04.02.08

01:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

8th plague

C’est en se déroulant dans la cadre original, lugubre et suintant d’une prison désaffectée que ce The 8th plague vient nous conter une histoire de zombies mêlant l’originalité au classicisme, tout en se révélant être furieusement jouissif et brutal dans son dernier acte.

8th plagueLe script suit une jeune femme qui, à la recherche de sa sœur disparue lors d’un week-end de camping en foret avec des amis à elle, va se rendre accompagnée par sa co-locatrice, le petit ami de celle-ci, un policier et un autochtone dans une prison abandonnée où ils vont faire de sinistres rencontres liées à une étrange inscription maléfique peinte sur un mur.
Après une courte séquence d’introduction mettant tout de suite dans l’ambiance avec cet homme récitant une prière dans un lieu sordide, le métrage nous présente son héroïne, une demoiselle accaparée par la disparition de sa sœur, au point de repousser les avances d’un de ses collègues, de faire des cauchemars ( nous valant ainsi une splendide scène onirique ) et de se prendre la tête avec sa co-locatrice et son boy-friend, qui vont finalement lui proposer de partir le lendemain à la recherche de la disparue.

8thplagueCette quête les entraînera dans une forêt où ils vont découvrir la tente déserte de la sœur, avant de se rendre au commissariat de la petite ville toute proche pour déclarer la disparition et demander de l’aide aux policiers présents, lors d’une séquence mettant parfaitement en avant le côté pervers et laxiste des officiers en place.
Ce sera finalement l’adjoint du shérif qui se chargera d’accompagner la petite bande à la prison désaffectée environnante, dernier lieu signalé par la disparue, avec pour compagnie un habitant du coin robuste et frustre, mais connaissant bien les lieux, tout en faisant sur la route la rencontre d’un alcoolique leur lançant les traditionnels mises en garde d’usage, avant d’être la première victime des créatures se terrant aux alentours de cette prison.
L’exploration de cette prison décrépie et pourrissante par le groupe, divisé en trois, donnera lieu à quelques séquences éprouvantes et tendues, surtout que les différents personnages vont découvrir un peu partout des traces de sang frais peu encourageantes et alors que les multiples recoins sombres non visités vont se révéler être autant de caches possibles pour les morts-vivants que nous tarderont pas ensuite de suivre en action.

8th plagueDès lors, l’action pure et la violence vont succéder à l’atmosphère sinistre et pleine de tension qui habitait le métrage, même si un suspense éreintant viendra quand même régulièrement se mêler à l’ensemble.
En effet, les attaques de ces zombies très typiques vont démontrer rapidement la volonté graphique du réalisateur de la plus brutale des façons en nous gratifiant de scènes gores expansives, aussi bien lorsque les morts-vivants vont subir dans des gerbes de sang les coups de hache vindicatifs des personnages que lorsque qu’un de ceux-ci, confronté à l’étrange inscription ayant le pouvoir de transformer les vivants en zombies, va s’arracher les yeux pour ne plus la voir, pour une scène forte de gros plans troublants, ou lors dune séquence de repas des morts-vivants très classique en lorgnant du côté des méfaits de George A. Romero, mais pour autant très efficace.

8th plagueLe cadre choisi par le réalisateur aura bien entendu une importance significative dans la création de cette ambiance sombre, sinistre et malsaine, avec cette prison aux nombreux couloirs pourvus de geôles infects et pourrissants ayant vraisemblablement été le théâtre d’atrocités sataniques terribles par le passé, même si l’intrigue restera finalement assez floue sur l’origine et sur la propagation du mal, malgré quelques flash-back instructifs.
De même, les différents protagonistes n’auront que des personnalités assez simplistes et stéréotypées ( le couple d’amoureux n’hésitant pas à essayer de faire l’amour en pleine prison au cours des recherches, le policier rustre ), et seule l’héroïne aura droit à plus de faveurs de la part du réalisateur, qui insistera bien sur les motivations de celle-ci, très liée à sa sœur depuis la perte de leurs parents, ce qui occasionnera d’ailleurs un final à l’impact dramatique très fort et offrira une conclusion douloureuse au métrage.

8th plagueMais cela n’empêchera pas l’interprétation d’être convaincante et réaliste, alors que la mise en scène du réalisateur ( dont c’est le premier long métrage ) est vive et alerte, découpée en plans courts donnant un aspect haché au métrage impactant lors des scènes violentes et sanglantes.
Les effets spéciaux sont plus que probants, aussi bien pour les maquillages discrets mais efficaces des zombies, que pour les plans gores du film, certes concentrés dans la dernière partie du film, mais abondants, volontaires et parfois même originaux, tout en se montrant crédibles.
Donc, ce The 8th plague mérite véritablement d’être découvert, en étant captivant malgré l’apparente lenteur de sa première moitié, mais aussi bien violent et démonstratif, au point d’en devenir jouissif mais également dramatique !

8th plagueLe DVD de Zone 1 édité par Anthem Pictures avance une image claire mais perdant hélas une partie de ses détails lors des séquences se déroulant dans l’obscurité, alors que la bande-son est probante, avec notamment une partition musicale assez discrète mais néanmoins très efficiente et participant activement à générer du suspense. Par contre, cette édition ne proposera la film qu’en version anglaise, non sous-titrée.
Au niveau des bonus, nous aurons droit à un court making-of assez superficiel composé d’interviews des interprètes et du réalisateur, mais aussi à plusieurs scènes coupées, notamment une explicative revenant sur l’histoire du personnage accompagnant le groupe dans la prison, ainsi que la bande-annonce du film.

Le DVD de Zone 1 est disponible ici ou encore , en attendant pourquoi pas une édition en zone 2 chez nous, qui serait largement méritée !

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