par Nicore
Alors que la vision de la frustrante version "cut" de ce Murder-Set-Pieces laissait largement le spectateur sur sa faim, en faisant ressembler le métrage à un American psycho vaguement plus trash, et pouvait même amener à penser que la réputation controversée du film était surfaite, tout en laissant galoper l'imagination quant à la teneur des scènes manquantes, cette édition "director's cut" complète et non censurée exacerbe tous les éléments présents dans l'intrigue, tout en appuyant largement sur le côté choquant, ultra-violent et sauvage des méfaits de ce photographe adepte de la torture mêlée de viol de jeunes femmes arrachées aux bas quartiers de Las Vegas.
Déjà, le générique est précédé d'une prétendue citation de Jack l'éventreur plus que politiquement limite, alors que celui-ci ose ensuite montrer les attentats du 11 septembre avant de placer en quelques flashs des plans sanglants, mais ce sera par la suite que la teneur même du métrage sera quasiment fondamentalement bouleversée.
Car si les séquences de meurtres se trouvent ici fortement rallongées, avec par exemple le premier massacre de deux prostituées qui sera complétée par la strangulation de la seconde demoiselle, tandis que peu après la fameuse scène de la baignoire sera bien plus sanglante, certaines étaient carrément absentes de la version "cut".Ainsi, une descente dans une boîte de strip-tease qui se terminait en queue de poisson sera ici prolongée par une séquence érotique suivant le simili viol de la demoiselle et sa mise à mort, tandis que deux mannequins qui se faisaient prendre en photos en petite tenue seront copieusement mutilées ( l'une d'elle attachée à une chaise aura des clous enfoncés dans les avant-bras et l'autre sera pendue par les pieds avant d'être affublée d'un masque de cochon dans un jeu sadique avant de périr ).
L'aspect érotique, pratiquement désertée dans l'édition de Lionsgate avec seulement ces demoiselles dévoilant leurs charmes sera en fait bien plus poussé, puisqu'une autre séquence de viol, cette fois-ci définitivement avéré, viendra agrémenter le métrage, renforçant ainsi l'impact brutal et pervers du "photographe" qui s'acharnera sur sa victime en la brutalisant copieusement dans un coït féroce et qui n'hésitera pas non plus tard à se faire pratiquer une fellation par une tête coupée ( idée déjà employée dans le Haute tension d'Alexandre Aja, et même d'autres scènes plus sensuelles ont été allégées ( le strip-tease ).
Mais en dehors de ces séquences violentes, sanglantes ou érotiques qui revêtent un aspect suffisamment extrême se voir bannir de la version "cut", ce sera surtout la dernière partie du métrage qui aura souffert, puisque tout un pan de la folie meurtrière du photographe était manquant. En effet, lorsque les jeunes femmes ne suffiront plus à apaiser sa soif de violence et de meurtre, notre homme va en fait s'en prendre à de très jeunes filles pré-pubères, l'intrigue mettra ainsi en place une scène au cours de laquelle une fillette sera graphiquement éventrée dans des toilettes ( avec certainement un hommage à peine dissimulé au Maniac de William Lustig, tandis que d'autres meurtres de gamines suivront de manière moins explicite, mais toutes ces allusions avaient disparues du montage de Lionsgate,et même lors de l'affrontement final entre Jade et le photographe, celle-ci sera quand même ici sérieusement blessée à coups de rasoir dans le dos et au visage après avoir séjournée dans une cachette bien plus nauséabonde ( le cadavre et ses gros vers ).
Enfin, l'odieuse et choquante scène mettant en avant un bambin pouvant à peine marcher allant pleurer sur la dépouille sanglante de sa mère étalera toute son horreur, laissant même le spectateur se demander comment a-t-on pu faire tourner un si jeune enfant pour une telle séquence.
Et il ne faudra pas oublier l'antre du photographe, et surtout son sous-sol terriblement macabre sera ici bien plus visitée, puisque d'autres séquences s'y dérouleront, notamment pour encore une autre situation sanglante où une jolie blonde aura du souci à se faire et les détails de cette pièce glauque et sanguinolente seront exposés de manière plus pointue.
Mais l'aspect psychotique du photographe sera aussi plus poussé, en dehors même de sa violence définitivement plus agressive et furieuse, puisqu'un de ses cauchemars très graphiques viendra inverser les rôles dans une thématique encore proche du final du Maniac de William Lustig. Quant à la volonté provocatrice du réalisateur s'amusant avec des références au nazisme, il faudra avoir un humour au second degré très ouvert pour apprécier les délires du générique final ou encore cette phrase d'introduction, alors que bizarrement, l'extrémisme politique du personnage principal aura quasiment échappé aux coupes infligées au métrage.
Donc, ce Murder-Set-Pieces constituera effectivement une œuvre terrible et extrémiste, fracassant sans aucune pudeur les tabous de l'Amérique actuelle pour se complaire dans une violence sanglante d'une brutalité rare, laissant enfin comprendre le pourquoi de son bannissement en Angleterre, par exemple.
Le DVD de zone 1 édité par Fright Flix Productions avancera également une image nette et sans défaut, mais le métrage restera uniquement proposé en version anglaise ( et allemande lorsque le photographe s'énerve et se met à délirer dans cette langue ).
Par contre, cette édition proposera de nombreux bonus, avec plusieurs scènes coupées ( qui auraient certainement ralenti le rythme de l'ensemble ), une introduction du réalisateur qui revient brièvement sur ses déboires pour sortir son film ( trois studios de pellicule ont tout simplement refusé de s'occuper du métrage ), une énorme galerie de photos du film et du tournage, un condensé des critiques écrites sur le film, deux bandes-annonces du film, accompagnées par deux autres du Nutbag et de Sinister du même auteur, alors qu'en bonus caché, on retrouvera la bande-annonce du premier August underground en hommage à Fred Vogel et de l'équipe de ToeTag Pictures qui s'est chargé des effets spéciaux du film.
Pour ceux qui se sentiraient prêts à affronter les méfaits de ce photographe ultra-violent en version intégrale, le DVD de zone 1 est disponible ici !
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