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30.01.08

00:36:53, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Red room

A partir d’un script extrêmement simpliste, ce Red room va rapidement s’enfoncer dans la dépravation la plus totale pour mettre en avant la bassesse humaine liée à l’appât du gain, tout en faisant preuve d’un mauvais goût prononcé typiquement oriental.

Red roomEn effet, le script place quatre personnes dans un endroit clos, afin de participer à un jeu, le "King Game", dont le but est de faire abandonner ses adversaires pour empocher dix millions de yens.
Après une courte séquence d'introduction nous montrant deux demoiselles se livrant à un baiser bien baveux, le métrage avance ses quatre personnages ( un couple et deux jeunes femmes ) qui vont se présenter tour à tour devant la caméra, tout en indiquant brièvement leur motivation pour participer à ce jeu dont nous ignorons encore les règles, dans un style de mise en scène indiquant que les protagonistes sont filmés pendant l'épreuve.
Et rapidement, nous allons découvrir le principe de ce jeu où chaque des participants tirera une carte et celui ayant celle représentant une couronne deviendra le roi et obligera ses concurrents à se livrer à une action choisie, dans le but évident de leur faire abandonner la partie.

Red roomUne fois ce principe établi, le métrage reviendra en arrière au cours de flash-back récurrents, afin de mieux nous faire connaître ces quatre individus hétéroclites ayant pour diverses raisons besoin de ces dix millions de yens.
Et c'est sous forme de petits sketches que la partie va développer ses différents tours, d'abord très timidement, puisque le premier roi incitera seulement ses deux adversaires féminines à s'embrasser goulûment pour un "french kiss" tout en bruitages écoeurants, alors qu'ensuite ce sera au tour de l'homme présent de faire tourner pendant six minutes une de ses adversaires assise sur une chaise, entraînant juste un vomissement très graphique, mais faisant quand même monter la pression d'un cran en installant de la sorte une animosité de plus en plus flagrante entre les participants, puisque ensuite ce sera au tour de l'homme de devoir supporter un sèche-cheveux en marche directement enfoncé dans sa bouche.

Red roomA la vue de ces quelques sévices finalement assez "bon enfant", le spectateur commencera alors à se demander si le métrage ne va pas devenir une supercherie mensongère, mais ce serait mal connaître le degré de perversité des japonais, puisque le métrage va juste après sombrer dans l'avilissement le plus complet, d'abord en obligeant une des jeunes femmes ( dont nous découvrirons alors qu'il s'agit d'un homme ) à uriner directement dans la bouche de sa concurrente, mais surtout ensuite lorsque le "roi" va demander au mari de brutaliser sa femme pendant cinq minutes, ce qu'il fera d'abord bien timidement, puis sous les reproches de celle-ci, il va carrément "péter les plombs" pour la frapper de plus en plus violemment avant de la violer, entraînant son abandon de force, lors d'une séquence bien dérangeante et brutale, mais également porteuse d'un humour malsain directement issu de cette situation "autre".
Mais le pire restera à venir dans le dernier acte du métrage, où les sévices sexuels deviendront sanglants, avec notamment une castration vengeresse faisant suite à un tour où une des demoiselles subira les assauts d'un tournevis avant qu'une ampoule électrique ne soit cassée dans son vagin à grand renfort de bruitage, avant qu'une dernière idée totalement monstrueuse et infâme ne vienne clore le film, mais sans pour autant que l'ensemble ne verse dans un gore franc, puisque la plupart des actes odieux avancés ne seront que suggérés.

Red roomTourné avec peu de budget dans un décor unique, la fameuse "Red room" du titre venant de la luminosité à prédominance rouge donnée à l'image, et en mettant en scène uniquement ses quatre protagonistes, le métrage, en plus de ses idées définitivement barrées, saura installer une atmosphère de plus en plus tendue, surtout lorsque les personnages retourneront autour de la table pour désigner le prochain"roi", en nous laissant imaginer la possible vengeance de ceux et celles précédemment humiliés, mais se sera également lors des séquences de sévices que le réalisateur se lâchera complètement et mettra en place une ambiance plus déjantée et débridée qui limitera en partie l'impact des aberrations subies par les personnages, tout en donnant ainsi un caractère bien plus jouissif à l'ensemble, avec également une partition musicale dynamique mais intense parfaitement adaptée.
Bien que brièvement présentés, les personnages arriveront à devenir attachants, chacun pour des raisons différentes, grâce aux flash-back prenant place alors que le "jeu" n'a pas encore commencé et ce sera surtout le "seul" homme de la partie qui arrivera à s'attirer les faveurs du spectateur, aussi bien dans son attitude pleutre qui contrastera efficacement avec ses débordements de violence à venir que par ses regrets immédiats après ses mauvais gestes.
Justement, l'interprétation jouera un rôle important dans la crédibilité du métrage, puisque les différents acteurs et actrices parviendront de manière cohérente à laisser paraître leur changement de comportement et les dérives futures.

Red roomLa mise en scène de Daisuke Yamanouchi, un habitué des œuvres flirtant entre l'horreur et l'érotisme, est efficace, en mélangeant habilement les plans issus des caméras vidéos filmant la partie à ceux pris directement sur le vif, parvenant de la sorte à bien différencier les périodes jouissives à celles plus tendues.
Les effets spéciaux sont plutôt convaincants tout en demeurant simplistes, et on pourra donc regretter que l'auteur n'ait pas plus appuyé sur l'aspect sanglant disponible.
Donc, ce Red room présentera un spectacle largement déviant et pervers, qui pourrait presque faire passer Takashi Miike pour un aimable plaisantin, tant la volonté outrancière du réalisateur se révélera jouissive, dépravée et parfois véritablement choquante !

Le DVD de Zone 1 édité par Unearthed films avancera une image nette ou volontairement granuleuse lors des séquences venant des caméras censées filmer la partie de "King Game" et proposera le film en version originale japonaise, heureusement sous-titrée, mais uniquement en anglais.
Au niveau des bonus, cette édition sera plutôt pauvre en ne nous offrant qu'une courte galerie de photos et quelques bandes-annonces d'autres titres édités par Unearthed films, dont le sévère Bone sickness ou le trop gore Das Komabrutale duell.

Pour ceux qui voudraient se lancer dans cette partie de "King Game", le DVD de Zone 1, réservé quand même à un public averti, est disponible ici !

Red room
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