais quelqu'un pourrait-il me dire quelle est la meilleur édition? J'hésite en effet entre l'édition zone 2 sortie uniquement en VF et celle-ci sortie en VOST-F. J'aurai voulu connaitre les différences de qualité d'images, les formats s'ils sont respectés ou non, et savoir si le doublage français était bon ou pas... Merci d'avance!
En tous cas, félicitations à toi Nicore pour cette nouvelle critique!
PermalienPermalien 03.07.08 @ 19:46
Commentaire de: nicore [Membre]
Merci florent ! -;)
Mais par contre, je ne connais pas du tout l'édition en zone 2 du ce film, désolé ! Mais celle critiquée ici est tout à fait correcte !
PermalienPermalien 03.07.08 @ 21:28

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