Archives pour: Février 2008, 06

06.02.08

01:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Evil breed

Sans vraiment chercher à se montrer original, ce Evil breed, the legend of Samhain s’appuie sur une intrigue sans réelle saveur pour nous offrir un petit festival de scènes sanglantes rendant l’ensemble jouissif et débridé.
Le script envoie quelques étudiants accompagnés de leur professeur dans une région aussi reculée que marécageuse où ils vont devenir les proies d’une famille de cannibales dégénérés et consanguins.

Evil breedAprès une longue séquence pré-générique nous mettant directement dans l’ambiance du film en nous montrant un couple de campeurs en plein ébat dérangés par des bruits obligeant l’ homme à aller inspecter les alentours pour découvrir que son amie a disparu pour la retrouver dans un drôle d’état, occasionnant un premier effet gore surprenant, avant d’être lui même attaqué et de se réveiller et d’être assassiné dans l’antre des cannibales dont nous pourrons ainsi appréhender l’aspect glauque et putride, sans pour autant visualiser les prédateurs.
Ensuite, l’intrigue va nous présenter ses principaux personnages, cinq étudiants en route pour une demeure isolée au milieu d’un marécage où ils vont en compagnie de leur professeur étudier la culture celte.
La mise en situation de ces protagonistes restera hélas très sensiblement stéréotypée pour véritablement intéresser le spectateur, surtout que les fausses alertes vont fuser pour essayer vainement de nous surprendre, celles-ci étant au demeurant toujours bien stupides et inutiles, tandis que le métrage se sentira obligé de se conformer aux traditions du genre en mettant en scène un voisin irlandais qui va bien entendu mettre en garde les nouveaux venus contre la fameuse légende de Samhain et les sacrifices humains qu’elle comporte, sans pour autant que cela ait le moindre impact et aura même plutôt tendance à faire sourire.

Evil breedMais alors que l’impression que le film s’enlise dans la médiocrité commencera à s’installer, au terme d’une première partie multipliant les effets faciles ( telle ce cours de druidisme se terminant par l’évocation d’une fable racontant la dégénérescence d’une famille se conformant à la religion celte, mais permettant au réalisateur de se livrer à un petit hommage aux films muets ) et ne se montrant que bien trop rarement captivante ( même la raillerie du genre au travers de dialogues faussement référentiels et par la visualisation d’un "slasher" passant à la télévision sera très limitée ! ), le métrage prendra brusquement un tournure complètement différente, une fois que l'intrigue aura éparpillé ses protagonistes dans la nature, pour s'adonner à un jeu de massacre très sanglant, généreux et parfois même inventif et souriant dans les méthodes expéditives destinées à occire l'intégralité du casting.

Evil breedEn effet, dès que les cannibales au physique repoussant ( mais en même temps quelque peu exagéré, leur donnant de la sorte un aspect légèrement comique ) vont faire leur apparition, le métrage va voir son rythme s'accélérer pour nous offrir une dernière demi-heure de folie à base de décapitation originale, d'éviscération graphique et autres séquences horrifiques souvent volontaires, sans oublier la présence d'humour inattendu ( le couteau ), tout en faisant preuve d'une belle vivacité dans l'action et même si une fois encore, nous aurons droit à quelques passages obligés ( la course poursuite dans les bois, mais ici singulièrement détournée ) et autres effets largement prévisibles.
Alors bien sûr, on pourra toujours relever de nombreuses incohérences flagrantes ( la facilité avec laquelle les victimes attachées vont se délivrer, par exemple ), mais cela ne nuira pas vraiment à l'ensemble, tant l'aspect débridé, presque cartoonesque des situations s'imposera naturellement, tant au niveau de la violence que de l'érotisme assez osé mais également participant au côté amusant du film.

Evil breedL'interprétation est ici cohérente mais sans réel charisme à l'écran, mais permettra à deux anciennes stars du cinéma X ( Jenna Jameson et Ginger Lynn Allen ) de continuer leur reconversion dans des rôles plus "classiques", alors que la mise en scène du réalisateur sera quand même instable, en utilisant parfois des plans en caméra subjective sans intérêt, mais saura s'adapter à l'intrigue pour bien rythmer la dernière moitié du métrage.
Les effets spéciaux sont probants, volontaires dans l'expression d'un gore franc et régulier, alors que les maquillages des cannibales sont très graphiques et peu décelables.
Donc, ce "Evil breed" montrera sa capacité à s'accommoder d'un script limité pour réussir à se montrer savoureux et appréciable dan sa débauche finale !

Evil breedLe DVD de zone 1 édité Lions Gate avancera une image claire, mais ayant tendance à perdre ses détails lors des séquences se déroulant dans l'obscurité, alors que la partition musicale sera convaincante, mais le film ne sera proposé qu'en version anglaise non sous-titrée.
Au niveau des bonus, seules deux scènes raccourcies au montage pour cause de gore trop expansif seront présentée en version intégrale, valant ainsi largement le détour, accompagnées par quelques bandes-annonces d'autres titres du catalogue de Lions Gate.

Pour ceux qui voudraient faire la connaissance de ces cannibales sanglants, le DVD de Zone 1 est disponible ici ou encore !

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