04.06.08

01:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Evil

Peu réputée pour ses films de genre, la Grèce nous livre pourtant avec ce Evil une sympathique et dynamique variation sur le thème du zombie, même si ses situations demeurent basiques.
Le script suit le parcours de quelques individus qui vont chercher à se protéger des hordes de zombies lâchés dans Athènes suite à une mystérieuse contamination.

EvilD'entrée, le métrage va exposer la cause de la future contamination en suivant trois ouvriers d'un chantier tombant sur une grotte souterraine inconnue qu'ils vont rapidement explorer avant d'être attaqués par une entité vraisemblablement invisible, pour ensuite nous faire suivre ces trois personnages dans leurs activités nocturnes, avec cet homme regardant un match de foot à la télévision avant de passer à table en compagnie de son épouse et de sa fille, cet autre qui lui sera au stade et ce troisième invité à une soirée en boîte de nuit.
Bien entendu, ils vont rapidement se transformer en zombies assoiffés de sang après quelques crampes d'estomac pour s'en prendre à leur entourage, sa compagne pour le premier, laissant ainsi sa fille s'évader, bientôt rejointe par une voisine à la porte de qui elle aura été frapper, les autres spectateurs du match de foot pour le second (avec un sympathique clin d'œil, puisque cette transformation sera suivie à la télévision par le premier contaminé) et enfin les autres danseurs pour le troisième, avec juste sa petite amie qui parviendra à s'enfuir à bord d'un taxi.

EvilCette mise en situation ne perdra pas de temps en considérations pour très vite lancer son invasion de zombies déchaînés pour nous présenter ses principaux personnages en cours de route, scindé en deux petits duos, au gré des instants de répit que va leur accorder l'intrigue, tout en mettant en avant des créatures bien vives, dans la mouvance du 28 jours plus tard de Danny Boyle, puisque celles-ci pourront à loisir se mettre à gesticuler et à courir après leurs victimes qu'une simple morsure transformera à leur tour en contaminés agressifs.
Après quelques situations déclinant la fuite éperdue des deux groupes, ceux-ci vont s'étoffer chacun d'un troisième survivant, puisqu'un jeune homme va être "ramassé" par le chauffeur de taxi et sa cliente, le sauvant ainsi des nouveaux zombies lancés à ses trousses, tandis que les deux demoiselles vont tomber sur un homme plus âgé qui va les prendre sous sa coupe, et après d'autres péripéties et la rencontre d'un militaire esseulé puisque sa garnison a été massacré, tout ce petit monde va se rencontrer et lutter ensemble pour tenter de survivre et de fuir.

EvilMalgré un budget que l'on devine serré, le métrage va, passé un premier acte guère graphique, aligner toute une série des séquences ouvertement sanglantes et jouissives pour mettre en scène ces combats opposant humains et contaminés, multipliant les décapitations rocambolesques et autres moyens divers pour détruire les zombies, pour des séquences volontaires et débridées, apportant ainsi régulièrement un aspect comique appuyé à ses scènes au ton semi-parodique avéré ( lors de l'attaque du restaurant ou les survivants s'étaient réfugiés pour se nourrir, notamment), sans pour autant que le réalisateur ne renonce entièrement à chercher à installer un climat de tension avec cette menace omniprésente qui sévira sans toujours prévenir.

EvilMais au-delà de cette volonté de donner au métrage son quota d'actions sanglantes, l'intrigue va s'intéresser à ses personnages, arrivant à les rendre attachants malgré des personnalités plus ou moins stéréotypées (le chauffeur de taxi sera un invétéré dragueur obsédé, tandis que nous auront droit aux minettes habituelles et que l'homme plus âgé aura bien entendu la "tête sur les épaules" pour diriger le groupe), en prenant le temps de nous dépeindre leurs ressentiments et leurs états d'âme au milieu du chaos ambiant, mais sans que cela ne soit un seul instant ennuyeux ou auteurisant pour simplement livrer des sentiments bien naturels et parfois douloureux (l'adolescente du groupe semblera ainsi bien perdue et traumatisée par la perte de ses parents et de son petit frère), en s'accordant également quelques pointes d'humour dans les dialogues et les situations plus "calmes" du film.

EvilMalgré un sentiment d'amateurisme flottant parfois sur le métrage, l'interprétation aidera largement l'ensemble à rester convaincant et crédible, avec des acteurs ne cherchant jamais à faire trop pour demeurer naturels, tandis que la mise en scène du réalisateur sera dynamique, parfois presque trop en offrant un découpage clippesque, mais utilisera ses effets, notamment en avançant plusieurs angles d'un même plan conjointement sur la même image, avec justesse et parcimonie, tout en soignant ses plans qui deviendront de temps en temps surprenants (le final).
Les effets spéciaux sont largement probants, en n'hésitant pas à s'adonner à un gore franc sans pour autant tomber dans la démesure, pour toute une série de façons parfois originales d'occire les zombies, ceux-ci mourrant le plus souvent d'une simple blessure comme les humains, ces effets resteront réalistes et régulièrement bluffantes (le zombie coupé en deux continuant à ramper), alors que les maquillages des contaminés seront eux aussi volontaires et réussis.

Donc, ce Evil assurera largement son spectacle sanglant sur un mode dynamique et décomplexé pour un résultat plaisant et souriant, évitant tout folklore local !

EvilLe DVD de zone 1 édité par TLA releasing avancera une image claire mais quelquefois granuleuse, avec une bande-son vive guidée par une partition musicale envoûtante bien que discrète, le métrage étant ici proposé en version originale grecque, avec d'indispensables sous-titres anglais.
Au niveau des bonus, seule une courte galerie de photos sera disponible, accompagnée de la bande-annonce du film et de celles d'autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient rencontrer ces "contaminés" grecs, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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